BONNE NOUVELLE :L’imam de Pessac, qui avait glorifié le Hamas, a été arrêté en vue d’être expulsé vers le Niger

By  |  4 Comments

Par Paul Sugy
INFO LE FIGARO – Abdouramane Ridouane, de nationalité nigérienne, avait obtenu début août une décision de justice visant à régulariser son titre de séjour. Mais au vu des propos tenus par l’imam girondin, le ministère de l’Intérieur a ordonné son expulsion.
Le répit n’aura été que de courte durée. Quelques jours après une décision de justice favorable au renouvellement de son titre de séjour, l’imam de la mosquée de Pessac, Abdouramane Ridouane, a finalement été arrêté ce jeudi matin sur décision du ministre de l’Intérieur, en vue de son expulsion du territoire français, a appris Le Figaro d’une source proche du dossier. Les autorités françaises lui reprochent de nombreux propos jugés en faveur du Hamas, haineux à l’égard des juifs, ou hostiles à la France.
Selon cette même source, Abdouramane Ridouane se trouvait toujours aux mains de la police à la mi-journée, le temps de «suivre la procédure aboutissant à son expulsion», et notamment de «se coordonner avec son pays d’origine». Né en 1965 à Niamey et de nationalité nigérienne, l’imam girondin était entré en France en 1991, et a depuis obtenu des cartes de séjour temporaires puis une carte de résident sans toutefois accéder à la nationalité française.
À lire aussiGironde : l’imam de la mosquée de Pessac, défenseur de la Palestine, visé par une procédure d’expulsion
Depuis 2021, la préfecture de Gironde refusait de renouveler son titre de séjour. Son avocat, Me Sefen Guez Guez, avait toutefois annoncé que ce refus a été suspendu sur décision du tribunal administratif dans un jugement du 2 août. La décision administrative, que Le Figaro Bordeaux a pu consulter, confirme que la préfecture de la Gironde est enjointe par le tribunal à régulariser la situation de l’imam nigérien.
C’est cependant sur le fondement d’une autre procédure, cette fois d’expulsion, que Beauvau a décidé de mettre fin à la présence d’Abdouramane Ridouane sur le territoire. Dans le cadre de cette procédure, l’imam était assigné à résidence depuis le mois de mai. Le gouvernement français considère que le président de l’association Rassemblement des musulmans de Pessac gère une «mosquée d’obédience salafiste», et que ses prises de position sur les réseaux sociaux visent, «sous couvert de dénoncer les discriminations dont serait victime la communauté musulmane ou la persécution, par Israël et ses alliés, du peuple palestinien, à inciter à la haine ou à la discrimination envers l’Etat, les non-musulmans ou les juifs ou au rejet des valeurs de la République.»

Apologie du djihad
Dans le détail, le ministère de l’Intérieur observe dans son arrêté d’expulsion que l’imam «n’hésite pas à établir un parallèle entre la situation actuelle des musulmans et celle des juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale», et que son usage d’un champ lexical violent est «de nature à attiser la haine de la communauté musulmane envers Israël et l’Occident». L’arrêté lui reproche encore la remise en question de la véracité de certains attentats terroristes en France, «qui ne seraient selon lui que le fruit d’un complot en vue d’entretenir la défiance envers les personnes de confession musulmane».
Le gouvernement lui reproche encore «la diffusion de publications à teneur antisémite et haineuse à l’encontre d’Israël et des juifs». L’imam avait ainsi en 2020 comparé sur Facebook Israël à un «colonavirus qui infecte le sang du peuple palestinien», et fait le parallèle entre la politique israélienne (assimilée régulièrement à l’ensemble des personnes de confession juive) et celle du IIIe Reich, en accusant «les juifs» de se livrer à une «thérapie (…) sur le dos des Palestiniens». À plusieurs reprises, Abdouramane Ridouane a également héroïsé le Hamas en le présentant comme un mouvement de résistance, sans prendre de distance avec l’attaque du 7 octobre, comme lorsqu’il écrit en novembre 2023 que «le peuple palestinien ce sont des combattants, des résistants, dont fait partie le Hamas».
Des propos qui font encore écho à son apologie du djihad. Abdouramane Ridouane avait ainsi indiqué en décembre 2019 vouloir mourir pour l’islam, concluant par une citation du sociologue iranien Ali Shariati appelant à prendre les armes en indiquant que «si tu n’es pas sur le champ de bataille, peu importe que tu sois à la mosquée ou au bar». Une citation guerrière reproduite trois fois, depuis, sur les réseaux sociaux. Les autorités soulignent que cette rhétorique belliqueuse est produite «sans aucune contextualisation» permettant d’éviter l’ambiguïté violente voire terroriste que comporte cet appel aux armes. Au contraire, l’imam de Pessac est même auteur d’un poème de soutien au peuple palestinien dans lequel il écrit : «le glaive de nos bourreaux aiguise la lame de mes couteaux». Il a enfin partagé à plusieurs reprises les textes de terroristes palestiniens condamnés pour terrorisme, et justifiant leurs actions par les persécutions subies.
D’autres propos enfin, visant la présence française au Niger, lui sont reprochés, dans lesquels il menace la France de représailles face à ce qu’il estime être une politique colonialiste : «venez, nous n’avons pas peur de vous, nous vous accueillerons comme il se doit… la patrie ou la mort, nous vaincrons inch’Allah», a-t-il notamment déclaré.
Aucune attache familiale en France
Ayant reconnu et même assumé ses propos lors d’une comparution, en mai dernier, devant la commission devant statuer sur son expulsion, l’imam nigérien avait toutefois refusé d’y voir une incitation à la violence, en plaidant l’érudition de ses références.
Marié avec une ressortissante marocaine et sans enfant, Abdouramane Ridouane retourne régulièrement au Niger où vit le reste de sa famille (ses frères et soeurs ainsi que ses neveux et nièces) ; il a enfin indiqué à la commission qu’il ne s’opposait pas au fait de retourner y vivre, compte tenu de ses attaches familiales.
Me Guez Guez avait indiqué, en juin, que la commission d’expulsion aurait rendu un avis défavorable à son expulsion – lequel avis n’est pas suspensif de la procédure, car la décision revient au préfet. L’avocat n’a pas, pour l’heure, souhaité répondre aux sollicitations du Figaro. Si Abdouramane Ridouane dispose encore d’un délai de recours de deux mois, le recours ne suspend pas l’exécution de la mesure d’expulsion.
L’imam avait obtenu plusieurs soutiens politiques, dont celui de la députée LFI de Saint-Étienne Andrée Taurinya, selon qui le Nigérien serait «victime d’un acharnement politique» et d’une «insupportable criminalisation de la cause palestinienne sur fond d’islamophobie». Sa mosquée avait déjà été fermée temporairement, en 2022, sur décision de la préfète de l’époque, en raison des propos tenus par ses responsables, dont Abdouramane Ridouane.
Source
Le Figaro

happywheels

4 Commentaires

  1. benjamin dit :

    DEHORS!toute cette racaille pourrie qui souille de sa seule presence le beau pays de france!!

  2. V dit :

    On aurait préféré apprendre qu’il a été liquidé en vue d’être expulsé vers l’enfer.
    .
    .

Publier un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *