Croix gammées, saluts nazis : les dirigeants d’un groupe nazi dissous jugés à Marseille

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dissous en 2019, comparaissent devant le tribunal correctionnel de Marseille jusqu’à mercredi 14 décembre 2022 pour participation à un groupe de combat. Leur chef s’est défendu lors de l’audience en évoquant simplement un « groupe d’amis qui organisent des concerts ». Mais les gendarmes ont saisi au cours de l’enquête de nombreuses armes et estiment que le BHH était « une machine à idéologie nationale-socialiste ».

« Un groupe d’amis qui organisent des concerts » ou un groupe de combat ? L’état-major du groupe skinhead Blood and Honour Hexagone (BHH), groupuscule d’ultradroite dissous en 2019 pour son idéologie néo-nazie raciste et antisémite, est jugé jusqu’à mercredi, le 14 décembre 2022, à Marseille.
Les croix gammées, les saluts nazis, « tout ça faisait partie du folklore », s’est défendu devant le tribunal correctionnel de Marseille le fondateur et chef de BHH, jugé pour participation à un groupe de combat avec deux autres responsables et un sympathisant.
Tatouages sur le cou, cet homme de 41 ans, aujourd’hui livreur de matériel médical et « agent d’accueil » au noir dans des établissements de nuit a présenté BHH comme un simple « groupe d’amis qui organisent des concerts ». Mais il n’a pas renié une idéologie raciste et antisémite, assumant par exemple avoir prononcé en 2013 un discours particulièrement violent appelant à « reconquérir la terre de nos ancêtres ».
Aspirant désormais à une vie de famille, il estime que ce passé lui avait valu d’être injustement incarcéré en 2018 pour deux affaires de harcèlement et de violences conjugales avec arme. Lors de son interpellation en 2016, il revendiquait son appartenance à l’extrême droite « pour défendre [s]on pays comme l’engagement de [s]a vie ». Il assure désormais que cet engagement est « en sommeil » : « je garde mes idées pour moi », a-t-il dit au tribunal.
Blood and Honour Hexagone n’avait pas contesté sa dissolution par décret en juillet 2019 par le président de la République qui en avait fait la promesse lors d’un dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). « Quel intérêt d’engager un avocat pour contester la dissolution alors que cela faisait déjà deux ans qu’on n’existait plus, qu’on n’organisait plus de concerts », a-t-il expliqué à la présidente du tribunal Karine Sabourin.
Le trésorier de l’association Hexa Prods, vitrine légale de BHH, a lui contesté appartenir à un groupe de combat ayant accès aux armes et susceptible de troubler l’ordre public. La procureure, Laurie Leblond, énumère les titres de la littérature nazie retrouvés chez lui avec des photos le représentant bras levé, un briquet à l’effigie d’Hitler ou une statuette de l’aigle nazi. Cet imprimeur de 51 ans répond aujourd’hui ne plus « rien penser du nazisme ».
Un tatoueur d’Aubagne, qui n’avait jamais été membre de BHH mais était un sympathisant, ne s’est lui pas présenté par « peur des représailles », a justifié son défenseur Maître Yassine Maharsi sans en dire plus.
Au terme de leur enquête, les gendarmes avaient eux conclu que Blood and Honour Hexagone était « une machine à idéologie nationale-socialiste dont le but est de distiller des messages de haine ». Ils avaient notamment saisi, chez la vingtaine de membres que réunissait ce groupuscule, un fusil à pompe remilitarisé, une grande quantité d’armes blanches, des dagues avec le sigle SS, des battes de base-ball, des poings américains ornés de croix gammées, des gilets pare-balles, utiles pour assurer la sécurité des rassemblements.
BHH organisait quatre grandes manifestations par an dont le « White Christmas » et le Ian Stuart Donaldson, à la mémoire du fondateur anglais de ce mouvement dont le nom reprend la devise des jeunesses hitlériennes : « Sang et Honneur ». Cette dernière manifestation s’achevait traditionnellement sur une minute de silence accompagnée du salut nazi.
Les concerts qu’ils montaient en région lyonnaise pouvaient rassembler jusqu’à 400 personnes. À la sortie de l’un d’eux en 2016, dans la salle des fêtes de Torcheflon (Isère), sur 363 personnes contrôlées par les gendarmes, 68 étaient fichées « Sûreté de l’État », membres de l’ultradroite radicale.
Quatre autres prévenus sont jugés dans ce dossier uniquement pour des infractions à la législation sur les armes sans lien avec le groupuscule d’ultradroite, dont un ancien armurier chez lequel un arsenal avait été découvert en juin 2016.
Source
https://www.ouest-france.fr/provence-alpes-cote-dazur/marseille-13000/croix-gammees-saluts-nazis-les-dirigeants-d-un-groupe-d-ultradroite-dissous-juges-a-marseille-e201d970-7ad6-11ed-a466-f98f4aca5c54?fbclid=IwAR1i44xv0Yjyhm68f52yC9M27D47FTa8uoS8rGt939QPmjyKkbM3qcuMEhY

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3 Commentaires

  1. Franccomtois dit :

    Eux et les antifas-blak.blocks freres d´armes!Ceux en photos ont une pose plus impressionante que les neuneus antifas 😁!Quoiqu´il en soit pour vivre dans la haine en permanence faut pas être bien dans sa tête.Autre chose,les types en photo n´ont rien á voir avec les skinheads voir l´histoire de ce mouvement et pas plus les rouges!
    -Laurel Aitken(un grand,paix a son âme) « Skinhead Train »
    https://youtu.be/d7gNJK3DVJQ

  2. joseparis dit :

    Des tarés, mais ce sont à chaque fois des groupuscules qui se donnent l’impression « d’avoir des couilles » en faisant le salut nazi. Le problème, c’est que ces groupes sont donnés en exemple par les « merdias » pour dénoncer l’extrémisme de droite, et que jamais l’antisémitisme islamique venant de la gauche n’est lui dénoncé. Comme si cet antisémitisme islamique n’existait pas. Le problème vient des 2 côtés, mais l’antisémitisme qui tue depuis 1945 est islamique et de gauche ! D’ailleurs, les meurtres quotidiens de Français par des populations originaires du Maghreb et d’Afrique est effarant, et mis sur le compte de faits divers par le gouvernement qui fait semblant de ne rien voir.

  3. vrcngtrx dit :

    « Blood and Honor Hexagone »
    L’hexagone est le polygone qui symbolise graphiquement le territoire national mais ces cons ne sont même pas foutus d’adopter un nom en français, LOL !

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