ISLAMOPHOBIE :Tariq Ramadan manque un rendez-vous avec les musulmanes de Montpellier
La mosquée de Montpellier annule une conférence de Tariq Ramadan
L’islamologue controversé Tariq Ramadan était invité à une conférence le 28 décembre à la mosquée Aïcha de Montpellier, en dépit de sa mise en examen pour viol.
Par Pierre Sautreuil
La polémique aura eu rapidement raison de l’évènement. Islamologue controversé, mis en examen pour «viol» et «viol sur personne vulnérable», Tariq Ramadan était invité le 28 décembre par la mosquée Aïcha de Montpellier pour y animer une conférence. C’est ce qu’a révélé jeudi matin le correspondant du magazine Le Point en Suisse Ian Hamel sur son compte Twitter.
L'imam Mohamed Khattabi, de la mosquée Aïcha à Montpellier, s'était distingué en juin 2018 en affirmant que Tariq Ramadan avait subi une "torture psychologique" en prison. Cette fois, Mohamed Khattabi ose l'inviter pour une conférence le 28 décembre à Montpellier dans sa mosquée. pic.twitter.com/x9NOu4CQ4j
— Hamel Ian (@IanHamel) December 14, 2019
Prévue en soirée, cette conférence était censée être consacrée au «sens des épreuves personnelles et collectives». Dans un communiqué publié sur sa page Facebook dans l’après-midi du jeudi 18 décembre, la mosquée Aïcha a finalement fait savoir qu’elle annulait la venue de l’islamologue.
«Nous nous rangeons du côté de l’avis des autorités publiques, en particulier celui de Monsieur Saurel, maire de Montpellier, et de Monsieur Jacques Witkowski, préfet de l’Hérault, afin de garantir le cadre paisible et serein dans lequel nous vivons dans notre commune», explique le communiqué de l’association représentée par son président Driss El Youssfi. «L’association Aïcha ne veut en rien créer un quelconque trouble à l’ordre public, et mettra tout en œuvre pour que la sécurité et la sérénité, valeurs chères à notre association, soient de retour.»
Influent intellectuel musulman, Tariq Ramadan est mis en examen depuis février 2018 pour le viol de deux femmes en France. Il a passé près de dix mois en détention provisoire avant d’être remis en liberté en novembre. Il est par ailleurs accusé par deux autres femmes de viols, dont l’un en réunion. Des plaintes ont été déposées en mars 2018 et en juillet 2019. Tariq Ramadan a depuis reconnu des relations sexuelles «consenties», mais nie toute agression.
Les déboires judiciaires ont coûté de nombreux appuis à l’islamologue au sein de la communauté musulmane, aujourd’hui fortement divisée à son sujet. Il y conserve toutefois des appuis, au nombre desquels le maroco-canadien Mohamed Khattabi, imam de la mosquée Aïcha de Montpellier, qui a voulu et organisé cette conférence fin décembre. En 2018, il avait diffusé plusieurs vidéos afin d’apporter son soutien à Tariq Ramadan.
«Le nom de Ramadan crée des remous, certes», concèdait Mohamed Khattabi au micro de France 3 avant l’annonce de l’annulation. «On n’a rien à gagner dans cette invitation. Mais comme il sort d’une année difficile avec emprisonnement notamment, nous voulons savoir ce que ces épreuves ont changé pour lui, dans son comportement, sa façon de penser, de voir la religion et de la pratiquer aussi. Ça doit reformater l’esprit.»
«C’est le délire total», s’est insurgé auprès du Figaro Farid Darrouf, ancien imam de la mosquée Averroès de Montpellier, qui a eu maille à partir avec Mohamed Khattabi. Défendant des positions «républicaines», ce religieux qui exerce désormais en Alsace a été la cible en 2015 de prêches véhéments de Mohamed Khattabi, imam charismatique qui a un temps suscité la suspicion des autorités. «Tariq Ramadan est impliqué dans une affaire judiciaire grave, et il a reconnu qu’il avait eu des relations adultérines», affirme Farid Darrouf. «Il n’a plus son mot à dire dans une mosquée, c’est du n’importe quoi.»
Interviewé par France 3, Ian Hamel, qui publie début janvier un livre consacré à Tariq Ramadan, s’est dit frappé par cette invitation «alors que les représentants du culte en France ont désavoué celui-ci. Et c’est que l’une des accusatrices de Ramadan, Christelle, habite près de Montpellier. C’est quelque part de la provocation.»
Intervenant le 29 novembre lors d’une conférence consacrée à l’islamophobie à Saint-Germain-lès-Corbeille, en banlieue parisienne, Tariq Ramadan avait été brièvement interrompu par l’irruption de deux militantes du groupe FEMEN dans la salle. Les deux femmes avaient rapidement été évacuées par la sécurité.
Jointe par Le Figaro, la préfecture de l’Hérault n’a pas souhaité ajouter de commentaire.
Source :
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/la-mosquee-de-montpellier-annule-une-conference-de-tariq-ramadan-20191218?fbclid=IwAR2KSWBVxUyyg2fnn7LyNKRIl9sERejyTzn43q1oDkV9SFEADKudvRQ4OEU
vous devriez cesser de mentionner le figaro jounral pro palestinien des ktos bien propre sur eux qui n’aiment pas israël….modéré sur son site web depuis tamanrasset ou casablanca