“Ils sont morts pour rien…” : le père d’un soldat français tué en Afghanistan crie sa colère
Interrogé par France Bleu La Rochelle, le père d’un soldat français mort il y a 13 ans dans une embuscade des talibans confie sa douleur et son écoeurement.
Le 18 août 2008, Damien Buil tombait au combat, en Afghanistan, victime d’une embuscade à Uzbin avec neuf autres soldats français. Treize ans après ce drame, alors que les talibans ont repris le pouvoir à Kaboul, son père ne peut taire sa colère. « J’ai toujours dit que nos soldats, les 89 soldats français étaient morts pour rien. Je confirme, ils sont bien morts pour rien ainsi que les 3 ou 4 000 Américains, et puis tous les soldats de l’OTAN qui sont morts », confie-t-il avec émotion au micro de France Bleu La Rochelle. Et d’ajouter : « Le 18 août, ça fera 13 ans que mon fils est parti. Je suis écoeuré, je suis lapidé ».
Le père du soldat tragiquement tué condamne plus que jamais l’intervention française en Afghanistan. « Les Américains viennent, fracassent tout et nous, avec l’OTAN on suit à cause du 11 septembre 2001 » et au final c’est « une mission zéro, catastrophique », déplore-t-il tout en soulignant que les talibans « vivent avec 800 ans de retard et ils resteront toujours avec 800 ans de retard, c’est un pays de tribus ». Lundi, lors de son allocution télévisée, Emmanuel Macron a rendu hommage aux 90 soldats français morts en Afghanistan. « Nous n’oublierons pas nos soldats. Nous n’oublierons pas nos morts », a assuré le président de la République. Et de conclure : « Notre combat était juste et c’est l’honneur de la France à s’y être engagé ».
Source
« En Afghanistan, mon fils a été envoyé à la mort »
La douleur d’une mère qui vient de perdre son fils est immense. La colère de Chantal est d’autant plus vive qu’elle estime que la vie de Damien aurait pu être épargnée. Aujourd’hui, elle accuse.
« Mon fils, Damien, est mort en Afghanistan. Il était parti pour aider la population, former l’armée locale, en tant que caporal-chef du 8ème RPIMa (régiment de parachutistes d’infanterie de marine, ndlr). Il a été tué avec neuf autres soldats, dans une embuscade, à Uzbeen, le 18 août 2008, le jour même de son anniversaire. Il avait 31 ans et comptait déjà plus de 11 années de carrière dans l’armée. Je suis convaincue que sa mission avait été mal préparée, sans appui terrestre, ni aérien.
Ils ont vu les talibans courir au-dessus d’eux, pourtant on leur a dit qu’il fallait quand même y aller, qu’il fallait monter. Mon fils n’avait pas peur, il avait confiance en ses supérieurs. Mais, ce jour-là, quand il a vu que personne ne venait à leur secours, je me dis qu’il a dû avoir peur. Ses chefs les ont trahis, lui et ses camarades. Et aujourd’hui, ils se cachent, ils ne veulent reconnaître aucune erreur. Mais c’est ce qui me fait tenir, justement. Pour continuer à me battre, à chercher la vérité. Je sais qu’un rapport a été écrit sur l’embuscade, rapport que nous ne pouvons pas consulter. Pourtant M. Morin (le ministre de la Défense d’alors, ndlr) a fait l’étonné quand je lui en ai parlé. L’armée mérite vraiment son surnom de “Grande Muette“.
Nicolas Sarkozy nous a dit qu’il était le seul responsable. C’est un peu facile. J’étais sarkozyste à 200 %, mais aujourd’hui, c’est fini, je ne revoterai pas pour lui. Il nous a proposé d’aller à Kaboul en septembre 2008, pour mettre nos pas dans ceux de notre fils. Nous sommes partis avec M. Morin. Nous avons discuté avec d’anciens camarades de Damien, et tout le monde nous a déroulé le tapis rouge. Ils nous ont montré des ronds rouges et des ronds verts sur une carte. En réalité, ils ne nous ont pas expliqué l’essentiel. J’ai été très claire lors de cette visite : je tiens l’armée pour responsable du décès de Damien. Ils ont eu l’air désarçonnés par mon discours. Ils ne s’attendaient pas à une réaction aussi dure et aussi directe de notre part.
Après la mort de Damien, nous n’avons pas bougé pendant un an, nous ne pensions qu’à notre douleur. Et puis, nous avons eu envie de parler, de raconter. Mais aussi de comprendre ce qui s’était réellement passé, savoir pourquoi ils avaient décidé cette opération. Que cherchaient-ils ? Davantage de matériel ? Quand un autre parent nous a appelés pour nous annoncer qu’il voulait porter plainte, nous l’avons suivi. Tout comme six autres familles. C’est Me Gilbert Collard qui nous représente pro bono, gratuitement.
Depuis que nous avons commencé notre action, nous avons rencontré de très hauts gradés, nous avons même été invités à la garden-party de l’Élysée en 2009. Mais ni leurs étoiles, ni leurs grades ne m’ont impressionnée. Le 14 juillet, un amiral m’a dit que mon fils était mort en héros. C’est un mot que je ne veux pas entendre. Héros de quoi ? Il n’a fait que son métier.
Aujourd’hui, je regarde tout ce qui se passe en Afghanistan et je suis persuadée que l’intervention dans ce pays était inutile. M. Morin nous avait dit que, grâce à nous, les petites filles afghanes pourraient aller à l’école, devenir médecins comme en Europe. Mais c’est de la rigolade. Je n’y crois absolument pas. La situation ne s’est pas améliorée depuis que nos troupes sont là-bas. Tous les jours, il y a des attentats. Et Les Occidentaux sont enfoncés dans un bourbier.
Je sais aujourd’hui que Damien a été tué dans une mission qui ne valait rien, qui n’avait pas lieu d’être, qu’on les a envoyés sciemment dans un nid de talibans, à la mort. Ce qui me fait peur, c’est de penser à tous ces jeunes soldats en Afghanistan, comme mon fils, qui peuvent tomber sur des gradés totalement incompétents. »
Source
https://www.francedimanche.fr/temoignages/en-afghanistan-mon-fils-a-ete-envoye-a-la-mort
happywheels
les filles afghanes commencaient a etudier faire du sport du skatbord…
aujourd hui c est de la merde…
un beau jeune homme engagé dans l’armée en Afghanistan et mort pour la France , pour rien ! quel malheur pour ses parents ! qu’il repose en paix !
Les parents des soldats tués doivent être dégoutés et c’est normal. Le président Macron a dit « Nous n’oublierons pas nos soldats », il aurait du rajouté « morts pour rien » s’il avait été honnête. On laisse le pays dans le même état qu’il était il y a 20 ans. Et en plus, on va se taper un tsunami migratoire avec tout une flopée de terroristes potentiels. La débâcle afghane signe la fin de l’Europe. Nous allons nous écrouler, la France va crever de cette politique migratoire que les politiques nous ont imposé depuis 40 ans.
Il y a un très bon Doc qui tourne sur le net sur la bataille d’uzbin avec justement les témoignages de ceux qui sont revenus (reportage fort émouvant). Et justement un des soldats engagés était amateur de vidéo et passait pas mal de temps a filmer ses camarades et apparaît a plusieurs reprises Damien Buil lors du reportage notamment le jour de l’embuscade où il se fait souhaiter son anniversaire le matin avant de partir en opération… Le plus dur, c’est de voir l’âge de ses gamins.
Qu’il repose en paix.
J’ai retrouvé le lien pour ceux que ça intéressé :
https://m.facebook.com/QuiOG/videos/1940319949575229/?locale2=fr_FR
Ce n’est pas notre problème les talibans
Ils sont arrières y a rien à espérer
C’est triste de perdre un fils pour des dégénérés qui sont jamais reconnaissants
« un jeune en recherche d’aventure sensation et pognon »…. Les personnes qui s’engagent dans l’armée ne le font surement pas pour faire fortune.