Goldnadel: rue Hélie de Saint Marc et indignation sélective

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de William Goldnadel

Ainsi, par décret gouvernemental, le diable est de retour. Il ne porte pas la barbe noire. Pas de risque de stigmatisation d’une certaine religion. Il n’est pas en Prada mais a les cheveux blonds.

Le vocabulaire religieux du Premier ministre en campagne trahit sa pensée. En revendiquant la «stigmatisation» du Front National, ce n’est pas sa disqualification par diabolisation qu’il recherche. Il sait bien aujourd’hui que cette quête est vouée à l’échec, à un moment où le discours moralisateur des «élites» en faillite, énerve plus qu’il n’impressionne. Aucune chance de prouver désormais le signe de la bête immonde sur une nuque bleu marine. Il escompte au contraire que le martyre du parti très à droite, crucifié publiquement, poussera une partie du peuple «de souche», stigmatisé par réflexe, à abandonner la droite affadie. Il n’est pas dit que ce calcul cynique soit forcément mauvais. Surtout, quand la droite parlementaire ne mène pas le combat qu’elle se devrait de mener.
Deux exemples suffiront.

Cette semaine, la campagne hystérique autour du racisme dont serait victime la garde des Sceaux s’est poursuivie. Pour la nourrir encore, l’exécutif présidentiel et gouvernemental n’a pas hésité à invoquer les déclarations d’une obscure élue municipale de droite de Juvisy-sur-Orge qui enjoignait vulgairement Mme Taubira de rentrer à Cayenne en faisant référence implicitement à son passé d’indépendantiste guyanaise. Il n’en fallu pas plus pour que le président de la République et le porte-parole du gouvernement expriment publiquement leur indignation encolérée.

L’auteur du présent article n’a jamais caché, et encore la semaine dernière, sa répulsion pour l’instrumentalisation dans la vie politique d’un racisme supposé, a fortiori lorsqu’il est infinitésimal. Mais si l’on doit vraiment se résoudre à vivre dans ce système pervers et dangereux, encore faut-il, ne serait-ce pour le neutraliser, qu’il soit équilibré.

Dans ce cadre obligé, la droite n’aurait fait que son travail en protestant contre les déclarations dénuées de toute ambiguïté de deux représentants de l’extrême gauche: l’un est le candidat du Front de Gauche pour le canton de Marseille, il s’en prend au pouvoir juif.

L’autre, Bénédicte Bauret, est membre de la Ligue des Droits de l’Homme. Elle est élue de l’extrême gauche à Mantes. Convoquée par la police pour cause de boycott des produits israéliens, elle s’en est pris expressément «aux pharmaciens juifs» qui commercialiseraient des médicaments de la marque Teva, estampillés de l’étoile davidienne…
À un moment où l’on sait le Front de gauche fort chatouilleux sur le sujet, et la gauche socialiste toujours aussi sentencieuse, l’intelligence, la morale et l’intérêt politique commandaient à la droite de ne pas laisser le monopole de l’indignation à cette gauche indigne.

L’autre exemple est fourni par la polémique et les manifestations engendrées par la décision du maire de Béziers de rendre hommage à Hélie de Saint-Marc en lui dédiant le nom d’une rue de la cité, au lieu et place de l’ancienne dénomination du «18 mars 1962», date, on le sait, des accords d’Évian. Ici encore, l’extrême gauche est montée au front et le premier ministre de répudier «les nostalgiques de l’Algérie française». Cette chronique n’est pas consacrée à la légitimation de la décision de la municipalité biterroise. Je me contenterai donc de faire observer qu’il n’est pas illégitime de considérer effectivement que les accords d’Évian, largement foulés aux pieds, n’ont hélas pas signé la fin de la guerre d’Algérie.

Il est vrai que les deux mille musulmans harkis, chrétiens et juifs d’Oran, massacrés le 5 juillet 1962 ne sont plus là pour en témoigner. L’écrire n’est pas être nostalgique de l’Algérie française.
J’observerai encore que l’hommage rendu à Hélie de Saint-Marc, grand résistant, déporté, mutin de l’Algérie française mais réhabilité et décoré par l’ancien président de la République, n’a rien de répréhensible. Mais je ne demanderai pas à un Mr Poutou, de ce NPA qui participait à la manifestation de protestation de Béziers comme il participait aux manifestations interdites et antisémites pour Gaza de le comprendre.

Mon propos est ailleurs. Pourquoi laisser, ici encore, à la gauche indigne le monopole de l’indignation ? Dans mes dernières chroniques, je n’ai eu de cesse de rappeler que plusieurs municipalités communistes ayant fait citoyens d’honneur des terroristes condamnés leur ont dédié le nom d’une rue ou d’une allée. La droite n’a pas bougé.

Et qu’en est-il des nombreuses rues Lénine, grand massacreur sous le soleil trompeur de la révolution bolchevique ?

Des rues Maurice Thorez, déserteur après le pacte germano-soviétique et stalinien de la première à la dernière heure ? Et tant qu’à mener la guerre des rues, que dire du choix délicat de Carnot, bourreau de la Vendée, pour la ville vendéenne de Challans ?
La rue n’est pas la propriété exclusive de la gauche ni de sa mémoire sélective. Le nom des rues, non plus.
La droite parlementaire n’est pas habilitée à se plaindre de la partialité médiatique sans avoir entrepris le combat culturel qu’elle n’a jamais voulu mener. Et il n’est de victoire politique à espérer sans bataille des esprits et des cœurs à livrer. Rue par rue.

source :
http://blognadel.over-blog.com/

happywheels

7 Commentaires

  1. Pierre un Gaulois dit :

    IL faut bien reconnaitre que le personnage choisi par Robert Ménard est bien gênant.
    D’abord il n’est pas de Gôôôche…
    son nom évoque la « vieille France »…
    Résistant au Nazisme, il a subi une cure d’amaigrissement à Buckenwald.
    C’est gênant pour les héritiers d’un parti porté au pouvoir suprême par un « décoré de la francisque »…
    C’est un militaire. Un Soldat pour lequel l’honneur, la parole donné, le respect des populations civiles, fussent-elles exotiques, ne sont pas des mots vides de sens.

    d’autre part, ceux qui s’offusquent de la rue Hélie de Saint Marc à Béziers, n’ont qu’à aller à Montpellier, dans le même département, admirer les statues de Mao et Staline, érigées selon le désir de Georges Frêche.

  2. BENTOLILA GIM dit :

    WILLIAM dit tout haut nos pensées et des évidences Je me rappelle avoir mainifesté à ROUEN pour ISRAEL en 73 et qui est venu nous perturber des «  »communistes aux cris de vive la PALESTINE ou les PALESTINIENS » » Je rappelle que ce sont les communistes par leur mentor l’union soviétique qui après 1967 ont inventé le terme palestinen pour indique les arabes qui vivaient dans les territoire de JUDEE SAMARIE or ce terme est celui de mon père de sa famille qui chantaient OURRAHH OURRAHHA OALESTINA VIVA VIVA PALESTINA pour soutenir le combas del aPALESTINE JUIVE dont ISR

  3. BENTOLILA GIM dit :

    ISRAEL ET LA JUDEE SAMARIE ( excuser les fautes d’orthographes on écrit rapidement combat ect ) Et ce sont les communistes ( soviétiques et chine et leur courroies de transmissions en Europe ) qui ont «  » foutu la pagaille en PALESTINE JUIVE  » Ce sont les socialistes qui se sont alliés systématiquement avec les communistes dans les gourvenements successifs …. Alors faire la morale pour le rassemblement BLEU MARINE DE MENARD COLLARD C’est u paradoxe . On n’est plus à l’époque où je rentrais tard un dimanche à ROUEN en 73 et je dinais avec mon épouse avec un COLLEGUE ORL Pied Noir de TUNIS et qui m’annonçait qu’il allait rejoindre une réunion d’un partie de la droite extrême et où le lundi matin les vitrines des magasins juif de ROUEN furent brisées par des pavés … sauf celui de mon épouse où elle trouva un pavé uniquement devant sa vitrine … Ce rassemblement BLEU MARINE ce ne sont pas aussi les connards de ceux de l’ORDRE DES MEDECINS DE L’OISE qui m’ont demandé pourquoi je suis venu en FRANCE après ma démobilisation de mon service militaire dans les FORCES ARMEES FRANCAISES EN ALGERIE j’étais à l’ETAT MAJOR INTER ARMEE Ils ne le savaient pas
    Donc oui la mémoire de l’armée française favorable à l’ALGERIE FRANCAISE j’y tiens l’ALGERIE C’était mon paradis

  4. BENTOLILA GIM dit :

    OUI WILLIAM a raison de s’indigner de la présence partout dans les villages de FRANCE DE PLACE DE RUE A LA MEMOIRE DE COMMUNISTES Qui ont fait des dizaines et des dizaines de millions de mort en UNION SOVIETIQUE et en CHINE AU CAMBODGE … crime contre l’humanité au même titre des égorgeurs de 89 des assassins du FLN des fedayyins du hamas du HERZBOLLA Je m’indigne avec lui que peu de voix s’élèvent contre cette OMERTA de ces alliance d’un autre âge juste pour le pouvoir et qui mèene mon pays au déclin par des informations ‘tronquées truquées dirigées contre la FRANCE contre ISRAEL .Non le patriote que je suis m’insurge l’idéologie assassine de ce PATOUT et de ses paires de mon pays face au mouvement de libération du peuple JUIF , face aux alliance liberticides permissives qui encombrent mon paysqui le lestent oui je m’indigne cotre la désinformation contre la glorification de la haine de terroristes et je m’oppose à eux

  5. Laurence dit :

    Vous savez qui est venu aprés les départs de 1962 d’Algérie , les communistes pour aider à reconstruire le pays
    Vous savez où ils ont vécus au frais de la princesse , et bien dans les maisons abandonnées par les départs
    Ils ont toujours été térribles !

  6. Catholique-de-France dit :

    Bonjour,

    Et merci Bentolila Gim pour votre témoignage émouvant …

    Amitiés.

  7. Bibi 001 dit :

    Que dire d’Adolphe Willette qui se présenta comme candidat antisémite (le seul sur sa liste) aux élections législatives du 22 septembre 1889, dans la 2e circonscription du 9e arrondissement de Paris, en pleine affaire Dreyfus.
    Il existe toujours une rue Adolphe Willette, à 21000 Dijon, jamais débaptisée.

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