Journée de la femme : l’ancienne Femen Marguerite Stern attaquée par des féministes « antifascistes »
En intégralité, le casus belli « vive le sexe féminin » qui déclenchera une violente altercation entre militant LGBT : d’un côté, des militants trans & queer «antifascistes», de l’autre des militants féministes cf @Margueritestern venue dénoncer la banalisation de la prostitution pic.twitter.com/UxcNiDEBe2
— MEHDI AIFA (@Mehdi_Aifa_AJR) March 7, 2021
La journée de ce dimanche 7 mars a été marquée par diverses manifestations à l’occasion de la Journée de la femme. A Paris, ces manifestations ont été perturbées par l’attaque… de militants antifascistes.
La convergence des luttes a du plomb dans l’aile. Ce dimanche 7 mars se déroulait à Paris une manifestation organisée à l’occasion de la Journée de la femme – prévue pour le lendemain, 8 mars. Les manifestantes étaient réunies à l’appel du CAPP – le collectif abolition porno-prostitution – et comptaient dans leurs rangs la célèbre militante féministe et ex-Femen Marguerite Stern. La plupart des slogans tournaient autour de la critique de la prostitution – et des féministes qui font la promotion du « travail du sexe ». Dans l’après-midi, relate le militant LGBT Mehdi Aifa, la manifestation a été perturbée par « des militants transgenres et queer antifascistes pro-islam ». Plusieurs œufs ont d’abord été jetés sur Marguerite Stern, avant que des heurts plus sérieux n’éclatent entre les deux camps.
Sur son compte Twitter, Marguerite Stern a commenté les violences dont elle et d’autres militantes ont été la cible. « Noues [sic] avons été frappées, gazées, avons reçu des jets d’œufs de militant•es queer, et sommes sorties sous escorte », raconte-t-elle. Le collectif « L’Amazone », qui manifestait au côté de Stern et du CAPP, a également évoqué les évènements en ces termes : « Voilà, des femmes qui jettent des œufs sur d’autres femmes, parce qu’elles ne sont pas d’accord avec leurs idées abolitionnistes. » Casus belli, selon Mehdi Aifa : l’aspect prétendument « islamophobe » de Marguerite Stern et des Femen – qui manifestent régulièrement contre les islamistes – l’opposition de la militante aux dérives du mouvement « trans », et la lutte contre la prostitution. Toujours sur son compte Twitter, Marguerite Stern a d’ailleurs publié une photo d’un tag inscrit sur la statue de la République par le collectif agresseur. On peut y lire, en anglais, « sauve un trans, tue une terf [trans exclusionary radical feminist] ». Une illustration de la violence et de la haine franche que se vouent entre eux ces nouveaux militants progressistes.
Today in Paris, the feminist group CAPP organized an action against prostitution. I joined it with my sisters from @l_amazone_. There were several prostitution survivor with us.
We were beaten up by queer activists who also threw eggs on our faces. pic.twitter.com/qs5w90Oxws— Marguerite Stern (@Margueritestern) March 7, 2021