Des tags antisémites peints dans une rue du centre-ville de Cherbourg
Trois mois après les tags islamophobes qui avaient visé la mosquée de Cherbourg (Manche), des graffitis antisémites ont été tracés dans le centre-ville, durant la nuit du 3 mars 2024. Avec une encre rouge similaire.
Ce lundi 4 mars 2024, les services municipaux de la ville de Cherbourg (Manche) étaient à l’œuvre, dès le début de matinée, pour décaper la façade d’une maison du centre-ville, rue Emmanuel-Liais. Dans la nuit de samedi à dimanche, les volets et la fenêtre avaient été tagués à l’encre rouge, ainsi que l’ont révélé nos confrères de La Presse de la Manche. Sur une voiture, garée à proximité, une croix gammée avait également été dessinée sur le capot.
Prévenu par une voisine, le locataire des lieux a découvert dimanche matin les inscriptions sur sa maison : « Sur ma fenêtre, ils ont tracé un svastika dans le mauvais sens, décrit-il. Ils avaient écrit « Sieg Heil » sur le volet droit et une croix chrétienne barrée sur le volet gauche, qu’on a déjà aperçue à Cherbourg. Pour moi, c’est une signature. »
Dans ce secteur passant, où les détériorations sont fréquentes, ce genre de graffiti est plus rare. « Au début, je me suis demandé si j’étais visé personnellement, parce que j’ai un nom à consonance italienne. Mais après réflexion, je pense que c’est surtout l’emplacement, très visible à un carrefour, qui a été choisi. » Choqué, l’homme a néanmoins laissé les inscriptions apparentes jusqu’à l’intervention des services municipaux : « Plutôt que de me cloîtrer, j’ai choisi de laisser mes volets ouverts, pour montrer que ce genre de choses existe et pour le dénoncer. »
Trois mois après les tags islamophobes visant la mosquée de Cherbourg, cet habitant hasarde un rapprochement : « Je crois reconnaître la même graphie. On dirait la même encre rouge. » Une enquête a été ouverte par la police nationale pour tenter de faire toute la lumière sur cet événement.
Une haine bien présente en France et peu combattue. Silence national ou absence de volonté politique et judiciaire.
La svatiska à l’envers, c’est la signature des demeurés incultes et haineux habituels qui font chier quotidiennement les français.