Enderlin en croisade contre le Temple
Lire ci-dessous l’article de Marc Brzustowski, pour Jforum
Source :
http://jforum.fr/2015/03/enderlin-et-fr2-diabolisent-la-seule-democratie-juive/
2000-2015 : Combien de temps encore faudra-t-il supporter le harcèlement médiatique contre la démocratie israélienne à l’issue d’un scrutin libre et démocratique?
Combien de temps encore l’antisémitisme d’Etat aura t-il pignon sur rue, grâce aux émissions orientées de certaines officines propagandistes, qui ont pris leur parti et renoncé à toute forme d’objectivité? Par l’histoire du conflit, il est relativement simple de démontrer à quel point ce discours anti-israélien est cousu des fils blancs ensanglantés par les années d’Intifada, relayées par cette chaîne d’Etat… En quelques faits patents, ce narratif pro-palestinien peut être déconstruit. Sinon que la parole équitable ne sera jamais donnée aux défenseurs de la démocratie dans cette partie du monde et que les idiots utiles se complaisent dans le relais de la vision hémiplégique de l’histoire contemporaine.
Nous le savons, l’Etat français le sait, malgré ses promesses qui ne valent que pour ceux qui les écoutent : la crise s’aggrave d’année en année et rebondira à chaque fois que la cause palestinienne est instrumentalée par l’extrême-gauche, à la tête des principaux syndicats de journalistes et des pogroms d’été contre les lieux de culte juifs.
Le principal et seul de ces lieux saints, pour les Juifs, est : le Mont du Temple.
Enderlin, France 2 et Télérama entendent déposséder les Juifs de toute légitimité, espérant ainsi commettre le pogrom des pogroms et en finir, par l’outil de l’image et de la désinformation, avec le peuple juif.
En quoi cette revendication légitime, en effet, est-elle à l’origine de la moindre guerre, actuellement, dans cette partie du monde, exceptée grâce aux instrumentalisations qui en sont faites par les Frères Musulmans du Cheikh égypto-qatari Youssouf Al Qaradawi qui prône la déjudaïsation de « Jérusalem-Al Qods », de concert avec le sieur Enderlin?
De toute évidence entre 2 fanatismes, chrétien du temps des Croisades et islamique du temps du Jihad, la mesure conservatoire et de précaution la plus prudente est d’en laisser gestion, de concert, à la démocratie israélienne et, pour la partie musulmane, à des pays réputés modérés, tels que la Jordanie…
Nous disposons pourtant de tous les éléments factuels, historiques, qui permettent de démonter les thèses conspirationnistes de cette Télé d’Etat. Quand les associations juives se décideront-elles à prendre le taureau Fr 2 par les cornes pour remettre l’histoire de la démocratie au Proche-Orient à sa véritable place, c’est-à-dire la seule? Peu ont aidé Philippe Karsenty, lorsqu’il a levé le voile sur l’un des mensonges-montages les mieux partagés du monde…
Enderlin a déjà provoqué des émeutes antijuives à travers le monde entier. Le symbole qu’il a contribué à forger de toutes pièces, sur de simples supputations, est utilisé par les assassins de Daniel Pearl, dans la vidéo diffusée par Al Qaïda et Sheikh Mohammed, planificateur du 11 Septembre.
Décryptage : “Au nom du temple”, en exclusivité sur Télérama.fr
Avant-propos : si vous voulez « comprendre » pourquoi les Israéliens votent utile et sécuritaire dans un Moyen-Orient en pleine effervescence, où l’Arabie Saoudite est en guerre ouverte contre l’Iran, au Yémen, où les Yazidis et Chrétiens d’Orient sont massacrés par les Jihadistes de l’E.I -dans l’indifférence la plus scandaleuse de leurs soi-disant frères Chrétiens d’Occident, les silences gênés du Pape François qui ne vaut guère mieux qu’à son époque, Pie XII- et seulement défendus par les Kurdes-, vous devez absolument prêter attention aux élucubrations de « Charles Enderlin, correspondant de France 2 en guerre contre la démocratie » (d’)Israël, qui livre un documentaire « nécessaire » pour comprendre ce qui s’y passe aujourd’hui ».
« L’oeuvre majeure » de Charles Enderlin oublie, en effet, un ensemble de faits incontournables pour comprendre comment tous les gouvernements de droite ont lutté efficacement contre les exaltés du prétendu « messianisme juif » :
Begin et Sharon fondent le Likoud, en unissant toutes les factions : des implantations, des Ashkénazes libéraux, des Séfarades, partisans de l’Etat social, des Orthodoxes… Ensemble ils accomplissent le retournement de majorité, en 1977. Ils autorisent l’implantation de 120.000 Israéliens, de l’autre côté de « la Ligne Verte ».
Mais, le « faucon » Begin se refuse à toute rigidité politique, déterminé à préserver une orientation centriste, tout comme Netanyahu, aujourd’hui, lorsqu’il fait appel à Moshe Kahlon : Begin crée, au sein du Shin Bet, le service de sécurité intérieure, l’unité de surveillance des activités illégales des Juifs de Judée-Samarie, en 1980. Elle sera renforcée par Itzhak Shamir, son successeur, en 1984. Plusieurs affaires accélèrent le besoin d’infiltrer les groupes d’autodéfense (« l’Underground » de Moshe Zer) des implantations : Bassam Shaka, maire de Naplouse (OLP, plus tard opposé à tout accord) a les jambes arrachées par une bombe, Karim Khalaf (maire de Ramallah) est amputé d’un membre inférieur ; un projet d’attentat contre la Mosquée du Dôme du Rocher, qui aurait provoqué une guerre mondiale entre les deux religions, est déjoué. Rabin élève cette unité au rang de brigade, en 1992. Il est décidé à démanteler toute ou partie des implantations, pour se débarrasser de la gestion administrative des « territoires », à l’origine de la Première Intifada. Toujours est-il qu’il ne fait que reprendre à son compte des outils sécuritaires créés par la Droite, pour préserver le pays de tout débordement qui ne correspondrait pas au souhait de la majorité du moment représentés par les partis de sa coalition.
Pour « Télérama », le journal bobo, c’est, au contraire, Une formidable occasion de comprendre (par inférence sectaire), dix jours après les élections israéliennes, les raisons de la quatrième victoire deBenyamin Netanyahou.
Selon Enderlin et Télérama : « En 1967, le général Moshe Dayan, héros de la guerre des Six-Jours, avait senti le danger : pas plus qu’il n’était pour lui imaginable de coloniser la Cisjordanie [En réalité, la présence juive est attestée à Hébron, autour de Beth El, près du sanctuaire de Joseph à Naplouse, etc., de tout temps, avant les pogroms de 1921, 29 et 36, lancés par l’allié des Nazis, Amin Haj Husseini], il n’était question de s’installer sur l’Esplanade des mosquées, où les musulmans prient depuis mille trois cent ans : les juifs devraient se contenter du Mur des lamentations [version chrétienne du Kotel qui « sacralise » le destin juif de Pariah, en tant que peuple déicide]. Mais une vision messianique du sionisme a pris corps à Jérusalem, propagée par le grand rabbin HaCohen Kook et son fils Yéhuda, dont les élèves vont créer le Gush Emunim (Le Bloc de la foi), fer de lance de la colonisation en Cisjordanie (Judée-Samarie de la Bible)« . [Pourquoi est-il aussi important de citer le Rav Kook, inventeur du terme d’Aliyah, en ces temps de Techouva-Retour? On se le demande!]
Enderlin ment : certes, on doit bien à la gauche et à Shimon Peres, le rêve du « Grand Moyen-Orient », qui passerait par une « confédération israélo-palestino-jordanienne », sorte de marché commun proche-oriental. Or, depuis l’assassinat du Roi Abdallah 1er, le 20 juillet 1951, par un homme du Grand Mufti de Jérusalem, puis « Septembre Noir », en 1970, la couronne Hachémite se défie de l’OLP, au moins autant qu’Israël. Le 31 juillet 1988, la Jordanie s’est retirée de toute gestion du territoire qu’elle occupait (la Cisjordanie) pour laisser Jérusalem seul face à ses dilemmes. Ce vide juridique institue un vrai tour de passe-passe, sacralisant la notion de « territoires occupés », à revendiquer par les seuls Palestiniens. Mais, l’histoire ne se termine pas là. Depuis fin 2012, les Américains, autant que Netanyahou, renégocient avec le Roi Abdallah II, cette même idée de confédération jordano-cisjordanienne. Elle ne se traduit, pour le moment, que par le pacte palestino-jordanien du 31 mars 2013, confiant la garde des Lieux Saints de Jérusalem à la couronne hachémite. Ironie de l’histoire, c’est à l’ère pragmatique de Netanyahou, le « parangon de la droite dure », selon la vision idéologique sectaire et déformée d’Enderlin, Fr 2 et Télérama, que le « projet utopique » de Peres reprend une consistance, aux accords sécuritaires indispensables près. Retenons juste qu’il n’est pas question de conquête unilatérale du Mont du Temple, sans en passer par des négociations internationales, impliquant l’allié jordanien, dans la lutte contre les différentes mutations du Califat, des Frères Musulmans à l’Etat Islamique.
« Le succès des colons religieux n’aurait pas été possible, montre Enderlin, sans le soutien des leaders successifs de la droite nationaliste, Menahem Begin, Ariel Sharon, puis Benyamin Netanyahou. Aux crimes des premiers (massacre à Hébron, meurtre de Yitzhak Rabin…) répondent les provocations des seconds (Sharon sur l’Esplanade des mosquées, Netanyahou et l’affaire du tunnel), le tout favorisant la montée du Hamas et du terrorisme palestinien« .
Nous venons d’affirmer contre les mensonges d’Enderlin, que Menahem Begin, puis Shamir sont à l’origine de la création d’une section spécialisée du Shin Bet contre le risque terroriste au sein même de la population juive des implantations, à travers ses filières les plus extrémistes.
Concernant les soi-disant « provocations », dite du tunnel :
Au cours de l’année 1996, tous les signes avant-coureurs de la fuite en avant vers l’Intifada passent des épreuves de test, sans qu’on y décèle une intention planifiée. On agite le chapeau et on voit les numéros qui sortent. Il est, cependant, clair, à cette époque, que les Tanzim, « jeunes turcs » du Fatah, ont déjà fait leur choix. Leur chef, M. Barghouti énonce l’objectif, rapporté par l’auteur du « Rêve Brisé » : « Les Israéliens cèderont plus facilement s’ils sont confrontés à la violence. » ou « ils ne comprennent que la force ».
Encore faut-il s’assurer que le peuple réponde à cette attente. Lors des incidents de fin septembre 1996, il organise les échauffourées, à Ramallah, avec les étudiants de Bir-Zeit. Les pierres fusent et c’est l’affrontement. Barghouti coordonne la plupart des confrontations violentes avec Tsahal. Le profil de contestataire des pouvoirs indus des « Tunisiens » corrompus (ceux revenus d’exil avec Arafat), mais aussi d’ultra-violent, confère à M. Barghouti un rôle-pivot : parfois en conflit avec sa direction, ses talents d’organisateur en font l’homme de terrain indispensable pour Arafat, s’il veut rester le maître incontesté de la Cause. Le chef des Tanzim jouit de la popularité que les anciens n’ont pas regagnée.
On assiste à une « répétition générale » de l’Intifada 2, lors de deux affaires, qui s’enchaînent, fin septembre 1996. L’amplification des évènements découle directement de la crédibilité de la source : l’AFP, en l’occurrence, qui se trouve en posture de les fabriquer en amont, et ne se contente plus de les relater a posteriori :
celle du « tunnel » le long du Kotel, le 24/09/1996[1].
A l’origine, selon l’analyse de Clément Weill-Raynal (dans « Décryptage »), le matin même, l’AFP évoque ces travaux, sur environ 65 m, conformément à leur tracé : de la sortie nord du passage souterrain, le long du Mur, jusqu’à proximité du Monastère des Petites-Sœurs de Sion[2]. Il n’y a, apparemment, pas péril en la demeure. Le 24 septembre 1996 (10:27 GMT), une dépêche AFP signée Hicham Abdallah, titre : « Israël irrite les Musulmans en perçant un tunnel près des Mosquées ». La dépêche annonce : « Les Palestiniens ont exprimé leur colère mardi, après le percement en secret, par Israël, d’une nouvelle entrée dans un tunnel archéologique longeant l’Esplanade des mosquées, dans la Vielle Ville arabe de Jérusalem. » Rien de choquant ni dans le titre, ni dans la dépêche, sauf qu’on apprend qu’Israël a percé une nouvelle entrée, dans un tunnel existant depuis 2000 ans (appelé l’« aqueduc asmonéen »), que le Quartier Juif est devenu « arabe » et que tout ceci se déroule secrètement (comme dans tout « complot » qui se respecte). La radio et les quotidiens israéliens expliquent que ce tunnel est un raccourci et facilite l’accès des touristes à la Via Dolorosa pour se rendre aux monuments chrétiens.
Le même 24 septembre (14:20 GMT) le correspondant, Hicham Abdallah titre sa nouvelle dépêche AFP sur le fond identique à la première, mais en remplaçant le titre : « Israël perce un tunnel sous les mosquées, colère des musulmans ». Entre les deux dépêches, Arafat s’est exprimé, en condamnant un « crime contre nos lieux saints ». Fallait-il rendre « crédible » cette fausse assertion ? Cette information erronée met le feu à Jérusalem durant 4 jours, les manifestations et les affrontements avec la police israélienne font beaucoup des dégâts, matériels et humains : 17 morts côté israélien et 63 Palestiniens[3]. La rumeur palestinienne enfle. L’écho se répercute dans les pays musulmans : « Les Juifs veulent détruire la Mosquée ». Des échauffourées éclatent. On assiste à des échanges de coups de feu, des deux côtés. 80 morts pour un bruit qui court, lancé par une agence qui connaissait, depuis le départ, les enjeux de cette opération urbaine, dans la Vieille Ville, du côté israélien. Autant de « martyrs ». « Le Monde de la Bible », collection Archéologie et Histoire, de septembre-octobre 1988, a diffusé un compte-rendu complet sur lesanciens et nouveaux tunnels, soit 8 ans avant les recompositions hallucinées, à 90°, d’H. Abdallah. La même rumeur, lancée par les hommes du Grand Mufti, en 1929, avait provoqué des pogroms, faisant, au total des centaines de morts et de blessés, des deux côtés. Géographiquement, historiquement, la légitimité politique palestinienne repose sur le principe de délégitimation de toute antériorité. Chaque ravalement d’un édifice ancien, dans ce secteur, comme le pont des Maghrébins, en 2011, (seul lieu d’entrée pour les non-musulmans voulant visiter le Mont du Temple/esplanade des mosquées), risque de provoquer des incidents, sur fond d’accusation de « Judaïsation » de la Ville. Ce sont tous ces ingrédients qu’est parvenu à réunir dans sa dépêche celui qui a détourné les informations s’y rapportant pour en faire un cocktail incendiaire.
Ces tranches de mobilisation sur commande, à échéances variables, sont le carburant de la guerre de religions, caution imprescriptible des « droits inaliénables » arabo-palestiniens. Elles désignent à la foule les « intentions » prêtées à « l’ennemi », qui n’a pas assez de qualificatifs dégradants. Ce lien religieux puissant compense la faiblesse de la mobilisation politique en sa faveur. Arafat peut, alors, s’auto-investir du rôle de « gardien » des lieux saints de l’Islam (chrétiens ou, ici, juifs), se croire l’égal du Roi d’Arabie Saoudite, grâce à la médiatisation, lorsque, d’après les pouvoirs musulmans régionaux, il n’a aucun droit sur ces édifices. Ici, au départ, la faute reste imputable à la presse, dans la fabrication et le relais d’une rumeur sans la moindre vérification ni correction, durant toute la durée des émeutes. Hicham Abdallah ne sera jamais réprimandé par ses chefs, ni inquiété dans sa carrière, pour avoir joué les criminels de plume.
Nulle mention de ce montage, dans le « Rêve Brisé » ; seul, le dirigeant israélien est tenu pour accumuler les « gaffes »[4] : « Netanyahou commet sa première grande erreur de jugement dans la nuit du 23 au 24/09/1996 », écrit le narrateur. Censurés par la violence qui en découle, court-circuités par un mensonge médiatique répercuté en direction de toutes les publications mondiales, il deviendrait interdit aux Israéliens d’aménager un couloir facilitant l’accès des touristes, le long des vestiges du Second Temple (actuel Kotel) pour accéder plus facilement à une voie chrétienne très prisée.
Répandre des rumeurs pour les orchestrer, inciter à la violence sans aucun rapport avec le projet réel, ne saurait être tenu pour une faute, côté journalistique… Etrange conception du droit à l’équité de l’information qui fait l’histoire.
Marwan Barghouti devient, par la suite, l’un des plus importants dirigeants de l’Intifada. Il a fait une déclaration révélatrice, quant à sa propre conception de l’exploitation d’une fausse nouvelle, datée de cet évènement. Il s’exprime, ouvertement, dans : Akhbar Al-Khalil, journal d’Hébron, le 8 mars 2000, 4 mois avant Camp David et 2 ans avant la parution de l’ouvrage français, sur la stratégie du mouvement Fatah, en citant cet emballement comme un moment-clé dont le peuple palestinien de 2000, doit, plus que jamais, s’inspirer :
« Quiconque pense qu’on peut arriver à une décision sur des sujets aboutissant à un accord permanent [avec Israël], – par exemple, sur les réfugiés, Jérusalem, les implantations et les frontières- par le biais des négociations, vit sous l’emprise de l’illusion. Dans ces domaines, nous devons lancer un combat sur le terrain, en parallèle du cadre des négociations… Je veux dire, mener un véritable conflit. Nous avons besoin de nombreuses batailles, sur le modèle de la lutte contre le Tunnel sous la Mosquée d’Al Aqsa… On ne combat pas les implantations par des plaidoyers, mais par la force des armes… C’est le droit de notre peuple de lutter contre les Israéliens, en Cisjordanie, à Gaza et Jérusalem, en employant tous les moyens et méthodes disponibles ».
On peut légitimement subodorer une préméditation, érigée en schéma directeur stratégique, quand tout semble fait, dans cette harangue de mars 2000, pour systématiser la récidive. Le leader des Tanzim a-t-il à l’esprit le renfort appréciable de certaines agences de presse, dans cette lutte ?
[[1] http://jcpa.org/article/the-palestinian-authoritys-responsibility-for-the-outbreak-of-the-second-intifada-its-own-damning-testimony/ : Il s’agit d’une recension a posteriori des évènements et textes palestiniens encourageant à l’Intifada, entre 1996 et 2000.
[2] http://1.static.e-corpus.org/download/notice_file/1205438/Tencer%20.pdf
[3] C. Tencer : op.cit, p. 31.
[4] Il en commettra, bien évidemment, comme lorsqu’il personnalise les services de sécurité extérieurs, lors du fiasco de l’élimination de Khaled Meshaal, à Amman, en 1998, sur le territoire d’un Etat signataire de la paix, 4 ans plus tôt. On peut considérer qu’il n’échappe pas à la critique adressée à son prédécesseur, de personnalisation du pouvoir et de certains services de l’Etat, plutôt que de gouverner de façon plus collégiale. Il est plus difficile de voir, dans la nomination de Danny Yatom, à la tête du Mossad, une nomination politique : ce Général-Major, futur adjoint à la Défense d’Ehud Barak, est issu des commandos du Sayeret Matkal (dont proviennent, également, Netanyahou et Barak), mais s’est tourné vers le Parti Travailliste, à partir de 2003, dont il a, d’ailleurs, démissionné pour divergences sur les valeurs, comme la direction par l’exemple, le respect d’une éthique et de l’intégrité, sous le gouvernement Olmert (Kadima)].
Rappelons aussi ce qu’Enderlin lui-même dit de la montée de Sharon sur le Mont Du Temple :
Si la visite d’Ariel Sharon du 28 septembre est, effectivement mouvementée, c’est, d’après les premières dépêches de l’agence, essentiellement, parce que des chaises, des objets métalliques fusent du côté palestinien, auxquels répliquent les forces de police accompagnant l’homme politique, par des tirs de balles en caoutchouc : 6 Palestiniens sont blessés et 25 policiers, légèrement. La durée de cette séquence de troubles est de quelques minutes. Selon enquête auprès de témoins présents, des députés arabes israéliens accompagnent la délégation Sharon et plaisantent avec ses membres. Mais dès que les caméras les prennent en ligne de mire, ils s’en écartent et commencent à insulter leurs homologues israéliens, aux côtés d’une délégation de représentants palestiniens de Jérusalem-Est, parmi eux[1] : Marwan Barghouti (Secrétaire général de Tanzim en Cisjordanie), Hussein A Cheikh, le principal rival de Barghouti, au sein du mouvement de jeunesse du Fatah, Faysal Al Husseini (responsable de la maison d’orient à Jérusalem et de la question de Jérusalem au sein de l’OLP), Tawfiq Tirawi (proche d’Arafat, responsable des services de renseignements en Cisjordanie et rival de J. Rajoub), Ahmed Rehnim, le Cheikh Hassan Joseph, chef du mouvement islamique en Israël. Ils ont pris, par la suite, une part active au déroulement de l’Intifada. M. Barghouti, regrettant le manque de participants présents, dira, plus tard, à Ahmed Tibi, conseiller arabe- israélien d’Arafat, que les « députés arabes israéliens sont les vrais héros de cette journée. Nos hommes [au nombre d’environ un millier] étaient pratiquement absents aujourd’hui », avoue t-il[2] !
Tout le monde s’accorde pour dire que la visite de Sharon s’est achevée dans un calme relatif à la surprise générale (voir le Rêve Brisé, p 286) : « Les policiers font face à quelques jets de pierres. Les responsables de la sécurité respirent. La visites s’est déroulée sans trop d’incidents » conclut Charles Enderlin. Dans un entretien avec Marwan Barghouti, Charles Enderlin rappelle encore la déception du futur chef des Martyrs d’Al Aqsa : « son appel à la manifestation de masse sur l’esplanade n’a été que peu suivi. Un peu d’agitation autour de Jérusalem aurait montré, une fois de plus, l’attachement des palestiniens à leur lieu saint. »
C’est Ahmed Tibi, député arabe israélien et proche d’Arafat, qui relate et qualifie le premier les récents affrontements sur l’esplanade sous l’appellation, qui devient ensuite, générique, d’« Intifada Al Aqsa », dans une interview à la radio : « la Voix de la Palestine », le lendemain de la visite de Sharon.
Les échauffourées sérieuses ne débutent que le jour suivant, le vendredi 29 septembre, par des jets de pierre en contrebas contre Juifs en prière. Ces violations du droit de culte se traduisent par une intervention musclée de la police et des gardes-frontières : 7 Palestiniens sont tués et 22 blessés. C’est le véritable moment de déclenchement de la Seconde Intifada, avec une aggravation par seuil de la nature des confrontations.
[Voir : [1] http://1.static.e-corpus.org/download/notice_file/1205438/Tencer%20.pdf , p. 130.
[2] A. Harel, A. Isacharoff, A milkhama hashvi’it (La septième guerre), Yediot Akhronot, Tel Aviv 2004, p. 18. Enquête de Claude Tencer auprès de Guidon Ezra (ancien du Shin Bet), alors Ministre de la Sécurité intérieure adjoint. http://1.static.e-corpus.org/download/notice_file/1205438/Tencer%20.pdf ]
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La thèse conspirationniste de Télérama, journal incendiaire antijuif : L’historien Zeev Sternhell parle d’un « cancer que nous avons refusé de voir ». Aujourd’hui, comme le dit un responsable triomphant des « implantations », « la solution à deux Etats n’existe plus ». Reste à finir le travail : reconstruire le temple, donc détruire les mosquées. Des illuminés ont déjà les plans, ainsi qu’un musée des ustensiles du temple, et ils cherchent une vache rousse dont les cendres purifieront les prêtres. Ils sont certes minoritaires. Mais un sondage révèle que 51 % de la population israélienne croit que le Messie viendra. La politique parviendra-t-elle à reprendre le pas sur le religieux ? Charles Enderlin aimerait encore vouloir le croire.
100% des Chrétiens pensent que le Messie est déjà arrivé, est-ce cela qui les empêche de devoir faire face aux enjeux politiques de leur époque????
Pourquoi il ne le jette pas hors d’israel
c’est vrai je me pose souvent la question- il a assez fait de mal comme ça- il gagne sa vie avec des mensonges- hors d’Israel-
J ai regarde ,tout est a charge contre Israël …..les israeliens passent pour des monstres ,de froids calculateurs qui font du mal aux gentils petits arabes inoffensifs. Comment en voyant ça , ne pas être avec eux….. mais avec enderlin , a quoi fallait y s attendre….. !!!!
Pourqoi israel ne le saque pas
Il y avait des kapo juifs