
Bombe télécommandée, poison, haine de la France et des juifs … L’inquiétant profil de l’auteur de l’attentat de Lyon
Par Jean Chichizola
RÉCIT – L’Algérien Mohamed Hichem Medjdoub, 29 ans, est jugé à partir de lundi. Le 24 mai 2019, il avait fait exploser un engin infernal en plein centre-ville lyonnais, blessant plusieurs personnes, dont une fillette de dix ans.
Un accusé clamant jusque dans sa cellule sa haine des mécréants et de la France mais soutenant, contre l’évidence, ne pas avoir voulu tuer. Un diplômé de l’enseignement supérieur au discours structuré se donnant volontiers des airs de petit « guide » djihadiste…
Dieu seul le sait
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Sur le papier, le profil de l’Algérien Mohamed Hichem Medjdoub, jugé du 31 mars au 7 avril pour un attentat perpétré à Lyon le 24 mai 2019 (25 victimes dont 15 blessés physiquement et dix choquées psychologiquement), rappelle furieusement celui d’un autre terroriste algérien : le journaliste Farid Ikken, condamné en appel en 2021 à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir attaqué des policiers sur le parvis de Notre-Dame le 6 juin 2017. En première instance, ce dernier avait notamment assuré devant la Cour d’assises spécialement composée : « oui j’ai toujours aujourd’hui le sentiment du devoir accompli » et ajouté : « Merah, Coulibaly, Kouachi, ce sont des frères, des martyrs, des moudjahidins qui ont mené des actions de représailles. »
Mais le procès qui s’ouvre lundi devant la Cour d’assises spéciale s’annonce plus intrigant encore notamment en raison de la dangerosité potentielle plus élevée de l’accusé. Car si Farid Ikken, ce littéraire de 48 ans, doctorant en communication, était « simplement » armé d’un marteau et de couteaux, le scientifique Mohamed Hichem Medjdoub, 29 ans, titulaire d’une licence en mathématiques et informatique de l’université d’Oran, a su confectionner un engin explosif avec un dispositif de déclenchement à distance. Avant de déposer sa bombe un vendredi du printemps 2019, à 17h26 très exactement, devant une échoppe de boulangerie industrielle située dans une rue piétonne et très fréquentée du centre-ville lyonnais.
TATP, vis et billes métalliques
Placée sur un bloc en béton surélevé, la machine infernale était composée de vis et billes métalliques associées à du TATP (entre 250 et 400 grammes), explosif artisanal prisé des djihadistes, le tout rassemblé dans un emballage en carton. Son explosion, déclenchée à 17h28, a projeté des éléments métalliques aux environs, certains étant retrouvés à plus de 150 mètres du lieu de l’explosion. Deux commerces ont notamment été criblés d’impacts et pas moins de 43 vis et 231 billes métalliques seront ramassées sur place.
De nombreuses victimes, dont une fillette de dix ans, avaient été blessées. Et au vu des faits, cet attentat aurait pu tuer. Au demeurant, selon un expert, repris par les magistrats instructeurs dans leur ordonnance de mise en accusation, « cette quantité d’explosif, si elle avait été utilisée dans un confinement plus résistant (un tube métallique par exemple) « aurait vraisemblablement engendré plus de puissance » » et donc causé plus de dégâts.
Et il faut encore ajouter l’achat de graines de ricin par un terroriste friand de manuels djihadistes relatifs aux substances toxiques et notamment à la ricine, un poison extrêmement violent et sans antidote. Depuis des décennies, l’idée d’utiliser une telle substance a été caressée, pour le moment sans succès, par des générations de fous de Dieu islamistes.
L’ombre de la ricine
Les juges ont toutefois souligné que « l’hypothèse, d’abord envisagée, de présence de ricine dans l’engin explosif, ne pouvait être ni formellement confirmée, ni totalement exclue ». Mais l’attitude de l’accusé semble sans ambiguïté sur sa volonté de nuire. Confronté au cours de plusieurs auditions à la découverte par les enquêteurs de l’achat des graines de ricin début avril 2019, un peu plus d’un mois avant l’attentat, Mohamed Hichem Medjdoub avait souri tout en gardant le silence. Puis il avait nié avoir placé de la ricine dans sa bombe mais, interrogé sur la raison pour laquelle il s’était procuré ces graines, il avait lâché : « c’est à vous de le trouver ».
Il appartiendra donc aux magistrats de la cour d’assises spécialement composée de prendre le relais pour tenter, sans aucune garantie de résultat, d’y voir plus clair sur ce dernier point. Et sur beaucoup d’autres. Car le procès sera l’occasion de revenir sur la personnalité de cet homme, sur lequel plane une lourde peine pour tentatives d’assassinats et infraction à la législation sur les explosifs, le tout en relation avec une entreprise terroriste.
Mohamed Hichem Medjdoub est arrivé en France dans le sillage de ses parents, ayant quitté l’Algérie en 2015-2016 en raison, selon leur fils, du chaos administratif et de la corruption locale. L’homme, en situation irrégulière au moment des faits, a affirmé au cours de l’instruction se considérer comme un soldat de l’État islamique, qui n’a toutefois pas revendiqué son action. Il n’a cessé de proclamer qu’il menait un « combat politique » au nom de l’Islam et était convaincu de « défendre la bonne cause, même si on doit finir en morceaux ou en prison ». Il évoquait aussi son idéal de martyr, qu’il n’a toutefois pas mené à bien.
« Juste pour tuer des juifs »
En 2023, l’accusé avait été confronté au contenu de son ordinateur, longtemps protégé par le système de chiffrement qu’il avait mis en place. Devant cette masse de vidéos et documents hurlant au massacre, il avait reconnu détester « tous les mécréants » et tout particulièrement les juifs. Il avait même plaisanté au sujet d’un « tuto spécial juste pour tuer des juifs » découvert dans l’ordinateur…
Sauf retournement spectaculaire, Mohamed Hichem Medjdoub, qui a multiplié les incidents en détention et recherché les contacts avec des codétenus islamistes, devrait poursuivre sur cette voie devant ses juges. Seize parties civiles, des victimes et deux associations (la Fenvac représentée par Me Pauline Ragot et l’AfVT par Me Géraldine Berger-Stenger), assisteront au procès. Face à un accusé, note Me Ragot, dont la « radicalisation extrême, violente et revendicative constitue toujours un danger pour notre société ».
«L’unité djihadiste responsable d’enlèvements d’occidentaux était sous la source
Le Figaro
Que de gens sympathique sur le sol européen,tout particulierement á l´ouest 😡!
Mais bon,ne nous dit-on pas que le véritable danger est russe 🤬?!
Je ne suis ni pro-russe ni anti-russe,mais je constate seulement que le danger permanent pour la France dans ce cas lá et sur son sol!2027 c´est long,trés long et vu celui qui est á la tête de l´état j´ai bien peur que les choses comme la sécurité,la dégration continue de l´enseignement,des soins soient croissante!
Macron et la majorité de la cl »R »asse politique en France sont completement pourris,un désastre!!!
Il y aurait une solution á toute cette merde,mais cela n´aura jamais lieu,nous sommes une démocratie 🤪.
Allez,partons pour une invasion sympathique:
-Open Your Years To The British Invasion, 1964, Volume Two
https://youtu.be/XkeLeFRSyhw?feature=shared
🙏✝✡👍💪