Jacques Brel était-il antisémite, comme l’affirme l’éditorialiste Jean-Michel Aphatie ?

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D’après le journaliste Jean-Michel Apathie, le célèbre chanteur belge Jacques Brel aurait « flirté avec l’antisémitisme ». À l’appui, une similitude troublante entre une chanson de l’artiste et un texte antijuifs.
Jacques Brel a-t-il « flirté avec l’antisémitisme », comme l’affirme le journaliste Jean-Michel Apathie ? Sur Twitter, ce mercredi 12 février, l’éditorialiste a évoqué dans un thread des similitudes « troublantes » entre les paroles d’une chanson de l’artiste et un texte antijuifs.
Selon Jean-Michel Aphatie, il existe en effet une étrange ressemblance entre une chanson antisémite de la fin du XIXe siècle et un titre culte de Jacques Brel, Les Bourgeois.
Voici l’extrait de la première, chantée à l’époque par les antidreyfusards, ces Français hostiles à la réhabilitation du capitaine juif Dreyfus, victime d’une machination judiciaire en 1894 : « Zola, c’est un gros cochon, plus il devient vieux, plus il devient bête. Zola est un gros cochon, quand on l’attrap’ra, on le flambera »*
Ça ne vous rappelle rien ? Selon Jean-Michel Apathie, la ressemblance avec Les Bourgeois est en effet assez troublante. En voici les paroles : « Les bourgeois, c’est comme les cochons, plus ça devient vieux, plus ça devient bête. Les bourgeois, c’est comme les cochons, plus ça devient vieux, plus ça devient con ».
Difficile, en effet, de ne pas y voir de lien. D’autant que, comme le note Jean-Michel Apathie, il est connu que Jacques Brel entretenait des liens d’amitié avec Paul Touvier, chef de la Milice lyonnaise durant l’occupation et seul Français de l’Histoire à être condamné à mort pour crime contre l’humanité.
Les deux hommes s’étaient rencontrés au milieu des années 1960 et avaient tissé des liens. Ils avaient même produit un disque 33 tours… d’éducation sexuelle pour les jeunes. Ce n’est que cinq ans plus tard, comme le rapporte à l’époque le quotidien belge Le Soir, que l’artiste apprendra « à qui il avait fait confiance ».
*GUILLEMINAULT Gilbert. 1991. Le roman vrai de la IIIe et de la IVe République, 1870-1958. Robert Laffont
Source
https://www.ladepeche.fr/2023/04/12/jacques-brel-etait-il-antisemite-comme-laffirme-leditorialiste-jean-michel-aphatie-11127954.php

L’ancien chef de la milice lyonnaise s’est lié avec l’artiste lors de l’un de ses galas

Brel a introduit Touvier chez Philips afin qu’il enregistre un disque pour expliquer la sexualité aux enfants.
On apprend cela au détour des pages 130 et 131 du livre de Jean-Claude Valla (1944-2010), Affaire Touvier, la contre-enquête (Éditions du Camelot, 1996). Le journaliste roannais y explique comment est née la franche amitié entre Paul Touvier, l’ancien chef de la milice lyonnaise, et Jacques Brel, un soir d’octobre 1959, lors d’un gala du chanteur à Tarare. « Un ami, prêtre au Prado, l’avait invité avec sa famille à aller écouter le chanteur à Tarare. Arrivé bien avant l’heure de la séance, Paul Touvier va le trouver au restaurant de l’hôtel de France où il est en train de dîner. Il lui parle de ses chansons et de tout ce qu’elles évoquent pour lui ; il lui confie combien elles l’ont aidé dans sa situation de proscrit et il finit par lui expliquer qu’il a été condamné à mort à la Libération et qu’il vit dans la clandestinité depuis quinze ans (æ) Une fois de plus, Paul Touvier nouait une amitié profonde avec quelqu’un qui n’était pas de son bord. Une amitié que rien ne viendra démentir », écrit Valla.
Une amitié profonde
Brel va même l’introduire chez Philips où Touvier se présentera sous le nom de Berthet, celui de sa femme, pour enregistrer un disque intitulé L’amour et la vie expliquant la sexualité aux enfants qui sortira en 1967, faisant l’unanimité dans la presse et apportant « des ressources non négligeables » à l’ancien collaborateur, révèle l’auteur. Jugé devant la cour d’assises des Yvelines en 1994, Paul Touvier écopera de la réclusion criminelle à perpétuité. Il sera le premier Français condamné pour crimes contre l’humanité : l’exécution de sept juifs au cimetière de Rillieux, le 29 juin 1944, en représailles de l’assassinat de Philippe Henriot, secrétaire d’État à l’Information et à la Propagande du gouvernement de Vichy.
Ludovic Daim et Christian Verdet
Source
https://www.le-pays.fr/tarare-69170/faits-divers/lancien-chef-de-la-milice-lyonnaise-sest-lie-avec-lartiste-lors-de-lun-de-ses-galas_12396961/

happywheels

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  1. Ben dit :

    Mouais… Ce que je sais en tout cas, c’est que Brel entretenait une relation d’amitié très forte dès ses 20 ans jusqu’à la fin de sa vie avec Barbara.
    Et je sais aussi que Jean Michel Apathie est un infâme.

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