DONALD TRUMP, ISRAËL ET LES JUIFS : LES ERREMENTS DE BHL
De Pierre LURCAT
BHL nous a habitués au meilleur et au pire concernant Israël. Certes, il ne regarde pas, comme Alain Finkielkraut, notre pays uniquement à travers le prisme déformant de la lecture du Monde et de l’idéologie pacifiste de “Chalom Archav”, relayée à Paris par le Cercle Bernard Lazare (lequel n’a plus grand chose à voir avec l’anarchiste défenseur de Dreyfus et admirateur de Herzl). Non, BHL n’a pas besoin des éditoriaux du Monde, ni même de ceux de Ha’aretz, car il sait déjà. Il sait ce qui est bon pour Israël et ce qui ne l’est pas. Il sait que Jérusalem est la capitale d’Israël, mais il sait aussi que Trump ne peut pas faire quelque chose de bon pour les Juifs.
Ainsi BHL peut écrire dans son dernier éditorial que “Jérusalem est, évidemment, et depuis toujours, la capitale d’Israël” et qu’il “y a quelque chose, non seulement d’absurde, mais de choquant dans le tollé planétaire qui a suivi la reconnaissance, par les Etats-Unis, de cette évidence”. Mais dans la même foulée, il va convoquer A. B. Yehoshua, Amos Oz et même le rav Steinman z.l. pour nous expliquer doctement pourquoi la reconnaissance de la capitale d’Israël par les Etats-Unis n’est pas bonne pour les Juifs.
“Je n’imagine pas l’âme de Trump disponible, de quelque façon que ce soit, à la reconnaissance de la singularité juive, à la célébration des paradoxes de la pensée talmudique ou au goût de l’aventure qui animait la geste ardente, lyrique et héroïque des pionniers laïques du sionisme”. Si ce n’était pas du BHL, on aurait pu penser que ces lignes sont écrites par quelqu’un qui voudrait se moquer de lui… Car enfin, M. Bernard-Henri Lévy, que nous importe de savoir si l’âme de Trump est “disponible” pour célébrer les “paradoxes de la pensée talmudique”? Le plus important n’est-il pas de savoir si Trump a l’esprit assez clair et le courage nécessaire pour avoir pris cette décision historique ?
Dans son envolée lyrique sur tout ce que “l’âme de Trump” est incapable de saisir des subtilités du judaïsme, BHL commet une double erreur. La première est d’opposer de manière caricaturale la grandeur d’Israël et des Juifs et les basses motivations qu’il attribue (sans aucune preuve) à Donald Trump. En cela, il rejoint les pires adeptes du “Trump bashing”, qu’il prétend ne pas imiter. La seconde, plus grave encore, est de croire qu’en politique – et en politique internationale surtout – les intentions priment sur les actes. Or rien n’est plus faux. Car en réalité, peu nous importe ce que pense Trump, en son for intérieur, des Juifs. Après tout, l’histoire récente est pleine d’exemples de dirigeants politiques qui appréciaient les Juifs et le fameux “génie juif” célébré par BHL, et qui ont été les pires adversaires de l’Etat d’Israël.
Ce qui compte ce sont les actes envers Israël, Etat et peuple. A cet égard, la reconnaissance de notre capitale Jérusalem est un acte fort et riche de signification, qui n’engage pas seulement le président Trump et les Etats-Unis, mais le reste du monde, qui va commencer à le suivre sur cette voie, comme c’est déjà le cas. Cette reconnaissance est une décision politique capitale, qui n’obéit pas à un calcul passager et mesquin, comme le prétend BHL, car elle engage les Etats-Unis de manière ferme, et quasiment irréversible. Peu nous importe, dans ces circonstances, de savoir si Trump apprécie la “pensée talmudique” ou l’esprit juif viennois… L’attitude de BHL et d’autres intellectuels juifs vis-à-vis de Trump (et de Nétanyahou) ressemble à celle des rabbins non sionistes (et des Juifs assimilés) à l’égard de Theodor Herzl, qui n’était pas assez “casher” (ou trop Juif) à leurs yeux (1).
Dans son mépris pour Donald Trump et pour l’Amérique qu’il incarne (ces “fameux néo-évangélistes” dont il parle dédain), BHL montre qu’il ne comprend rien à ce pays et à l’identification spirituelle et charnelle des chrétiens américains, sionistes ou évangélistes, au peuple et à la terre d’Israël. En réalité, BHL sait très bien que la reconnaissance de notre capitale par le président Trump est une bonne chose pour Israël. Seulement voilà, il éprouve comme il l’avoue un sentiment de “malaise”. Pour la simple et bonne raison que depuis des mois, depuis l’élection de Trump et même avant, BHL explique à qui veut l’entendre que Trump n’est pas un ami des Juifs. Il l’a dit à maintes reprises, sur CNN où il expliquait en février dernier que “Trump a un problème avec les Juifs” et dans le New York Times où il appelait les Juifs à se méfier du président américain.
“Trump, Dioclétien et le gardien de cochons” : sous ce titre quelque peu mystérieux, BHL s’était livré il y a presqu’un an à une attaque au vitriol contre le nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, accusé par avance de trahison envers Israël et de mépris envers les Juifs. Et pour mieux asséner ses coups, BHL conviait en renfort Freud, le Talmud, Kafka, Rachi et Proust… Après avoir pronostiqué pendant des semaines que Trump allait perdre car “l’Amérique de Tocqueville” n’élirait pas un tel homme, BHL annonçait alors l’inéluctable trahison de Trump envers Israël. C’est pourtant le même BHL qui avait, avec une certaine dose de courage intellectuel, et contrairement à d’autres, reconnu le danger de la politique d’Obama envers Israël à l’occasion du vote de la Résolution 2334 au Conseil de Sécurité (2).
Entretemps, Trump a été élu, il est devenu le président américain le plus pro-israélien depuis 1948, comme l’ont prouvé non seulement sa dernière décision sur Jérusalem, mais aussi son attitude à l’ONU et face au président de l’Autorité palestinienne (ce sinistre has-been que même les pays arabes ont fini par lâcher et que seule la France continue de soutenir). Trump est en train de promouvoir une véritable “révolution copernicienne” au Moyen-Orient, pour reprendre l’expression de Michel Gurfinkiel, en reléguant au second plan le conflit israélo-arabe et en abandonnant la politique désastreuse du soutien à “l’Etat palestinien” et aux concessions israéliennes. Mais tout cela est trop simple et limpide pour notre amateur de “paradoxes talmudiques”. Aussi BHL s’évertue à démontrer, faisait feu de tout bois, que cela n’est pas bon pour Israël. Peu importe si les faits lui donnent tort, puisque lui-même est persuadé d’avoir raison.
Pierre Lurçat
(1) Dans le concert des intellectuels juifs qui attaquent Trump, il faut saluer la prise de position de l’ancien président du CRIF, Richard Prasquier, et celle de son successeur Francis Kalifat.
(2) “Mais voir cette administration qui a tant concédé à l’Iran, tant cédé à la Russie… se rattraper en donnant de la voix, in extremis, contre ce mouton noir planétaire, ce pelé, ce galeux, qu’est le Premier ministre d’Israël, quelle misère !” écrivait-il alors.
source :
happywheels
Excellent article, qui met à jour le caractère nauséabond des finasserie de ce prétendu « philosophe », personnage narcissique et opportuniste.
en somme ce texte est dirige unirquement contre netanyaou ey bhl ne veut [as trop le montrer et de ce fait par ricochets il attaque trumph il faut qd mm pas oubliee que bhl est aussu signataire du mabifeste jcall
Un vrai allié vaut mieux qu’un faux ami:Trump paraît plutôt appartenir à la première catégorie alors que beaucoup de proches français de BHL sont classés dans la seconde.
En politique les intérêts passent avant les sentiments.
Par exemple,le philosophe d’excellence qu’il est devrait cesser de se mettre les US à dos alors que c’est le pays le plus en pointe dans la création de dispositifs de défense anti-tartes-a-la-creme.
Ce bhl, submergé par son narcissisme, et même complètement terrassé par lui, tend de façon extrêmement stupide et dramatiquement pitoyable, à ne devenir qu’un Bhv, cherchant à liquider sa camelote. Il est déjà temps pour lui de se retirer dans sa thébaïde. Il ne nous fait plus rire.
En octobre 1936, et en assemblée plénière, lors de l’investiture du ministère de Léon Blum, Xavier Vallat, député de la droite républicaine et antisémite notoire y va de son couplet :
« …il est une raison pour laquelle je ne voterai pas pour le ministère de monsieur Léon Blum, …c’est monsieur Léon Blum lui- méme ».
C’est exactement ce que dit Le bozo BHL de Trump. Il est « notre » xavier Vallat ». Ce même xavier vallat qui qualifait Blum de « talmudiste subtil » et qui a été le premier commissaire aux questions juives sous Vichy. Il se pourrait bien que BHL finisse comme conseiller auprès de Mahmoud Abbas. Arafat avait le sien, pourquoi la crevure de ramallah n’en aurait-il pas un? Un conseiller juif, c’est bon pour nous, non?
J’avais l’habitude de le défendre face à des ennemis ignorants et bornés, je continuerai à ne pas hurler avec les loups, mais notre position est
intenable.
D’ou nous vient cette malédiction de porter en notre sein des juifs honteux? Vieux restes de la dhimmitude, de la servitude, de l’état de minoritaires? Désirs ardents d’être plus blancs que blancs? Volonté de continuer à parader dans les studios d’émissions débiles? Attirance pour la pensée dominante du moment? Volonté de se démarquer quand tout pousse à nous rassembler?..Mystère.
Si la France était pro-israêlienne, Le Zavatta du XVIème serait pro-palos.
BHL s’égare totalement. l’acte de Trump est très courageux, et les présidents précédents n’ont jamais osé allé jusqu’au bout de cette décision ancienne
quant au mépris des “fameux néo-évangélistes”, c’est une erreur profonde. Le soutien américain à Israël est très important et ce soutien, parce qu’il est spirituel, est un soutien durable et fiable.
quand l’islamisation de l’europe aura encore progressé et que sa politique étrangère s’en ressentira, les propos de BHL paraitront totalement saugrenus
Philosophe a deux balles, un vrai clown