Attentats de 2015 : la commission d’enquête parlementaire rend son rapport
Après six mois de travaux sur les attentats de janvier et de novembre, les députés rendront des conclusions très attendues mardi 5 juillet
Quelque 190 entretiens, 200 heures d’écoutes, de multiples déplacements dans Paris et hors de France : après six mois de travaux, la commission d’enquête parlementaire sur l’action de l’État face aux attentats de janvier et novembre 2015 rendra mardi 3 juillet son rapport, dont les conclusions sont très attendues.
Les trente députés qui composent cette commission ont interrogé trois ministres, ceux de la Justice (Jean-Jacques Urvoas), de l’Intérieur (Bernard Cazeneuve) et de l’aide aux victimes (Juliette Méadel), ainsi que les directeurs de tous les services de renseignements. Tout comme le préfet de police de Paris, Michel Cadot, et le procureur de Paris, François Molins. Classées sensibles, vingt des 34 auditions se sont tenues à huis clos. Renseignement, justice, forces de sécurité… les services impliqués dans ces attaques, qui ont fait au total 147 morts et 516 blessés, se sont expliqués sur leur action. Et leurs ratés.
Devant la commission, les avocats des victimes ont qualifié le travail de l’antiterrorisme français de « bricolage ». Frappé de « dysfonctionnements », celui-ci souffre d’un manque de coopération criant, ont-ils affirmé. Notamment au sein des services des renseignements, selon certains observateurs. « Les personnes impliquées dans les attentats du 13 novembre sont les mêmes que celles de l’affaire (Mohamed) Merah », qui avait tué sept personnes à Toulouse et à Montauban en mars 2012, a dénoncé Me Samia Maktouf. Sans toutefois que la menace ait été perçue.
« Alors que nous réagissons parfois dans des séquences très scindées, séparées, les djihadistes, eux, ont le sens du message, du temps long », a commenté son confrère, Me Patrick Klugman. « Fabien Clain, qui a revendiqué l’attentat du Bataclan, est lié organiquement à Mohamed Merah ; son beau-frère, Sabri Essid, est apparu dans des vidéos diffusées en France, assistant à une décapitation commise par un enfant qui semble être son fils, a-t-il expliqué. Visiblement, quelque chose n’a pas été compris. »
Les députés se sont aussi intéressés aux unités d’intervention, dont la répartition des compétences fait question. Le GIGN, Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale, a-t-il été laissé de côté alors que ses hommes étaient postés à proximité du Bataclan le 13 novembre au soir pour des questions de compétence territoriale, Paris et les zones urbaines étant du ressort de la police et donc de la BRI et du Raid ?
Ce même Raid a-t-il failli lors de l’assaut de Saint-Denis le 18 novembre, durant lequel le Belge Abdelhamid Abaaoud, cerveau des attentats, a été tué ? Quelque 1 200 balles avaient été tirées par ses hommes quand un seul pistolet a été retrouvé du côté des djihadistes. Et quid de la cavale de Salah Abdeslam, autre homme-clé des attentats du 13 novembre alors qu’il avait été contrôlé par la gendarmerie française et laissé libre alors qu’il rentrait en Belgique le lendemain des attaques ?
Les manquements du renseignement pénitentiaire ont aussi été soulignés. Amedy Coulibaly, tué le 9 janvier 2015 durant une prise d’otage sanglante dans une supérette casher, était connu pour ses sympathies djihadistes. Il est pourtant resté sans surveillance à sa sortie de prison, a regretté le rapporteur de la commission, le député PS Sébastien Pietrasanta. « Le parcours de Coulibaly démontre des carences de notre part. Il nous faudra y remédier », lui a sobrement répondu le garde des Sceaux.
Les victimes ont vertement critiqué leur prise en charge devant les parlementaires. « Cafouillages » pour les uns, « atroce impréparation » pour les autres, délais « inadmissibles »… « Nous ne sommes ni des procureurs ni des juges, nous n’accusons ni ne jugeons », avait précisé lors de l’ouverture de la commission d’enquête son président, le député LR Georges Fenech.
« L’objectif est d’établir la vérité et d’en tirer des propositions pour que le gouvernement prenne les dispositions qui s’imposent », avait-il poursuivi. Une précédente commission avait produit en juin 2015 un rapport sur les filières djihadistes. Sa principale recommandation, la création d’un registre européen des passagers aériens, a finalement été adoptée par Bruxelles le 14 avril, soit dix mois plus tard. Entre-temps, le même groupe djihadiste avait frappé la capitale belge, tuant 32 personnes.
Source :
http://www.lepoint.fr/societe/attentats-de-2015-la-commission-d-enquete-parlementaire-rend-son-rapport-03-07-2016-2051529_23.php
fabien clain est lie a plusieurs attentats le dernier en date le couple de policiers.
mais ce n est pas lui l initiateur il a juste revendique pour ce faire du prestige macabre.
Et pendant ce temps là on bichonne le rescapé , lequel se la coule douce en quatre cellules , dont l’une en salle de sport ,fait sa popote tranquille , déploie son tapis Persan non percé pour faire sa prière et regarde la télé …Merci à l’État c’est nous de lui fournir ces avantages au lieu de le laisser méditer et crever !!!
les familles de ses 130 victimes doivent apprécier
Les politiques qui décident de ces aberrations ont étés élus par un vote,faut-il le rappeler.
Peut-être,au fond qu’une majorité de français est satisfaite du traitement réservé à ce terroriste.
Sans système démocratique refondé,on peut faire toutes les lois que l on veut,rien ne changera a part le nom des prochaines victimes que nous continuerons de pleurer.