BASTIA :Tags nazis à la synagogue: le suspect sera jugé le 3 novembre
A cause de la grève des avocats, ce dossier n’a pas pu être jugé ce mardi. Le jeune homme soupçonné d’être l’auteur des croix gammées s’expliquera le mois prochain devant le tribunal correctionnel de Bastia
En raison du mouvement de grève des audiences observé par les avocats du barreau de Bastia, le rôle du tribunal correctionnel a été sensiblement réduit hier. Le bâtonnier de l’Ordre, Me Jean-Pierre Seffar, ayant sollicité, par la voix de Me Gertrude Pieratti, le renvoi de tous les dossiers devant être jugés.
Le président du tribunal correctionnel de Bastia, Patrick Sendral, ne s’est pas opposé à cette demande, à l’exception d’une affaire dont l’examen avait déjà été différé à plusieurs reprises.
Le dossier relatif aux tags nazis relevés sur la façade de la synagogue de Bastia dans la nuit de dimanche à lundi, a également fait l’objet d’un renvoi au 3 novembre 2014.
Dans l’attente, le prévenu qui devait être entendu dans le cadre d’une comparution immédiate a été placé sous contrôle judiciaire. Il devra se soumettre à plusieurs obligations, conformément aux réquisitions du représentant du ministère public, le substitut du procureur Romain Manie-Samson.
Le jeune homme soupçonné d’être l’auteur des deux croix gammées a reconnu sans difficulté ces faits qui ont suscité de nombreuses réactions d’indignation, bien au-delà de la communauté israélite de Bastia. L’enquête, conduite par les policiers de la direction départementale de la sécurité publique de Haute-Corse, sous l’autorité du nouveau procureur de la République, Nicolas Bessone, avait rapidement abouti à son identification et à son interpellation.
Hier, les autorités judiciaires ont expliqué que « Nicolas Tourasse, âgé de dix-huit ans, n’appartient à aucune mouvance politique et a un casier judiciaire vierge. Il est étudiant et vit chez ses parents. Aucune motivation particulière n’explique son comportement. »
Hier après-midi, alors qu’il y avait renoncé dans un premier temps, il a demandé un délai afin de bénéficier de l’assistance d’un avocat lors de sa prochaine comparution.
Ce jeune homme « sans histoires » était accompagné d’un mineur le soir des faits.
La justice lui reproche d’avoir tagué deux croix gammées près de la porte d’entrée de la synagogue, ainsi que le dessin obscène d’un sexe masculin.
Selon le parquet, « dans la même nuit, il aurait également badigeonné le radar automatique de la route du front de mer, remis en service il y a quelques jours seulement ».
Pour cela, il aurait laissé, avec une étonnante désinvolture, son véhicule en stationnement à proximité. De fait, son numéro d’immatriculation aurait été relevé par un témoin.
Quel que soit le degré d’immaturité et d’inculture du sujet, ses actes sont répréhensibles et le tribunal en jugera début novembre.
D’ici là, le prévenu a l’obligation de se présenter de manière régulière au commissariat de Bastia. Il lui est interdit de quitter la Corse.
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Bastia : deux croix gammées sur la façade de la… par corse-matin
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