Il y a 6 ans, le 19 avril 2015, Aurélie Châtelain était assassinée par Sid Ahmed Ghlam
Il y a 6 ans, le 19 avril 2015, Aurélie Châtelain était assassinée par Sid Ahmed Ghlam alors qu’il projetait un attentat commandité par l’EI visant une église de Villejuif
En 2015, il effectue des repérages autour des deux principales églises de Villejuif : l’église Saint-Cyr-Sainte-Julitte dans le centre-ville et l’église Sainte-Thérèse au nord19. Selon l’historien Camille Pascal, cette ville au nom symbolique n’aurait pas été choisie au hasard et lui permettait de cibler deux religions en même temps.
L’examen de son ordinateur révèle qu’il prévoyait également de s’en prendre à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, à Paris.
Le samedi 18 avril, « Sid Ahmed Ghlam reçoit plusieurs nouveaux messages l’incitant « fortement » à passer à l’acte ». Toujours selon le procureur, le dimanche 19 avril, tôt le matin, il tente de voler la voiture d’Aurélie Châtelain à Villejuif. Celle-ci est tuée d’une balle dans le cœur et il aurait ensuite brûlé la voiture, qui contenait le corps de la jeune femme, avant de regagner le 13e arrondissement.
Aurélie Châtelain était mère d’une fille de cinq ans. Elle avait 32 ans. Elle était originaire de Caudry. Elle a été retrouvée dans sa voiture, dans un début d’incendie, à Villejuif après avoir été tuée par balle. Les enquêteurs pensaient initialement que le motif du meurtre était une tentative de vol de la voiture. Après coup, ils supposent plutôt que Sid Ahmed Ghlam aurait voulu tuer Aurélie car il « la suspectait d’être un agent du renseignement. Il aurait été intrigué par la présence de cette voiture, au milieu de la rue, et de cette femme assise sur le siège passager avec un ordinateur portable sur les genoux. »
Elle était professeur de fitness et ancienne conseillère municipale de Caudry. Elle allait participer à un stage à Villejuif pour se perfectionner dans son métier en prenant des cours de pilates.
Le dimanche 26 avril 2015, trois mille personnes participent à une marche blanche dans sa ville d’origine, Caudry.
Tandis que sa meilleure amie la considère comme une « héroïne », Guy Bricout, le maire de Caudry, suggère que « le décès d’Aurélie avait permis de sauver des vies » et demande qu’elle soit décorée de la Légion d’honneur à titre posthume. Sa fille aura le statut de pupille de la Nation.
Le 5 janvier 2016, on apprend qu’Aurélie Châtelain ne figure pas parmi les victimes des récents attentats décorées de la légion d’honneur. Le maire de sa commune fait aussitôt part de sa grande déception et de son incompréhension. Il est alors annoncé que l’omission source de polémique sera réparée lors de la promotion de Pâques 2016. Elle fait finalement l’objet d’une nomination exceptionnelle le 18 mars 2016.