HISTOIRE – Conflit secret entre Paris et Londres en Palestine
Par Jean-Michel Demetz
Alliés en Europe, la France et le Royaume-Uni se font la guerre (clandestine) au Levant en 1947 et 1948. Les services français soutiennent les juifs de Palestine décidés à se débarrasser des Britanniques. Histoire d’une vieille revanche…
En plein coeur de Londres, tout près de St. Martin’s Lane, ce 7 mars 1947, juste avant 19 heures, une bombe ravage un cercle militaire, le British Colonial Club. Très vite, la police affirme qu’il s’agit d’une explosion de gaz, mais, dès le lendemain, le groupe Stern, unité paramilitaire sioniste issue d’une scission de l’Irgoun, organisation armée clandestine, revendique la responsabilité de l’attentat. Le groupe poursuivra, assure-t-il, sa campagne de terreur tant que les forces britanniques ne se seront pas retirées de la Palestine, placée sous mandat du Royaume-Uni depuis 1920.
Les enquêteurs ne le savent pas encore, mais c’est un étudiant juif français, élève de Jean-Paul Sartre à la Sorbonne, Robert Misrahi, qui a déposé la bombe. Un mois plus tard, le 15 avril, c’est une jeune juive également française, Betty Knout, qui dépose un engin explosif, cette fois dans les lavabos du Colonial Office, situé à côté du Foreign Office, le ministère des Affaires étrangères, dans le quartier de Whitehall. Découverte par une femme de ménage, la bombe est désamorcée à temps. Son examen permet très vite à Scotland Yard de remonter la piste. Elle mène à Paris.
Les socialistes et la cause sioniste
La capitale française sert depuis plusieurs mois de base arrière aux activistes armés du combat pour l’indépendance de l’État hébreu. Le chef local du réseau Stern, Yaakov Levstein, a pris discrètement contact avec des émissaires officieux des autorités. D’origine russe, celui-ci a obtenu la promesse que Paris détournera les yeux tant que la guerre que le Lehi livre aux Britanniques ne se déroule pas sur le sol de la République. La France transformée en abri de la lutte clandestine sioniste antibritannique, deux ans à peine après la fin de la Seconde Guerre mondiale ! Comment expliquer cet étonnant retournement sur lequel l’universitaire britannique James Barr jette une lumière crue dans son dernier ouvrage (Une ligne dans le sable, Perrin) ? Il faut y voir l’effet d’un vif ressentiment, bien ancré chez les gaullistes, allié à une sympathie naturelle pour la cause sioniste chez les socialistes.
Au printemps 1945, le général de Gaulle a, en effet, voulu restaurer le rang de la France au Levant en dépêchant des troupes en Syrie et au Liban, où le protectorat français doit pourtant s’achever. Las, l’opération est un désastre qui tourne, le 29 mai, au carnage dans les rues de Damas, bombardé durant trente-six heures d’affilée. Churchill exige l’arrêt des combats et ce sont les blindés britanniques qui ramènent l’ordre ! Humiliation.
L’influence française s’efface. La puissance mandataire n’a d’autre choix que d’amener les couleurs et de se retirer, en 1946. Vexé — et en partie aveugle face à l’essor des nationalismes syrien et libanais —, de Gaulle voit dans cet enchaînement le fruit des intrigues de Londres, accusé d’avoir manoeuvré afin de chasser du Levant le vieux concurrent français. Il ne pardonne pas. Si la France a été expulsée du Proche-Orient, eh bien, le Royaume-Uni doit être à son tour bouté hors de la région !
À l’automne 1945, le Général assure ainsi de son soutien le représentant du mouvement sioniste à Paris, Marc Jarblum ; son ministre des Affaires étrangères, Georges Bidault, promet, au même moment, son appui à David Ben Gourion, le président de l’Agence juive, et futur fondateur de l’État hébreu.
Une immunité de fait et un peu plus
Ce ne sont pas de vaines promesses. Dès 1946, la Ligue américaine pour la Palestine libre, un mouvement généré pour soutenir la création de l’État d’Israël, ouvre une antenne à Paris, à l’hôtel Lutetia, l’ancien centre du renseignement militaire allemand pendant l’Occupation transformé en lieu d’accueil des déportés à leur retour des camps ! Très vite, la Ligue obtient le précieux concours d’intellectuels (Sartre, Beauvoir…) et d’hommes politiques (Daniel Mayer, Edgar Faure…) afin de faire valoir sa cause. Dans l’ombre, les hommes du groupe Stern jouissent, de leur côté, d’une immunité de fait. Et même d’un peu plus. Quand la police française intercepte dans le Sud-Ouest une cargaison d’armes destinée aux sionistes de Palestine, le ministre de l’Intérieur, le socialiste Édouard Depreux, facilite son expédition. Lorsque cinq membres de l’Irgoun et de Stern s’évadent, en janvier 1947, d’un camp de détention britannique en Érythrée et gagnent la colonie française de Djibouti, ils se voient offrir l’asile politique en France. Le futur Premier ministre israélien Yitzhak Shamir est l’un des cinq ; il n’oubliera jamais que « la relation qu’il entretenait avec la France était ancienne », comme l’évoqua pudiquement François Hollande à sa mort, en juin 2012.
Paris fait toutefois preuve de prudence. Un jour, la Sûreté vérifie auprès des membres de Stern qu’aucune action malencontreuse ne sera engagée contre la princesse Elizabeth en visite dans la capitale ; un autre, la police empêche discrètement le décollage d’un petit avion depuis la banlieue parisienne qui a reçu pour mission de lâcher sur Londres une pluie de tracts sionistes. Mais l’essentiel se joue ailleurs.
Marseille, port de l’espoir
Au cours de l’année 1947, les autorités françaises laissent s’organiser avec une complaisance assumée le départ en masse, depuis la France, des juifs d’Europe qui tentent de gagner la Palestine en toute illégalité — les Britanniques ont promis aux Arabes de s’opposer à un afflux susceptible d’envenimer la situation sur place. Pour des dizaines de milliers de rescapés de l’Holocauste, Marseille devient le port de l’espoir. L’Exodus, dont les péripéties de la navigation serviront la cause sioniste auprès de l’opinion mondiale, embarque ses passagers à Sète. Au total, entre août 1945 et mai 1948, date de la fondation de l’État d’Israël, 65 navires vont convoyer près de 70 000 immigrants juifs “illégaux” depuis les rives de l’Europe.
Jusqu’alors, Paris a laissé agir les organisations sionistes sans s’opposer frontalement à Londres. Mais, le 29 novembre 1947, à l’Assemblée générale des Nations unies, la France, par la voix de son représentant, Alexandre Parodi, vote en faveur de la partition de la Palestine et de la création d’un État juif… Vote historique ! Et la France entraîne d’autres États européens, ce qui permet d’atteindre la majorité des deux tiers nécessaire. Les pays musulmans se sont prononcés contre la résolution, le Royaume-Uni s’est abstenu.
Londres entame un retrait sans gloire
À Tel-Aviv, on crie : « Vive la France ! » Les Arabes de Palestine sont « abasourdis », note le général MacMillan, commandant sur place des forces britanniques. Londres entame un retrait sans gloire de ses troupes, qui laissent derrière elles une terre qui glisse vers la guerre. Le 14 mai 1948, l’État d’Israël est proclamé. Le lendemain, commence la première guerre israélo-arabe. Les soldats du roi Abdallah de Jordanie sont équipés d’armes britanniques et sont, parfois, encadrés par d’anciens officiers de l’armée britannique ; en face, les combattants de l’Irgoun se servent de fusils et de grenades plus ou moins fournis par les Français — en violation de l’embargo onusien. Une dernière fois, le Royaume- Uni et la France se livrent bataille par acteurs interposés. Pour Paris, la victoire d’Israël aura la saveur d’une revanche après l’humiliation du retrait français du Levant.
Il y aura un épilogue à cette histoire. Si la France reconnaît en droit l’État d’Israël dès janvier 1949, il faut attendre le mois d’avril 1950 pour que le Royaume-Uni fasse de même. Entre Londres et Tel-Aviv, les relations restent tendues. Entre novembre 1948 et janvier 1949, la défense antiaérienne israélienne abat dans son espace aérien plusieurs avions de la Royal Air Force confondus avec des chasseurs égyptiens… Les Britanniques vont continuer à armer leurs alliés arabes alors que la France livre de l’armement au jeune État hébreu.
Mais avec la chute de la monarchie au Caire, la nationalisation du canal de Suez par Nasser et l’expédition combinée de l’automne 1956, Britanniques, Français et Israéliens voient alors leurs intérêts coïncider. De son côté, la France amorce, dès 1948, une coopération militaire, puis nucléaire, qui ne cessera de se renforcer avec Israël jusqu’à la guerre des Six-Jours, en juin 1967. Cette fois, la rupture viendra de la France, le Général dénonçant ce « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur » qui ne l’a pas écouté…
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Une ligne dans le sable, de James Barr, Perrin-ministère de la Défense, 512 pages, 25 €.
Source :
http://www.valeursactuelles.com/histoire/histoire-conflit-secret-entre-paris-et-londres-en-palestine-84029
JE VOUDRAIS SIMPLEMENT ÉMETTRE UNE REMARQUE AUX RÉDACTEURS DE LA LDJ, CONCERNANT L’UTILISATION DU PSEUDO -MOT « palestinae »…JE VOUDRAIS SIMPLEMENT VOUS SIGNALER QUE CETTE PSEUDO-palestinae N’EXISTE PAS…ELLE NE FIGURE SUR AUCUNE MAP MONDE ET LE FAIT SIMPLEMENT DE L’ÉCRIRE COMMUNIQUE À NOS SUBCONSCIENTS UNE TROMPERIE MASSIVE ET HISTORIQUE..ARRÊTONS DÈS MAINTENANT D’UTLISER LE VOCABLE DE L’ENNEMI ..CAR EN EMPLOYANT CE TERME , VOUS VOUS SOUMETTEZ À LEUR IDÉOLOGIE INCONSCIEMMENT, COMME LA MAJORITÉ DES MÉDIAS….IL N’ Y A PAS DE NÉGOCIATIONS POSSIBLES AVEC CES HAINEUX DE JUIFS ET D’ISRAEL!!!C’EST SOIT ISRAEL…SOIT LEUR pseudo-palestinae..IL FAUT CHOISIR CLAIREMENT SON CAMP…PETIT RAPPEL POUR LES DÉCÉRÉBRÉS DU CERVEAU…LES SOI-DISANT PREMIERS palestiniens FURENT DES ROMAINS, DONC DES PAÎENS ET DES CHRÉTIENS….CES COLONS ARABES QUI OCCUPENT DE FAÇON ÉHONTÉE ET ILLÉGAL, AVEC LE CONSENTEMENT UNIVERSEL NOS TERRES SONT DES MUSULMANS, DONC LEURS ANCÊTRES FURENT CEUX QUI MASSACRÈRENT ET PILLÈRENT CES PAUVRES VÉRITABLES palestiniens romains ….IL N’ Y A JAMAIS EU DE PSEUDO-palestine, ALORS ARRÊTONS DE RENTRER DANS LE MENSONGE UNIVERSEL D’UNE EXISTENCE DE TERRES MUSULMANES EN TERRE SAINTE…
En fait le mot « PALESTINE » représente la TERRE des Hébreux qui a été nommée ainsi par l’envahisseur Romain !! Et cette PALESTINE , à ce moment là, représentait l’ISRAEL et la JORDANIE actuelle .
A la débâcle de l’empire Ottoman après la 1ère guerre mondiale , Ont été créés les Etats arabes ( 21 ) et la Terre Ancestrale des juifs leur a été rendue ! Et c’est à ce moment que la PALESTINE a été divisée entre arabes et juifs : 75% pour les arabes ( la Jordanie) et 25% pour les juifs de la Mer au Jourdain ! Et ce traité se nomme le TRAITE DE SAN REMO en 1920-22 !! c’est un traité signé par les occidentaux ( FRANCE et GB ) avec les OTTOMANS .
UN TRAITE , pour ceux qui ne savent pas , est inaliénable !!! ce n’est pas une résolution !!!
Tout ça pour expliquer que la Palestine n’existe plus depuis ce temps là !!! C’est ARAFAT avec le KGB qui a inventé une Nouvelle Palestine et un « Peuple Palestinien » pour faire tourner les gens en bourrique !!!
Il faut que chacun grave ceci , une fois pour toutes , dans sa mémoire!!