Jo BIDEN prépare un aide de 8 milliards de dollars d’armes pour Israël, y compris des bombes lourdes

L’armée israélienne affirme avoir détruit le « quartier des officiers » du Hamas qui servait de base terroriste au nord de Gaza surplombant Israël * Sondage : Seuls 19 % des Israéliens soutiennent le projet de loi d’exemption prévu
Les États-Unis prévoient d’approuver un ensemble d’armes pour Israël, comprenant des obus d’artillerie, des bombes de précision et des systèmes GPS, même si la production et la livraison pourraient prendre des années. Parallèlement, les livraisons de bombes lourdes et de bulldozers subissent des retards en raison des inquiétudes concernant leur impact sur les civils à Gaza.
Dans ce qui pourrait être l’une des dernières actions du président Joe Biden avant de quitter la Maison Blanche, l’administration Biden a annoncé son intention d’approuver un contrat d’armement de 8 milliards de dollars avec Israël. Samedi matin, le New York Times a rapporté que le département d’État américain avait informé « de manière informelle » le Congrès de ce projet d’accord.
Selon certaines informations, le contrat comprendrait des obus d’artillerie, des bombes de petit diamètre, des munitions pour avions de chasse et hélicoptères, ainsi que des systèmes de bombes guidées par GPS. Cependant, de nombreuses munitions contenues dans le lot ne sont pas destinées à une utilisation immédiate, car la production devrait commencer prochainement. La livraison à Israël pourrait prendre des années.
Dans les semaines à venir, des commissions du Congrès devraient examiner l’accord et soulever des questions auprès du Département d’État américain. Si des inquiétudes surgissent, ces commissions ont le pouvoir de retarder le transfert d’armes.
Malgré cette annonce, les États-Unis continuent de retenir la livraison d’environ 1 300 bombes lourdes destinées à l’armée de l’air israélienne, qu’Israël avait achetées à Boeing avec des fonds israéliens plutôt qu’avec l’aide américaine. Chaque bombe pèse près d’une tonne. Les États-Unis ont exprimé leur inquiétude quant au fait que l’armée israélienne pourrait utiliser ces bombes d’une manière qui pourrait nuire aux populations civiles. Si la moitié de la cargaison, précédemment gelée par l’administration Biden, a été livrée à l’armée israélienne, l’autre moitié reste stockée aux États-Unis.
Il y a un peu plus d’un mois, et moins de 24 heures après l’annonce d’un cessez-le-feu au Liban, le président Biden a approuvé un contrat d’armement de 680 millions de dollars avec Israël. À cette époque, les responsables américains ont informé le Congrès de leur projet de fournir à Israël des kits JDAM (Joint Direct Attack Munition) supplémentaires, qui transforment les bombes non guidées en munitions à guidage de précision, ainsi qu’en bombes de petit diamètre.
Une semaine plus tôt, le Sénat américain avait rejeté à une écrasante majorité trois propositions présentées par le sénateur Bernie Sanders, un dirigeant juif progressiste du Parti démocrate (techniquement indépendant, mais membre du caucus démocrate) et éminent critique d’Israël. Ces propositions demandaient l’arrêt des transferts d’armes vers Israël après la guerre de Gaza, notamment des obus de char, des obus de mortier et des kits JDAM.
Tous les sénateurs qui ont soutenu ces propositions étaient démocrates, tandis que les membres des deux partis ont voté contre. L’administration Biden s’est opposée à ces mesures, déclarant dans une lettre adressée aux sénateurs démocrates avant le vote que « fournir du matériel militaire à Israël est un investissement dans sa sécurité à long terme alors qu’il fait face aux menaces de l’Iran et d’ailleurs ». La lettre notait également que « l’administration travaille continuellement à améliorer les conditions à Gaza ».
Il y a environ deux mois, Ynet a révélé de nouveaux détails sur le gel des livraisons d’armes américaines à l’armée israélienne . L’un des articles demandés pour les forces terrestres – une livraison de 134 bulldozers D9 – a été retardé dans les usines Caterpillar aux États-Unis, en attente d’un permis d’exportation du Département d’État à Washington. Israël avait déjà commandé et payé la livraison.
L’utilisation de ces bulldozers, principalement pour démolir des structures à Gaza, a suscité de vives critiques internes aux États-Unis, des protestations et une immense pression sur l’administration Biden. En conséquence, la livraison a été gelée pendant plusieurs mois. L’impact se fait déjà sentir sur le terrain : selon les enquêtes de Ynet, des dizaines de bulldozers D9 existants, largement utilisés dans les opérations militaires israéliennes à Gaza entre novembre 2023 et mi-2024, ont désormais un besoin urgent d’entretien.
Source Ynetnews