Kanye West est accusé d’avoir porté un t-shirt avec une croix gammée

Un ancien employé de Kanye West l’accuse également d’avoir proféré des propos racistes et antisémites à plusieurs reprises.
On ne compte plus le nombre d’accusations à l’encontre de Kanye West. Au début du mois d’octobre 2024, on vous disait notamment que le rappeur faisait face à des accusations de soumission chimique de la part de son ex-assistante, Lauren Pisciotta. Des accusations qui le lient d’ailleurs à P.Diddy, lui-même mis en cause dans une affaire d’agressions sexuelles et de trafic sexuel par au moins 120 personnes qui ont porté plainte contre lui. Huit célébrités feraient même partie des victimes présumées.
Cette fois, c’est un ancien employé de Kanye West qui vient de porter plainte contre lui. Selon la presse américaine, Murphy Aficionado a déposé pas moins de 12 plaintes contre l’ex de Kim Kardashian, notamment pour discrimination, harcèlement et représailles. Il demande un procès avec jury.
Des propos racistes et antisémites
Il y aurait donc plusieurs scandales dans cette affaire. D’abord, Murphy Aficionado affirme que Kanye West « faisait fréquemment des remarques désobligeantes sur les Juifs ». « Les Juifs sont là pour m’attraper » ; « Ils ont gelé mon compte en banque » ; « Les Juifs ont eu Kim et mes enfants » donne-t-il en exemple des propos antisémites du rappeur. Antisémite mais aussi raciste, Kanye West aurait également « pointé du doigt les tatouages [d’Aficionado], lui disant qu’ils étaient laids et qu’il fallait les enlever ». Des tatouages traditionnels philippins qui font référence à la culture de son ex-employé.
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Kanye West exprime son admiration pour Hitler, son compte Twitter suspendu
Elon Musk a dénoncé les « incitations à la violence » de celui qui se fait désormais appeler « Ye ». De son côté, le réseau social Parler a annoncé renoncer à se faire racheter par le rappeur américain, une décision qui remonterait à la mi-novembre.

De plus en plus isolé après sa récente série de propos antisémites, le rappeur américain Kanye West s’est enfoncé un peu plus, jeudi 1er décembre, en confessant son admiration pour Hitler et les nazis lors d’une interview sur le plateau de l’émission « InfoWars », présentée par la figure d’extrême droite Alex Jones. Des propos qui ont entraîné la suspension temporaire de son compte Twitter, a annoncé Elon Musk sur le réseau social, dénonçant des « incitations à la violence ».
Lors d’une apparition, l’artiste, encagoulé, qui se fait désormais appeler « Ye », s’est lancé dans une longue tirade sur le péché, les juifs, la pornographie et le diable. Alors que le présentateur trumpiste lui a déclaré : « Tu n’es pas Hitler, tu n’es pas un nazi, tu ne mérites pas d’être traité comme tel, d’être diabolisé », Kanye West a répondu : « Je vois des choses positives aussi concernant Hitler. »
Il a ajouté :
« (…) Cet homme a inventé les autoroutes, a inventé le microphone que j’utilise comme musicien. On ne peut pas dire publiquement que cette personne a fait quoi que ce soit de bien et j’en ai marre de ça. J’en ai assez des étiquettes. Chaque être humain a quelque chose de valeur à apporter, surtout Hitler. »
Quelques instants plus tard, le rappeur, qui affirme souffrir de troubles bipolaires et a récemment suggéré qu’il pourrait briguer la présidence des Etats-Unis en 2024, a redoublé de provocation, déclenchant des rires gênés de la part de son hôte.
« Les nazis étaient des voyous et ont fait des choses très mauvaises », a tenté de le corriger le présentateur, récemment condamné à payer près d’un milliard de dollars pour avoir nié la réalité d’une tuerie dans une école. « Mais ils ont fait de bonnes choses aussi », lui a rétorqué le rappeur. « Nous devons arrêter d’insulter les nazis en permanence. (…) J’adore les nazis. » « J’aime Hitler », a-t-il conclu.

Plus tard dans la journée, le réseau social Parler a annoncé avoir renoncé à se faire racheter par le rappeur. La maison mère de Parler, Parlement Technologies, « s’est entendue avec Ye pour mettre fin à l’accord de vente de Parler », a-t-elle expliqué sur le compte officiel Parler du réseau social.
L’entreprise ne fait pas référence aux derniers propos tenus par Kanye West. « Cette décision a été prise à la mi-novembre dans l’intérêt des deux parties », affirme la société. Lancé en 2018, Parler a gagné en popularité après l’éviction de Donald Trump de Twitter après l’attaque du Capitole, le 6 janvier 2021, principalement auprès des ultraconservateurs.
Kanye West a été lâché en cascade, ces dernières semaines, par les marques avec lesquelles il collaborait. L’équipementier sportif Adidas a notamment coupé les ponts avec lui, à la fin d’octobre, à cause de propos jugés antisémites. La chaîne de prêt-à-porter Gap et la maison de mode Balenciaga lui ont également tourné le dos. Au début d’octobre, le rappeur avait arboré lors d’un défilé à Paris le slogan « White Lives Matter », détournant le nom du mouvement antiraciste Black Lives Matter (« les vies noires comptent »).

Sur le plateau de l’émission complotiste, jeudi, Kanye West est aussi apparu aux côtés du suprémaciste blanc Nick Fuentes, avec qui il a participé cette semaine à un dîner très polémique en compagnie de l’ancien président américain Donald Trump.

Ses propos ont immédiatement suscité un déluge de condamnations de nombreuses personnalités sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué, la Republican Jewish Coalition a accusé Kanye West d’être un « sectaire infâme et répugnant qui a ciblé la communauté juive avec des menaces et de la diffamation digne des nazis ». « Les conservateurs qui ont fait l’erreur de tolérer Kanye West doivent être clairs sur le fait qu’il est un paria », a ajouté cette organisation proche du Parti républicain.
Source
Le Monde