La Maison-Blanche a-t-elle répondu à Raphaël Glucksmann en paraphrasant Michel Sardou?

« C’est grâce aux États-Unis que les Français ne parlent pas allemand aujourd’hui », a riposté Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison-Blanche, en réponse à une attaque de Raphaël Glucksmann.

Y aurait-il des adeptes de Michel Sardou à la Maison-Blanche? Lundi 17 mars, Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison-Blanche, a répondu à Raphaël Glucksmann lors d’une conférence de presse. Pour rappel, l’eurodéputé français avait précédemment demandé aux Américains de « rendre la Statue de la Liberté » lors d’un meeting dimanche dernier. « C’est grâce aux États-Unis que les Français ne parlent pas allemand aujourd’hui », a ainsi riposté Karoline Leavitt. Et on ne peut pas s’empêcher de penser aux paroles des Ricains de Michel Sardou…
En 1968, le chanteur bien connu des Français sortait Les Ricains, une chanson hommage aux soldats américains débarqués sur les plages de Normandie, le 6 juin 1944, alors que la France était sous occupation nazie. « Si les Ricains n’étaient pas là, Vous seriez tous en Germanie, À parler de je ne sais quoi, À saluer je ne sais qui », entonnait-il. Des paroles qui font étrangement écho aux récentes déclarations de la Maison-Blanche. Alors, coïncidence ?
« C’est un fait (…) [Les Français] devraient être très reconnaissants envers notre grand pays », a poursuivi la porte-parole, assurant que les Américains ont « été le phare de la liberté mondiale » lors du siècle dernier. Au passage, Karoline Leavitt n’a pas manqué de tacler Raphäel Glucksmann en le qualifiant de « petit homme politique français inconnu ». Il faut dire que l’eurodéputé n’avait pas mâché ses mots non plus. « Nous allons dire aux Américains qui ont choisi de basculer du côté des tyrans, aux Américains qui virent les chercheurs pour avoir fait preuve de liberté scientifique, rendez-nous la statue de la Liberté. On vous en a fait cadeau, mais apparemment vous la méprisez », avait-il lancé précédemment.
Passage de flambeau
Le 17 mars, Raphaël Glucksmann a publié sur X (anciennement Twitter) une lettre adressée aux Américains, de quoi relancer la joute verbale. « Je ne serai tout simplement pas là si des centaines de milliers de jeunes Américains n’avaient pas débarqué sur nos plages en Normandie », a reconnu l’eurodéputé. Il a néanmoins poursuivi : « Mais l’Amérique de ces héros combattait contre les tyrans, elle ne les flattait pas. Elle était l’ennemie du fascisme, pas l’amie de [Vladimir] Poutine. Elle aidait la résistance et n’attaquait pas [Volodymyr] Zelensky. Elle célébrait la science […] C’est précisément parce que je suis pétrifié par la trahison de [Donald] Trump que j’ai déclaré hier lors d’un rassemblement que nous pourrions symboliquement reprendre la Statue de la Liberté si votre gouvernement méprisait tout ce qu’elle symbolise à vos yeux, aux nôtres et à ceux du monde. C’était un signal d’alarme. » Raphaël Glucksmann a finalement tempéré : « Bien sûr, personne ne viendra voler la Statue de la Liberté. Elle est à vous. Mais ce qu’elle incarne appartient à tous. Et si le monde libre n’intéresse plus votre gouvernement, alors nous reprendrons le flambeau, ici en Europe. »
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