Fabien Clain ,celui qui avait revendiqué les attentats du 13 novembre planifiait un attentat en France en 2018
Par Boris Thiolay,
Tué en Syrie, le responsable de la propagande en français de Daech avait sollicité un ami toulousain – qui a été arrêté à temps – pour passer à l’action.
Quatre mois après sa mort, l’influence et le rôle exacts du Français Fabien Clain au sein de l’État islamique (EI) continuent d’être dévoilés peu à peu. Tué le 20 février 2019 par la frappe d’un drone de la coalition internationale, à Baghouz, aux confins sud-est de la Syrie, Clain, 41 ans, était le principal responsable de la propagande en français de Daech. Avec son frère cadet Jean-Michel, 38 ans, mort des suites de ses blessures quelques jours après, Fabien Clain avait revendiqué les attentats du 13 novembre 2015 au nom de l’organisation terroriste.
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Dans un message audio, diffusé sur Internet, il louait les attaques meurtrières à Saint-Denis et dans Paris, en évoquant notamment le XVIIIe arrondissement. Or, aucune action terroriste n’a eu lieu dans ce secteur, ce soir-là. Depuis lors, les juges chargés de l’enquête sur les attentats pensent que Clain était donc au courant du projet, mais aussi probablement impliqué dans la planification des sanglantes opérations de Daech.
Selon nos informations, Fabien Clain, alias Abou Omar, a bel et bien commandité au moins une tentative d’attentat en France, en novembre 2018. Autrement dit, quelques semaines seulement avant d’être tué, et alors même qu’il se trouvait acculé dans les derniers retranchements de l’État islamique. Il a en effet fait appel à Sofiane Abani, l’une de ses vieilles connaissances dans les milieux salafistes toulousains. « Abani a été interpellé le 6 novembre 2018, après avoir dialogué avec Fabien Clain via une application cryptée, révèle Jean-Charles Brisard, président du Centre d’analyse du terrorisme. Ce dernier lui avait demandé de perpétrer une action violente sur le territoire national. »
Ami des frères Merah
Sofiane Abani, 31 ans, n’est pas un inconnu dans le groupe salafiste dit des « Toulousains ». Il est non seulement un proche des Clain, mais aussi de Mohamed Merah, l’auteur des tueries de Toulouse et de Montauban, en mars 2012. L’homme, un ancien délinquant, est décrit par les services de renseignement comme un « disciple des frères Clain ». Il est aussi un ami du frère aîné du tueur, Abdelkader Merah, 36 ans, qui a été condamné en appel le 18 avril dernier à 30 ans de réclusion criminelle pour « complicité » dans la série d’assassinats de 2012.
En 2009, Abani avait séjourné en Égypte avec ce dernier, pour étudier l’arabe et le Coran, mais dans un institut de théologie d’obédience salafiste. En France, il lui avait fourni de fausses fiches de paie avec lesquelles le frère de Mohamed Merah montait des arnaques au crédit à la consommation. Par ailleurs, Sofiane Abani fréquentait aussi Sabri Essid, le demi-frère par alliance des Merah (son père s’était remarié religieusement avec leur mère), qui fut un mentor pour Mohamed Merah.
En 2014, Sabri Essid rejoint les rangs de Daech en Syrie avec sa femme, leurs enfants et son propre frère, Walid. L’année suivante, il apparaît dans une vidéo ignoble : on le voit ordonner à son beau-fils, Rayan, âgé de 12 ans, d’exécuter d’une balle dans la tête un otage arabo-israélien, présenté comme un espion du Mossad. Essid est mort en Syrie, à l’automne 2017, dans des circonstances mystérieuses : tué par une mine d’après Daech, exécuté par une branche jusqu’au-boutiste selon les services de renseignement français.
Dans le groupe des Toulousains, Sofiane Abani était resté dans l’ombre ces dernières années. Jusqu’à ce qu’il soit sollicité, depuis la Syrie, par Fabien Clain, en novembre dernier. Et qu’il soit repéré, à temps, par les policiers spécialisés.
Source :
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/enquete/fabien-clain-avait-commandite-un-attentat-en-france-en-novembre-2018_2087699.html
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Fabien Clain, surnommé Omar, Abou Anas ou Abou Adam Al-Faransi, né le 30 janvier 1978 à Toulouse, en France, et mort le 20 février 2019 à Al-Baghouz Fouqani, en Syrie, est un djihadiste français.
Il était suivi par les services antiterroristes depuis 2001. Considéré comme un haut cadre de la branche médiatique francophone de l’organisation terroriste État islamique, c’est notamment lui qui revendique dans un communiqué audio les attentats du 13 novembre 2015 en France, qui ont fait 130 morts et 352 blessés.
Il trouve la mort pendant l’offensive de Deir ez-Zor, dans l’ultime réduit tenu par l’État islamique à Al-Baghouz Fouqani, frappé par un drone de la coalition internationale.
Durant son enfance, Fabien Clain a vécu à Alençon dans l’Orne1, ayant à peine connu son père resté à La Réunion2.
À l’école primaire, il a rencontré Mylène, qui deviendra son épouse à 21 ans. Alors que sa mère dispense des cours de catéchisme, il est dans sa jeunesse un chrétien fervent3. Il obtient un BEP de métallurgie et son frère un BEP de comptabilité4. En 1996, Fabien Clain se convertit à un islam rigoriste suivant une influence introduite par le mariage de sa sœur Anne-Diana avec un Tunisien4. Il se fait appeler « Omar », son frère (« Abdelwali ») et ses deux sœurs (« Fatima » et « Khadija »)1, dont l’une épousera le djihadiste Mohamed Megherbi capturé en Syrie par les Kurdes le 13 décembre 2017) se convertissent aussi. Avec sa femme, il part s’installer à Toulouse, là où il est né, et où le voile islamique est mieux toléré3. À cette époque, Clain est rappeur amateur : il écrit des chansons et son frère, Jean-Michel, les chante. Il se qualifie alors de « rappeleur », car il écrit des chansons à la gloire de la religion musulmane5. Fabien et son frère Jean-Michel épousent des converties à l’islam entièrement voilées1.
C’est à Toulouse, dans le quartier du Mirail, que Clain se radicalise et de même que son épouse qui a commencé à porter le niqab en Normandie. Dans cette région, il suit les enseignements prodigués à Artigat (Ariège) par Olivier Corel (un Syrien naturalisé français sous ce nouveau nom en 1983, né Abdel Ilat al-Dandachi) où il côtoie notamment Abdelkader et Mohammed Merah3. Grâce à son charisme, son allure bonhomme et protectrice (1,88 m et plus de 100 kg), il embrigade de nombreuses personnes, dont le djihadiste Sabri Essid, le beau-frère de Mohammed Merah, auteur des tueries de mars 2012 à Toulouse et Montauban.
Il est considéré comme le cerveau de la filière dite d’Artigat fondée par Olivier Corel qui envoie des recrues au Proche-Orient3. Il effectue plusieurs séjours en Belgique, devenue la plaque tournante du salafisme en Europe, entre janvier 2003 et mai 2004 et noue des contacts avec des réseaux de transferts de djihadistes, notamment celui qui enverra Muriel Degauque au Moyen-Orient4. Actifs sur les réseaux sociaux, les deux frères créent l’un des premiers forums radicaux sur internet, Ansar Al Haqq, et géreront le site de l’association radicale Sanabil4. Il embrigade notamment Adrien Guihal dont la voix est identifiée dans la revendication du double meurtre du 13 juin 2016 à Magnanville4.
Sa cellule est démantelée à la fin des années 2000 et Fabien Clain est condamné à une peine de cinq ans de prison en 2009 à son retour d’Égypte3. Libéré en 2012, il s’installe d’abord à Alençon puis à Toulouse, avant de gagner la Syrie en mars 2015 avec son frère1, où se trouve déjà le mari de l’une de ses sœurs, le djihadiste Mohamed Megherbi. De là, il intègre avec sa femme et ses enfants les rangs de l’État islamique, et apparaît dans des vidéos du groupe terroriste6. En Île-de-France, lui et son frère fréquentent la mosquée salafiste Al Rawda — avenue Gaston Monmousseau7 — à Stains (Seine-Saint-Denis), qui sera l’objet d’une fermeture administrative temporaire en novembre 20168,9.
Il est de retour à Toulouse pour acheter du matériel d’enregistrement fin janvier 2015, quelques semaines seulement après les attentats de janvier 2015 en France. C’est probablement avec cet équipement qu’il a, par la suite, réalisé la vidéo de revendication des attentats du 13 novembre 2015 en France10. Il repart vers la Syrie en mars 20151. Son épouse et ses trois enfants le suivent en Syrie, avec deux mois de retard sur lui en raison d’un refoulement à la frontière turque. La mère des fils Clain pénètre aussi en Syrie, mais meurt rapidement de maladie à Raqqa4.
En Syrie, Fabien Clain travaille pour la radio Al-Bayane et son frère pour Ajnad, un autre média de propagande de l’État islamique11. Ils produisent des chants et de la propagande11,12. Ils participent également à des combats11,12
La voix de Fabien Clain est identifiée comme revendiquant les attentats du 13 novembre 2015 alors que celle de son frère est reconnue dans les chants religieux présents dans l’enregistrement13.
En septembre 2016, sa sœur est arrêtée à sa descente d’avion en compagnie de son mari et de leurs quatre enfants après que la famille a été arrêtée en Turquie, le 1er juillet. Elle avait quitté la France à l’été 2015 pour vraisemblablement séjourner en Syrie. Le mari, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt, est présenté à un juge, alors que les trois plus jeunes enfants ont fait l’objet d’une ordonnance de placement provisoire. La mère et son fils aîné sont placés en garde à vue1.
En 2018, Jonathan G., Abu Ibrahim ou Abu Sayfidine, un membre de l’État islamique capturé en Syrie, est entendu par un juge d’instruction, sur le projet des frères Clain visant à envoyer des enfants-soldats pour frapper l’Europe14. Les deux frères font en juin 2018 l’objet d’un mandat d’arrêt international pour leur rôle supposé dans les attentats du 13-Novembre15. Fin décembre 2018, il diffuse un dernier message audio de 13 minutes sur la radio de propagande Al-Bayan, où dans une étonnante allusion au mouvement des Gilets jaunes il appelle à se rebeller contre le gouvernement français et à commettre des attentats4.
Fabien Clain est tué par un tir de drone de la coalition internationale lors de l’offensive de Deir ez-Zor, le 20 février 2019, contre le dernier réduit contrôlé par l’État islamique à Al-Baghouz Fouqani16. Son frère, Jean-Michel, est grièvement blessé dans cette même frappe16. Annoncée le 21 février par France Info16, la mort de Fabien Clain est confirmée le 28 février par la coalition17, puis le 15 mars par le magazine Al-Naba de l’État islamique11. Selon l’EI, la fille aînée de Fabien Clain est également tuée à Baghouz11.
Jean-Michel Clain aurait quant à lui succombé à ses blessures quelques jours plus tard. Le 2 mars, Le Monde entre en contact avec une djihadiste toujours présente à l’intérieur de la poche de Baghouz qui déclare avoir appris de son épouse que Jean-Michel Clain était mort deux jours plus tôt, soit le 28 février, des suites de ses blessures18. « Une information à prendre avec la plus grande précaution » selon Le Monde18. La femme de Jean-Michel Clain, Dorothée Maquere, est évacuée de la poche de Baghouz le 5 mars avec ses cinq enfants19. Elle affirme que son époux est mort et indique qu’il aurait été tué par un tir de mortier, soit deux jours plus tôt — le 3 mars — soit deux jours après la mort de Fabien Clain — le 22 février20,19,21. Le 15 mars, l’État islamique confirme la mort de Jean-Michel Clain en même temps que celle de son frère
Olivier Corel (un Syrien naturalisé français sous ce nouveau nom en 1983, né Abdel Ilat al-Dandachi)
tous ces déchets d’ Artigat, venus de Syrie sur deux pieds y sont retournes les pieds devant !!
Clain fabien……………..connu sous le surnom de mouloud ou Momo ou Rachid, El Franssaoui…….. ILS SONT DES DIZAINES DE DETRITUS SEMBLABLES CONNUS SOUS LE SOBRIQUET EL FRANSSAOUI (LE fRANCAIS)
l’ histoire de notre Peuple a retenu parmi les gloires de la médecine le nom d’ un Juif de Kairouan, vers l’ an 1000 , juif bien sur, nommé Ythak el Israïli
génie qui posera les bases de l’ Urologie moderne avec son traite « Kitab el boul » – le livre des urines-
et voilà les mérites du El Franssaoui et de l’ Israïli 😆
Ah Fabien Clain….Une véritable ordure et Bravo au drone qui l’a tué ! Bon débarras, mais les djihadistes qui sont rapatriés de Syrie ne sont ils pas aussi dangereux ?
la France est bel et bien gangrènèè par la pourriture islamiste ! des gus pareils que cet infect abou merde sont legion ici en France !
hs l etat francais est condamne a indemniser SALAH ADEMSLAM de 500 euro …
C’est une blague ? Ben voyons, manquait plus qu’ca :-(((! Non seulement il aurait du finir au bout d’une corde mais en plus on le paye pour son séjour en prison 5 étoiles !! Les bras m’en tombent !
souce actu17
Aucun problème roni ;-)) Après tout, il ne faut plus s’étonner de rien en France :-((
Ce qui me tue, c’est que les journalistes sont assez fier de dire qu’il est « Francais », aucune dignité dans ce pays !