GRASSE : »Je vais te planter sale juif! »: la querelle de voisinage vire aux insultes antisémites

Un Grassois irascible s’en est pris à un voisin excédé par les nuisances sonores provenant de son appartement. Il a été condamné par le tribunal judiciaire de Grasse.
C’est un voisin particulièrement inquiétant qui fait régner la terreur parmi les habitants d’une résidence du centre-ville. Excédé par les nuisances sonores venant de l’appartement de cet individu dépressif et alcoolique, un locataire habitant dans l’appartement du dessus est venu se plaindre en tapant à sa porte le 12 octobre dernier.
Cela dans la simple intention de lui demander de baisser le volume sonore de la musique poussée à fond à cette heure tardive de la nuit.
Mais l’accueil du mélomane amateur n’a pas été très cordial. Avec 0,88 gr d’alcool par litre d’air expiré et particulièrement excité, il a proféré des menaces inattendues à l’égard du plaignant qui n’est pourtant pas de confession juive. « Sale juif, tu vas voir, balance, je vais te fumer gros lard. » Puis il va se saisir d’un couteau cuisine pour menacer sa victime en portant son bras vers l’avant « je vais te planter sale juif! ».
Se sortant de cette fâcheuse situation en fuyant puis en regagnant son domicile, le voisin apeuré fait appel à la police. Celle-ci intervient rapidement mais l’énergumène ne leur ouvre pas sa porte tandis qu’ils l’entendent encore proférer d’autres insultes.
Appréhendé le lendemain, sa porte ayant dû être fracturée par un bélier pour être ouverte, Abesse Fenniri, un Grassois de 55 ans était présenté devant le tribunal judiciaire de Grasse. Sous curatelle renforcée, le prévenu compte cinq mentions à son casier judiciaire souffre « de fragilités psychologiques ». C’est surtout « son passé judiciaire qui est teinté d’alcool », déclare le procureur insistant sur les addictions avérées du mis en cause.
À la défense Me Sabrina Pierini rappelle que son client est « quelqu’un de très isolé et qu’il n’est pas très conscient des propos qu’il tient »
Il sera condamné à 18 mois de prison dont 10 avec sursis probatoire pendant 2 ans et maintien en détention.
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