Dimanche 8 novembre à 20h40 sur France 5 :Juger Pétain: le «plus grand procès de l’Histoire»
DOCUMENTAIRE – Dimanche 8 novembre, France 5 diffuse à 20h40 dans «La Case du siècle» le premier des quatre épisodes de Juger Pétain : un documentaire d’exception réalisé à partir d’archives entièrement colorisées et sonorisées.
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Paris, 23 juillet 1945. Moins de trois mois après la signature de l’armistice, sous la canicule, s’ouvre un procès attendu par tous les Français, «le plus grand procès de l’Histoire», le procès Pétain. Réfugié en Suisse, le Maréchal a tenu à se rendre à son procès sans attendre une extradition que le gouvernement provisoire du général De Gaulle ne mettait pas d’ardeur particulière à réclamer (De Gaulle préférant largement un jugement par contumace).
Face à l’importance de l’événement, quelques caméras muettes ont été exceptionnellement autorisées à pénétrer dans la première chambre de la cour d’appel de Paris afin de filmer chaque jour quelques minutes des débats qui animent le tribunal. C’est à ces images, entièrement colorisées pour l’occasion, que la série événement présentée par France 5 a voulu redonner la voix. Après s’être plongé dans les 2500 pages des minutes du procès consignées par les sténographes du Palais et publiées au Journal officiel, qui retranscrivent l’intégralité des propos tenus pendant les trois semaines de son déroulement, et grâce à une prouesse technique qu’a permise un procédé de modélisation sonore développé par l’Ircam, il a été possible de joindre la parole aux gestes en reconstituant la voix et les intonations des principaux protagonistes. Une sélection des moments les plus importants du procès est ainsi mise à la disposition du grand public.
D’une qualité à la hauteur de son ambitieux projet, la série de documentaires réalisée par Philippe Saada est un de ces moments d’exception de télévision qui nous donne réellement la possibilité de revivre l’histoire.
D’une qualité à la hauteur de son ambitieux projet, la série de documentaires réalisée par Philippe Saada est un de ces moments d’exception de télévision qui nous donne réellement la possibilité de revivre l’histoire. Le téléspectateur est introduit dans la salle d’audience, accompagné par les commentaires du réalisateur. Celui-ci se garde bien de se transformer en nouveau témoin de l’accusation. Il rappelle le contexte, détaille les événements, dessine le portrait des intervenants au fur et à mesure qu’ils se présentent à la barre, présente les unes des journaux qui chaque jour relaient les débats judiciaires, lit les éditoriaux et les comptes rendus deKessel et Camus.
Le jury, lui, est acquis à l’accusation: composé pour moitié d’anciens résistants, l’autre moitié étant constituée de parlementaires choisis exclusivement parmi ceux qui avaient refusé de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en 1940.
Premier grand moment du procès, la déclaration du Maréchal justifiant son action. «J’ai passé ma vie au service de la France. (…) L’Histoire dira tout ce que je vous ai évité, quand mes adversaires ne pensent qu’à me reprocher l’inévitable. L’Occupation m’obligeait à ménager l’ennemi, mais je ne le ménageais que pour vous ménager vous-mêmes, en attendant que le territoire soit libéré.» Il annonce enfin qu’il gardera le silence durant toute la durée des débats.
Avec le procès du Maréchal, c’est d’abord le procès de l’armistice qui est fait. Or, sur ce seul terrain, les charges ne tiennent pas.
Défilent comme témoins à charge les membres du gouvernement d’avant-guerre, sans honte d’avoir contribué à conduire la France à une défaite fulgurante: Reynaud, Daladier, l’ancien président Lebrun… Puis Léon Blum. Avec le procès du Maréchal, c’est d’abord le procès de l’armistice qui est fait. Or, sur ce seul terrain, les charges ne tiennent pas. Le procureur Mornet n’a semble-t-il pas suffisamment préparé un procès qu’il estimait joué d’avance. La charge du complot contre la République doit être abandonnée au bout d’une semaine d’audience. Le gouvernement s’alarme devant le fiasco qui se profile. Il exige du président Mongibeaux qu’il fasse jouer son pouvoir discrétionnaire pour interroger des témoins de dernière minute afin de faire glisser le débat sur la collaboration avec l’occupant. Le communiste Marcel Paul et Paul Arrighi assumeront ce rôle.
A la défense, le général Weygand vient faire valoir avec fougue et efficacité la nécessité du cessez-le-feu en juin 1940. Les généraux Héring et Serrigny témoignent en faveur de l’ancien chef de l’Etat, ainsi que Charles Trochu. Ils défendent la thèse d’un double jeu, et mettent en avant la pression subie de la part d’un occupant qui détenait, comme autant d’otages, un million de prisonniers français.
C’est alors que survient le coup de théâtre Laval: Franco a accepté de remettre l’ancien chef du gouvernement aux autorités françaises. Pierre Laval peut dès lors comparaître au procès de l’ancien chef de l’Etat. Sa longue audition, à laquelle la défense n’a pas pu se préparer, a pour but de discréditer la thèse selon laquelle le vieux Maréchal aurait subi malgré lui l’influence de son mauvais génie, d’affirmer qu’il était bien au courant et de connivence avec sa politique de collaboration. Les interventions de Darnand et Brinon auront la même finalité.
Le mot de la fin est à Mauriac, qui avait pressenti dès la conclusion du procès judiciaire que le procès historique, lui, ne s’arrêterait jamais.
On pourra regretter que la place accordée dans le documentaire aux plaidoiries des avocats du Maréchal soit si restreinte. On peut malgré tout y écouter un extrait de celle, brillante, d’Isorni.
Le verdict ne fait toutefois aucun doute. Le 15 août 1945, à 3 heures du matin, Philippe Pétain entend sa condamnation à mort. Le 17, la sentence est commuée en réclusion à perpétuité.
Le mot de la fin est à Mauriac, qui avait pressenti dès la conclusion du procès judiciaire que le procès historique, lui, ne s’arrêterait jamais.
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, 4 x 52 min., diffusé sur France 5, dimanche 8 novembre à 20h40 dans le cadre de «La Case du siècle», épisodes 1 et 2, introduits par Fabrice d’Almeida; dimanche 15 novembre à 22h25, épisode 3 et dimanche 22 novembre à 22h25, épisode 4.
Sortie du coffret double DVD Juger Pétain le 25 novembre aux éditions Francetv Distribution et en VOD le 9 novembre.
Une bande dessinée a également été réalisée à partir du documentaire: Juger Pétain, de Philippe Saada et Sébastien Vassant, Glénat, 136 pages, 19,50 €.
En France les autorités laissent les hommages au tueur de juifs Pétain se dérouler sans intervenir
happywheels
Les lois antijuives avec les expositions avec les caricatures, la nationalité qui a été retirée à tous les juifs d’Algérie, la déportation des parents et enfants, les rafles, la confiscation des biens juifs,l’esprit de défaite, de soumission et de dénonciation.
Qu’est-ce que cette nouvelle mode de ces juifs qui passent leur temps à rouvrir le débat sur Pétain…?
C’était une pourriture antisémite de dernier degré. Qu’il brûle en enfer.
Et De Gaulle avec, le premier à avoir monté la communauté occidentale contre Israël et d’un antisémitisme tout aussi virulent. Les nombreux membres de ma famille dans les ffl, racontaient comment les bataillons juifs étaient toujours placés en première ligne dans les missions quasi-suicide, puis remplacés par des gaullistes planqués, et aux noms à consonnance plus présentable, au moment des honneurs.
Laissons le passé aux vrais témoins et traitons le fascisme d’aujourd’hui : islamofaschistes et écolos-gauchos-bobos
Que De Gaulle se soit offusqué que les israéliens ne suivent pas ses conseil en 1967 et ait développé une politique anti israélienne nous enconvenons avec vous. Par contre nous ne partageons votre opinion quant à un antisémitisme du Général De Gaulle vis à vis des Juifs. Par contre il est vrai que son hostilité vis à vis d’Israël a autorisé le développement de l’antisémitisme en France .Cordial Shalom
Alors relisez bien le discours de 1967 : « Peuple » repris à chaque fois dans sa diatribe signifie « peuple juif ». C’est le discours type empreint de tous les clichés antisémites, avec pour une des premières fois après guerre en Europe le peuple juif clairement désigné.
Dans l’affaire de l’Algérie, il faut voir le sort réservé en priorité aux communautés juives, avec la complicité malveillante des autorités de l’époque, quand ce ne sont pas elles qui instrumentalisaient les arabes.
Durant la libération, les généraux Giraud et De Boissieu (son gendre) étaient clairement antijuifs, c’est reconnu.
Ensuite la reconciliation nationale avec les collabos sur le dos des victimes juives, la politique arabe de la France, l’anti-américanisme primaire, c’est encore lui.
Libre à vous de l’apprécier, moi je dis qu’il a joué un rôle très néfaste pour nous et à long terme. Chavoua tov.
Bien sur que De Gaulle s’est totalement trompé sur Israel et nous ne risquons pas de le défendre sur ce point. L’opposition de Miterrand au procès de Bousquet et Papon sont également significatif du refus de certains politiciens français à juger la collaboration ( De meme Pompidou avec le procès Touvier) Chavoua Tov
Le choix politique de Pompidou et Mitterrand est assez logique.
On évite de remuer la merde, sinon ça va sentir mauvais.
Mitterrand est le plus connu des décorés de la Françisque.
On oublie pudiquement Couve de Murville et Raymond Marcellin.
Eux sont connus, d’autres sont restés dans l’ombre.
Chaban Delmas
Pétain coupable d’avoir fait déporter des centaines de juifs adultes et leurs enfants dans les camps de concentration pour la solution finale !! Laval même pourriture collabo que Pétain !!
On sait aujourd’hui avec
certitude que 75 721 Juifs furent déportés depuis la France, vers Auschwitz, Sobibor, BergenBelsen
ou les forts de Kaunas et de Klaïpeda. Environ 2000 revinrent de déportation
source :http://www.akadem.org/medias/documents/–bilan-france-6.pdf
Ce reportage est passé plusieurs fois sur le cable, il y en a un autre « on a volé Pétain » je ne sais si c’était conscient de leur part mais ceux qui ont participé à « l’enlèvement » du corps et qui témoigne dans le film sont comiques de naiveté ou juste de fierté d’en avoir été . Ca doit pouvoir se retrouver avec le titre , je vous le conseille
le reportage est passé hier sur la 2 ou le 3 « on a volé le maréchal »
Je reste persuadé que Pétain et Laval, compte tenu des circonstances, ont délibérément choisi le déshonneur pour tenter de sauver ce qui pouvait être sauvé, dans l’espoir qu’un jour viendrait où la France pourrait se relever de la plus terrible défaite militaire de son histoire.
Cette défaite a permis au vainqueur d’imposer ses exigences.
Une partie du territoire germanisé. (Alsace et Lorraine)
Un million et demi de jeunes français prisonniers en Allemagne.
Une indemnité de guerre de 400 millions par jour.
Un pillage des ressources alimentaires et industrielle de la France…
…
Le maquignon auvergnat n’avait pas le fanatisme des Ultras de la Collaboration.
En restant au pouvoir, particulièrement après l’invasion de la Zone Sud, Pétain empêchait ces fanatiques d’accéder au pouvoir.
Je pense particulièrement à Doriot, à Deat et leurs cliques. Darnand les aurait suivi.
Avec eux cela aurait été pire, la Résistance aurait été broyée. La France n’aurait pu se relever.
La rivalité politique entre les collabos de Paris et le régime de Vichy n’ a jamais freiné les actions racistes des collabos Déat, Doriot, Darnand bien au contraire. Pétain n’a t il pas parrainé la création de la Milice de Darnand ?
Pétain ne s’est jamais opposé aux demandes nazies bien au contraire il les a même devancé les exigences allemandes par ses lois antijuives. Tous ces gens ne méritaient que 12 balles dans la peau.
J’utilise le mot de déshonneur.
Dès la signature de l’Armistice, il y a le renoncement à la tradition séculaire du droit d’asile.
Une clause prévoie que les personnes ayant fui le nazisme et réfugiés en France (avant 1939) seront livrés à l’Allemagne.
Dès le début, c’est la déportation vers les camps de la mort.