« Il n’y a aucune excuse » : le maire d’Orléans dénonce un « acte antisémite avéré » après l’agression d’un rabbin par un musulman marocain

Le maire d’Orléans (Loiret) Serge Grouard a également affirmé ce lundi que le rabbin agressé samedi allait « bien », même s’il était « choqué ». Pour lui, l’agresseur n’a « aucune excuse ».
Il appelle à ce que cela ne se « reproduise plus », encore sous le choc. « L’acte antisémite est avéré », affirme ce lundi au micro de RTL le maire ex-LR d’Orléans (Loiret) Serge Grouard, deux jours après l’agression du rabbin Arié Engelberg devant son fils de 9 ans. D’après l’édile, Arié Engelberg « va bien » et « les nouvelles de sa santé sont rassurantes ». « Il a été choqué, qui ne le serait pas (…) il va aussi bien que possible, il se remet », a déclaré Serge Grouard. Samedi à la mi-journée, ce rabbin avait été « agressé » et « insulté par un individu qui l’a mordu à l’épaule ». Également blessé à la joue, il a déposé plainte.
Un suspect de 16 ans, soupçonné d’être l’auteur de cet acte, a été arrêté samedi soir. « C’est un jeune originaire du Maroc », selon Serge Grouard. « On va ici et là vous dire qu’il est déséquilibré. Non, c’est un geste antisémite puisqu’il y a eu d’abord échange de propos et propos haineux de la part de l’agresseur puis le passage à l’acte. Il n’est pas de mon point de vue déséquilibré, il n’y a aucune excuse », a dénoncé Serge Grouard lundi matin.
Une « violence inédite »
Selon le maire, un geste d’une telle « violence » est « inédit » à Orléans. « La communauté juive est dans une sorte d’inquiétude et de peurs. Parce que vous êtes juif, vous pouvez être agressé. C’est un pays de fou », s’est-il agacé en pointant « une ambiance qui se dégrade ». « On s’habitue à ce qui est inacceptable. »
Une marche silencieuse « en soutien au rabbin » et « contre l’antisémitisme » est prévue mardi à 18 heures à Orléans. « J’en ai un peu marre des marches silencieuses, je veux que ce qui s’est produit ne puisse plus se reproduire », a-t-il encore lancé.
Dans cette affaire, une enquête a été ouverte pour « violences volontaires commises en raison de l’appartenance réelle ou supposée de la victime à une religion ». « L’identité de la personne gardée à vue n’est pas établie de manière certaine à ce stade et est en cours de vérification », avait précisé dimanche soir la procureure Emmanuelle Bochenek-Puren.
Source
Le Parisien