Georges Bensoussan : « Le CCIF poursuit avec moi sa stratégie d’intimidation »
L’historien, spécialiste de la Shoah*, fait l’objet d’une nouvelle procédure judiciaire intentée par le Comité contre l’islamophobie en France. Pour Actualité juive, il analyse la stratégie d’intimidation des islamistes en France.
Actualité Juive: Que s’est-il passé depuis votre passage à l’émission « Répliques » d’Alain Finkielkraut sur France Culture, le 10 octobre 2015 ?
Georges Bensoussan : Suite à la diffusion de l’émission, un groupe d’une vingtaine de personnes, parmi lesquelles Alain Gresh et Shlomo Sand, signent une pétition sur un blog hébergé par Mediapart. Elles y dénoncent mes propos qualifiés de « racistes » et d’« islamophobes », et appellent le Mémorial de la Shoah à prendre ses distances avec moi. Sur ces entrefaites, le sociologue français d’origine algérienne, Smaïn Laacher, que j’avais cité (mais sans verbatim) durant l’émission porte plainte contre moi en me reprochant de l’avoir diffamé. Il retirera cette plainte en février 2016, sans négociation ni contrepartie. L’affaire semble donc terminée. En réalité, non, elle rebondit en mars 2016 lorsque le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) dépose un signalement au parquet pour « trouble à l’ordre public », c’est-à-dire ici « incitation à la haine raciale ». Après les auditions d’usage, le parquet annonce en octobre 2016 qu’il donne suite à ce signalement. En conséquence, il y aura procès et il se tiendra le 25 janvier 2017 devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris.
A.J.: Quelle a été la stratégie du CCIF? Il dénonce dans un communiqué des propos « dangereux et dignes des discours de l’extrême droite ».
G.B.: Le CCIF poursuit là une stratégie d’intimidation désormais bien rodée. Elle passe par l’accusation de racisme et d’ « islamophobie », ce « racisme imaginaire » comme dit Pascal Bruckner qui vise à disqualifier et discréditer toute parole critique pour la faire taire. C’est le retour au temps du « blasphème » d’Anciens régimes… L’intimidation se décline sur plusieurs niveaux: intimidation morale, c’est l’accusation de racisme, la plus infamante qui soit dans notre société; intimidation financière, ce sont les frais de justice et des condamnations éventuelles; l’intimidation professionnelle, en poussant le Mémorial à ne pas me reconduire dans mes fonctions de responsable éditorial : comment un « raciste » pourrait-il continuer à travailler dans cette institution ? Cette stratégie vise à salir, à délégitimer et à faire peur. C’est ce que le journaliste Brice Couturier appelle à raison le « djihad judiciaire ». Le CCIF et ses alliés des Indigènes de la République, sans compter ceux que Gilles Kepel appelle les « islamo-gauchistes », jouent un rôle éminent dans la montée des tensions en France.
A.J.: Faut-il s’inquiéter de la judiciarisation exponentielle de la pensée, notamment sur les questions liées à l’intégrisme islamiste ?
G.B.: Cette stratégie finit en effet par porter ses fruits. Sous la pression de la répétition des procès et des ennuis judiciaires, d’aucuns pourraient hésiter longuement avant de participer au débat public. Si ces intimidations peuvent ne pas jouer sur certains individus, elles agiront sur la majorité.
A.J.: Dans la pétition de soutien signée par une centaine d’intellectuels et de personnalités (Jacques Tarnero, Élisabeth Badinter, Élisabeth de Fontenay, Pierre Nora, Pascal Bruckner, le grand rabbin de France Haïm Korsia, etc.),on peut lire : « Ce terrorisme culturel complète le terrorisme qui tue ». Comment cette affaire s’inscrit-elle dans le débat public français, marqué ces derniers mois par des polémiques à répétition (déchéance de nationalité, burkini)?
G.B.: Ce « djihad judiciaire » constitue un des éléments du djihad général mené en France aujourd’hui par l’islam politique. On me reproche de dire qu’il existe un antisémitisme culturel, transmis dans les familles (de là l’expression « tété avec le lait de la mère ») dans certains milieux d’origine arabe en France. On me reproche aussi d’évoquer la formation d’une contre-societé qui tend à se couper de la nation en estimant que la charia prévaut sur les lois de la République, voire en inversant les règles communément admises de l’intégration. Cette stratégie judiciaire s’inscrit donc dans une stratégie politique plus globale, et en cela ces procès à répétition constituent un test de la résistance de la nation.
Source :
http://www.actuj.com/2017-01/israel/4566-georges-bensoussan-le-ccif-poursuit-avec-moi-sa-strategie-d-intimidation
Courage Monsieur Bensoussan, nous sommes de tout coeur avec vous !
Qui d’autre mieux que vous pouvez expliquer la Tatiana et le comportement des Musulmans vis à vis des Non-Musulmans !
Les Français sont encore ignorants de cette technique, mais j’espère que vous aurez gain de cause en Justice le 25 JANVIER.
Si vous n’avez pas gai de cause, alors nous, Juifs et même Chrétiens, nous pourrons faire nos valises pour partir de ce pays qui pue de plus en plus et qui ne s’appellera plus laFRANCEpour moi.
C’est contre Merah et tous les Coulibali ainsi que leurs supporters et confrères que le CCIF devraient porter plainte pour incitation à la haine… Comment continuer de supporter ces gens qui se réjouissent des attentats et haïssent le peuple qui les « accueille » ?
C’est le monde à l’envers… Il y a des dizaines d’associations soutenant le peuple terroriste et intimideur… Vivement que tout ça explose…
Un jour, « nous » , même les chrétiens serons obligés à quitter ce pays islamisé et où irons nous ?? Y a t-il un refuge pour nous ? Israël un confetti pour les juifs , USA il suffirait d’un autre OBAMA pour être islamisé aussi ; Alors j’espère qu’ISRAEL et les USA profitent de ces quelques années pour remettre à flots le pays !!!
Comment peut-on signer la pétition de soutien à Monsieur Bensoussan ?