Hamas : une association française visée par une enquête pour financement du terrorisme

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Par Jean Chichizola
INFO LE FIGARO – Depuis novembre 2023, Humani’Terre, jugée proche des Frères Musulmans par les services de renseignement, est également ciblée pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et blanchiment aggravé. Ses avoirs ont été gelés le 5 juin dernier.
C’est un bras de fer engagé par la police et la justice il y a plus de vingt ans. Et les derniers épisodes, s’ils n’ont rien à voir avec la décision présidentielle de plonger le pays dans le bain de la dissolution, prennent aujourd’hui un relief tout particulier. Selon nos informations, le 3 novembre 2023, moins d’un mois après les attaques terroristes du 7 octobre, le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête préliminaire visant l’association Humani’Terre, héritière du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), pour ses liens présumés avec le Hamas. L’an dernier, cette association a été inscrite sur la liste des organisations sous sanctions du trésor américain.
L’enquête française a été ouverte pour financement du terrorisme, association de malfaiteurs terroriste criminelle et blanchiment en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste. Elle a été confiée à la DGSI, à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière et à la section antiterroriste de la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris. Cette dernière étant service coordonnateur puisque le siège administratif d’Humani’Terre, qui compte plusieurs antennes locales en France (Paris, Lille, Lyon, Marseille), se trouve à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).
Au cœur de l’enquête, des soupçons de financement, direct ou indirect, du Hamas palestinien par des fonds récoltés par l’association. Pour l’heure, aucune garde à vue n’est intervenue dans le cadre de cette enquête. En revanche, des perquisitions ont eu lieu dans les locaux de l’association. Et des saisies d’argent ont été effectuées pour la coquette somme de 36 millions d’euros sur des comptes bloqués, des comptes courants ou en espèces.
Un «gros travail financier» des enquêteurs
À noter que, pour effectuer cette opération, le Pnat a dû obtenir une décision de saisie prise par le juge des libertés et de la détention. Décision notifiée à Humani’Terre qui la conteste devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris. De source proche du dossier, un « gros travail financier » a d’ores et déjà été effectué ainsi que des recherches exhaustives sur internet.
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L’enjeu est des plus clairs : démontrer que cette association proche, selon les autorités, de la mouvance des Frères Musulmans, ce qu’elle conteste, mène des opérations de soutien au Hamas et pas seulement à la Palestine en général. Le tout en pleine connaissance de cause et quelle que soit l’utilisation des fonds, civile ou militaire. Dans ce contexte, il n’est pas inutile de rappeler que la proximité de l’association avec des élus de La France Insoumise pourrait encore corser l’affaire.
Si la situation a évolué depuis vingt ans, et qu’elle a fondamentalement changé depuis le 7 octobre, les démêlés d’Humani’Terre rappellent ceux de son prédécesseur, le CBSP, également épinglé pour ses liens avec l’Union des organisations islamiques de France (devenue Musulmans de France), proche des Frères Musulmans.
Poursuites sans suite en 2003
Au printemps 2003, le procureur de la République de Paris ouvrait en effet une enquête préliminaire sur les activités de ce Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens, créé en 1990 à Nancy et surveillé de longue date par les services de renseignement. Au début des années 2000, Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins, le service de renseignement des Finances) avait alerté sur des mouvements de fonds supérieurs à un million d’euros par an, observés depuis 1999 à destination d’Israël, de la Jordanie ou du Liban.
Avant Paris, les informations de Tracfin avaient déjà déclenché une première enquête par le parquet de Nancy. Deux cadres du CBSP avaient été entendus en octobre 2003, dans le cadre de l’enquête parisienne. Mais les services de police, le SRPJ de Nancy et la Brigade de recherches et d’investigations financières, n’avaient pu conclure à un financement du terrorisme.
À l’époque, un porte-parole du CBSP avait assuré au Figaro : « Nous travaillons dans la légalité et la transparence, nous n’avons rien à cacher ». Sous le sceau de l’anonymat, un spécialiste du terrorisme islamiste concluait quant à lui : « loin d’être seulement judiciaire ou policière, la question est de toute façon essentiellement politique ». En cette même année 2003, le CBSP était signalé comme « entité terroriste » par les États-Unis pour son soutien au Hamas, organisation terroriste pour Washington et pour l’Union européenne.
Offensive administrative
Depuis 2003, la surveillance des services de renseignement français n’a jamais cessé. Et elle nourrit aujourd’hui une seconde offensive, administrative celle-là, contre Humani’Terre, que Le Figaro a tenté de joindre en vain. Le 5 juin dernier, un arrêté du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique ainsi que du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a instauré un « gel des avoirs pour une durée de six mois » visant « les fonds et ressources économiques» appartenant à Humani’Terre ou «possédés, détenus ou contrôlés » par elle et par les anciennes associations qui lui sont apparentées (Soutien humani’terre, Comité de Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens, Comité de Bienfaisance pour la Solidarité avec la Palestine).
Quatre personnes dans le viseur, présentées comme des piliers de l’association : Boubaker El Hadj Amor, né le 23 février 1956 à Monastir (Tunisie), Khaled Al Shouli, né le 30 avril 1965 à Al Khouider (Jordanie), Hassan Houlla, né le 22 mai 1974 à Casablanca (Maroc) et Fatima Senhaji, née le 27 octobre 1975 à Paris. Boubaker El Hadj Amor est connu pour être une figure historique de l’ex-UOIF (devenue Musulmans de France) et l’un des responsables de la Grande Mosquée de Poitiers. Quant à Khaled Al Shouli, ancien responsable du CBSP, ce juriste aurait notamment milité pour que le Hamas soit retiré de la liste européenne des organisations terroristes.
La mesure de gel, prise le 5 juin, démontre une nouvelle fois que l’association est scrutée de très près. Mais Humani’Terre semble avoir essayé d’encaisser un chèque non gelé. D’où alerte de Bercy et décision d’agir dans l’urgence. À l’appui de sa décision, l’État a, en substance, présenté trois arguments. Le premier tient à la succession, au fil des mises en cause et des sanctions, d’associations qui changent de nom (Humani’Terre, Soutien Humani’Terre, CBSP) mais qui sont de facto une seule et même structure. Second argument : de nombreuses opérations suspectes avec envoi d’espèces, virements via des sociétés rebonds etc. Enfin des liens organisationnels avec des associations qui, pour les services de renseignement, font partie de la nébuleuse du Hamas.
Ces constats dressés, l’État soupçonne donc Humani’Terre de financer, directement ou indirectement, les activités de l’organisation islamiste et terroriste palestinienne, que ce soit pour asseoir son influence dans la bande de Gaza (par les dépenses dans l’éducation ou l’aide sociale) ou pour sa branche armée. Après la mesure de gel des avoirs, d’autres contre-mesures de police administrative pourraient d’ailleurs être prises contre l’association. L’affaire Humani’Terre connaîtra probablement d’autres épisodes…
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Le Figaro

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2 Commentaires

  1. Franccomtois dit :

    Vous voulez rire?
    Gaza : des Palestiniens rejoindront la France « prochainement », les visas en cours d’instruction
    Article de Le Parisien avec AFP • 2 h • 2 min de lecture
    « Nous suivons avec attention la situation des bénéficiaires du programme Pause (Programme national d’accueil en urgence des scientifiques et des artistes en exil), de leurs familles, ainsi que de plusieurs boursiers », a fait savoir le Quai d’Orsay. Les demandes « confirmées » dans le cadre de ce programme concernent ce mardi « une petite dizaine de personnes », un nombre fluctuant.

    😡La France va accueillir les meilleurs propagandiste de la cause dite « palestinienne ».Vous verrez que d´ici peu ils revendiqueront la France comme leur territoire 😁.Le NFP va frétiller avec cette arrivée.Pauvre France,pays en grande souffrance psy 😭🤪!
    Pas un pays arabe,voir muzz ne veut d´eux,eux ont compris,pas nous(le coup de grâce 😬) 🤬!

    🙏✝✡💪👍
    🙏✝✡💪👍

  2. Le verite dit :

    57 pays musulmans colonisés/ volés aux peuples autochtones par les massacres et les conversions en 13 siècles d existence mais aucun ne veut de ces terroristes Qu ils connaissent trop bien et c est encore l Europe qui va s occuper de ces fausses vicos et vrais islamistes…
    Pauvre France qui soutient les ennemis de son peuple juste car ils assassinent des juifs et ça c est trop kiffant pour le quai d orsay ( d ou les milliards de don pour payer à ces terroristes : aide humanitaire pour les palestiniens 8 fois supérieures aux vrais réfugiés dans le monde….)

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