Face à l’odieuse meute de loups

Ce n’est pas en continuant de voir des “loups solitaires” que la France saura se défendre. Mais en combattant cette meute de fous d’Allah et leur islamisme radical.
Tout a commencé le 11 mars 2012. Mohamed Merah a rendez-vous, à Toulouse, avec un sous-officier du 1er régiment du train parachutiste pour lui vendre une moto. Quelques minutes plus tard, le soldat français est assassiné d’une balle dans la tête, tirée à bout portant. Puis le meurtrier lance à sa victime : « C’est ça, l’islam, mon frère. » Le 15 mars, à Montauban, le même Mohamed Merah s’arrête à proximité de la caserne Doumerc. Il sort une arme de poing et tue un premier militaire, du 17e régiment du génie parachutiste,

puis vise le caporal Loïc Liber, qui s’effondre, grièvement blessé d’une balle dans la tête et d’une autre au thorax. L’islamiste fou recharge son arme et touche un dernier parachutiste, le retourne et l’achève.
Le 19 mars 2012 vers 8 heures du matin, le même homme gare un scooter devant le collège-lycée juif Ozar-Hatorah, dans un quartier résidentiel de Toulouse. Armé d’un 11.43 et d’un pistolet-mitrailleur, il ouvre le feu au moment où les parents accompagnent leurs gamins à l’école. Il tue un enseignant et ses deux enfants. La première arme s’enrayant, le terroriste sort la seconde, pénètre dans la cour, met à terre la fille du directeur, âgée de 7 ans, lui tire les cheveux et lui loge une balle dans la tempe. L’homme s’enfuit à scooter, comme il est venu, après avoir touché de deux balles un adolescent qui se réfugie dans sa chambre. En trois expéditions, il a assassiné sept personnes, dont trois enfants, et fait deux blessés graves, auxquels s’ajouteront les quatre policiers atteints lors de l’intervention.

Une semaine plus tard, alors que notre pays est encore sous le choc, sa mère déclare publiquement : « Mon fils a mis la France à genoux. Je suis fière de ce qu’il vient d’accomplir ! »
Quelques heures après que Mohamed Merah a été abattu à son domicile par le Raid, les autorités judiciaires et policières déclarent qu’il ne faisait partie d’aucune organisation. À partir de ce moment-là, tous les experts, les politiques et les médias reprennent en choeur la thèse du “loup solitaire”. Et la France va connaître subitement l’apparition de plusieurs de ces islamistes “isolés”. Le 25 mai 2013, un militaire patrouillant dans le quartier de la Défense à côté de Paris est agressé violemment au couteau par un jeune homme prénommé Alexandre, récemment converti à l’islam radical. Au moment de perpétrer son acte fou, il était revêtu de la tenue traditionnelle (djellaba, foulard en damier blanc et rouge, longue barbe et cheveux couverts par un bonnet). Un an plus tard, presque jour pour jour, le samedi 24 mai 2014, un homme entre dans le Musée juif de Bruxelles, abat quatre personnes à l’aide d’un revolver puis d’un fusil d’assaut. Il s’appelle Mehdi Nemmouche. Six jours plus tard, il est arrêté à Marseille. C’est un Français d’origine algérienne soupçonné d’avoir participé aux exactions de l’État islamique. Mais, pour les pouvoirs publics, tous ces individus restent des loups solitaires. Personne ne veut voir qu’un islamisme radical a déclaré la guerre à la France.
Il y a quelques jours, le 20 déce
mbre, un jeune Burundais blesse au couteau trois policiers au commissariat de Joué-lès-Tours avant d’être abattu. L’homme, converti à l’islam depuis trois ans, a crié « Allahu akbar »avant de passer à l’acte. Cela n’empêche pas les communiqués officiels de parler d’un déséquilibré. Le lendemain, à Dijon, un chauffard fonce délibérément sur des passants aux cris de « Allahu akbar ». Mais comme il a effectué 157 passages en milieu psychiatrique entre 2001 et 2014, il est interdit de le qualifier d’islamiste. Il n’y aurait qu’à Nantes où l’homme qui a foncé sur le public du marché de Noël, le 22 décembre, n’aurait tenu « aucun propos à connotation religieuse ». Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a refusé de faire le moindre lien entre ces attaques criminelles. Mais le premier ministre a été plus lucide en déclarant que « jamais nous n’[avions] connu un aussi grand danger en matière de terrorisme ».

Ce n’est pas en niant la menace islamiste que la France pourra la combattre. Ce n’est pas en continuant de voir ici où là des déséquilibrés ou des loups solitaires que notre pays saura se défendre. Il est temps de reconnaître qu’aujourd’hui c’est une meute entière de fous d’Allah qui a décidé de semer la terreur en France et de s’attirer la sympathie de tous ceux qui subissent l’embrigadement d’islams radicaux. Il est temps d’ouvrir les yeux sur cette “guerre sainte” qui va s’accentuer cette année contre notre pays et toute notre civilisation. Plutôt que de laisser croire, comme l’a encore fait François Hollande, le 15 décembre dernier, en inaugurant le musée de l’Histoire de l’immigration, que l’islam est compatible avec les démocraties. Tout en méprisant les précieuses valeurs héritées du siècle des Lumières.
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