« J’ai été poussé hors de l’École Normale Supérieure parce que je n’étais pas woke », affirme Gilles Kepel
Sur CNews, le spécialiste du monde arabe s’est exprimé au sujet du rassemblement contre Israël qui a été organisé lundi 2 octobre dans le hall de Sciences Po Paris.
Le wokisme gangrène l’université française. Le professeur Gilles Kepel était l’invité de CNews ce jeudi 3 octobre. Il a été interrogé sur le rassemblement contre Israël qui a été organisé la veille dans le hall de Sciences Po Paris. Des slogans tels que « A bas les colonialistes » et des appels à l’intifada ont été prononcés.
Le spécialiste du monde arabe rappelle qu’il a été enseignant dans cette école. « J’espère que quelqu’un comme moi pourra toujours s’exprimer et faire cours », lance-t-il. Gilles Kepel explique également avoir été forcé à prendre sa « retraite anticipée » à l’ENS. « J’ai été poussé hors de l’École Normale Supérieure parce que je n’étais pas woke », affirme-t-il. Selon lui, « ceux qui ne sont pas dans la ligne (woke) n’ont plus la possibilité de s’exprimer ». C’est pourquoi, Gilles Kepel se félicite de l’arrivée du nouveau directeur de Sciences Po, Luis Vassy, qui « a appelé à ce que la liberté d’expression soit reconnue ».
Il y a presque un an jour pour jour, le spécialiste du monde arabe avait tenu les mêmes propos. « C’est assez effrayant ! Nous sommes dans une ambiance délétère à l’université. La logique woke règne à l’université. Je suis moi-même poussé à la porte », dénonçait Gilles Kepel sur BFMTV le 10 octobre 2023. « C’est très difficile pour quelqu’un comme moi de continuer à enseigner. Ce que je dis est mal perçu par les mouvements décoloniaux. Toute analyse distanciée et critique de ce qui se passe dans le sud-est interdite », ajoutait-il.
Une déclaration qui faisait suite aux propos tenus par un professeur de l’université d’Assas à ses étudiants. Alors que les attentats du 7 octobre contre Israël venaient d’être commis il déclarait : « Vous êtes en retard, je vais faire comme la rave », « Il y a de l’électricité ici, ce n’est pas comme à Gaza » ou encore « Il faut des roquettes pour vous réveiller ? ».
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