Gaza : le corps de l’otage franco-israélien Ohad Yahalomi sera remis jeudi, selon un groupe islamiste terroriste allié au Hamas

Les Brigades Al-Nasser Salah al-Deen ont annoncé sur leur compte Telegram que la dépouille d’un otage franco-israélien figurerait parmi les quatre corps qui seront remis à Israël dans le cadre de la dernière vague de libérations prévue par le cessez-le-feu.
La restitution de cette dépouille se déroulera dans le cadre de la dernière vague de libérations d’otages prévue par la première phase du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. Les corps de trois autres otages devraient également être remis à Tsahal. Cette première phase est censée prendre fin samedi 1er mars. Mais les négociations prévues sur la suite du processus, qui devaient commencer début février, n’ont toujours pas démarré.
La deuxième phase est censée mettre fin définitivement à la guerre, ce à quoi l’extrême droite israélienne alliée du premier ministre Benjamin Netanyahu s’oppose, menaçant la survie de son gouvernement. Le Hamas s’est pour sa part dit prêt à libérer «en une seule fois» tous les otages restants durant cette deuxième phase. La troisième et dernière phase de l’accord doit ensuite être consacrée à la reconstruction de la bande de Gaza.
Ohad Yahalomi avait été enlevé dans sa maison située au sein du kibboutz Nir Oz le 7 octobre 2023, rappelle le Times of Israël . Le père de famille désormais âgé de 50 ans tenait la garde, muni d’une arme de poing, devant la porte de la pièce sécurisée où se trouvaient sa femme Batsheva et ses trois enfants. Dès l’arrivée des terroristes du Hamas, il a reçu une balle dans la jambe et a vu, impuissant, sa famille se faire kidnapper à bord de cyclomoteurs.
La mère ainsi que ses deux filles âgées de 10 et 2 ans se trouvaient à bord d’un des véhicules, tandis que son fils de 12 ans, Eitan, a pris place sur un autre. Au cours de leur route vers la bande de Gaza, les deux engins ont pris des chemins différents. Batsheva a donc perdu la trace d’Eitan.
Avant de traverser la frontière gazaouie, la mère de famille et ses deux fils ont réussi à s’enfuir en courant pendant plus de trois heures, vêtus de pyjama et chaussés de tongs. Les trois membres de la famille Yahalomi se sont rendus près du kibboutz où ils résidaient, pensant retrouver Ohad, en vain.
Eitan a, quant à lui, été libéré le 27 novembre 2023 après 52 jours de captivité, dans le cadre d’une trêve temporaire. Sa mère Batsheva a raconté quelques mois plus tard le calvaire qu’a vécu son fils durant son séjour dans les sous-terrains de la bande de Gaza. «Les terroristes du Hamas l’ont forcé à regarder des films qu’ils disaient avoir tourné le 7 octobre, et quand il pleurait, ils le menaçaient avec une arme», avait-elle confié à l’AFP, énumérant ensuite les brimades et tortures psychologiques qu’avait subies Eitan.
«Il a reçu des coups quand il est arrivé, puis ils l’ont mis seul dans une cellule avec des barreaux et il est resté seul 16 jours sous la garde d’hommes armés du (mouvement islamiste palestinien) Hamas», a-t-elle détaillé. Depuis son retour de captivité, l’adolescent dort avec sa mère et n’a pas réussi à reprendre une vie normale.
Jusqu’à l’heure actuelle, la famille Yahalomi n’avait pas de nouvelle du père Ohad et espérait le revoir vivant un jour. Après la remise de la dépouille du franco-israélien prévue demain, Batsheva et ses trois enfants pourront enfin faire leur deuil.
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