GUEOULA COHEN, L’INTREPIDE, L’INSPIRATRICE, L’AMIE.
Par Jacques Kupfer
La voie de la résistance hébreu s’est tue. Elle était celle qui donnait au peuple juif en Israël les nouvelles du combat de la résistance juive. Elle transmettait le rêve et le courage de ceux qui avec elle, se retrouvaient dans les rangs des « combattants pour la liberté d’Israël ». Gueoula Cohen n’a jamais cessé de poursuivre sa mission et de continuer le combat.
J’ai eu l’honneur, l’avantage de partager certaines des luttes qu’elle menait. C’est avec elle que fut organisé un voyage où j’accompagnais aux États-Unis des personnalités marquantes du judaïsme soviétique : Boris Kochoubiewski, arrêté à Babi Yar et Irina Markish, l’épouse du dissident juif en URSS.
Elle n’a jamais cessé de transmettre le message du combat victorieux du peuple juif. Elle a inspiré des générations de jeunes, en particulier au départ de France, avec ses « souvenirs d’une jeune fille violente ». L’éducation de la jeunesse juive lui apportait énormément. Elle avait créé une université libre au siège de notre mouvement pour y transmette l’héritage de la résistance juive et pour y enseigner le nationalisme qui était le nôtre.
Sa voix de speakerine du Lehi faisant trembler les services britanniques, était toujours aussi puissante pour ranimer l’étincelle sioniste en Israël.
J’ai eu l’immense privilège d’héberger Gueoula Cohen à notre domicile parisien et de la faire participer à certaines activités de notre mouvement en France et en Israël.
Sa voix s’est tue mais la flamme qu’elle a allumée continuera de briller.
Jacques Kupfer
Gueoulah Cohen (hébreu : גאולה כהן), née le 25 décembre 1925 à Tel Aviv (Palestine mandataire) et morte le 18 décembre 2019, est une femme politique et journaliste israélienne.
Gueoulah Cohen est née à Tel-Aviv en Palestine mandataire. Elle étudia au Séminaire des professeurs Levinsky, et obtint un master en études juives, philosophie, littérature et études bibliques à l’université hébraïque de Jérusalem.
En 1942, elle rejoint l’Irgoun, puis le Lehi l’année suivante. Présentatrice radio pour le groupe, elle fut arrêtée par les autorités britanniques en 1946. Emprisonnée à Bethléem, elle s’échappa en 1947. Elle fut aussi rédactrice du journal du Lehi Youth Front (le Front de la jeunesse). Après l’indépendance israélienne en 1948, elle contribua au mensuel Sulam, publié par l’ancien dirigeant du Lehi Israël Eldad.
De 1961 à 1973, Gueoulah Cohen écrivit pour le journal israélien Maariv et participa à son comité de rédaction.
En 1972, Gueoulah Cohen rejoignit le parti Hérout de Menahem Begin, faisant alors partie de l’alliance politique Gahal, et fut élue à la Knesset lors des élections législatives de 1973, le Gahal devenant la même année le Likoud. Elle fut réélue en 1977.
En désaccord avec les accords de Camp David signés en 1978 par Menahem Begin, et en particulier le retour du Sinaï à l’Égypte sur la base d’un accord « terre contre paix », Gueoulah Cohen et Moshe Shamir quittèrent en 1979 le Likoud afin de fonder le nouveau parti de droite Banai, renommé plus tard Tehiya-Banai, puis simplement Tehiya. Le nouveau parti était fortement lié au mouvement extra-parlementaire Goush Emounim, et accueillait des membres importants des implantations israéeliennes de Judee Samarie ou de la Bande de Gaza, comme Hanan Porat ou Elyakim Haetzni.
Gueoulah Cohen conserva son siège à la Knesset lors des élections législatives de 1981 et, en dépit de leurs divergences antérieures, le Tehiya rejoignit la coalition gouvernementale de Menahem Begin. Elle conserva son siège lors des élections législatives de 1984 et 1988, et, en juin 1990, à la suite d’une crise de la coalition, fut nommée vice-ministre de la Science et de la Technologie. Lors des élections de 1992, elle perdit son siège, la Tehiya n’obtenant aucun représentant. La même année, elle rejoignit le Likoud pour qui son fils Tzachi Hanegbi avait été élu à la Knesset. Gueoulah Cohen reste active à l’intérieur de la droite israélienne, marquant par exemple son opposition au Plan de désengagement des territoires occupés en 2005.
Gueoulah Cohen épousa un ancien compagnon du Lehi, Emanuel Hanegbi.
En 2003, Gueoulah Cohen se vit décerner le prix Israël pour l’ensemble de son œuvre et plus particulièrement pour sa contribution à la société et à l’État d’Israël. En 2007, elle reçut le prix Yakir Yeroushalayim.
Une grande dame !
Merci JACQUES.
c est une grande figure du sionisme pur et dur! le seul! le vrai !