Attentat de la rue des Rosiers : 40 ans plus tard, un premier hommage de la Nation organisé ce mardi 9 aout 2022 à 13 heures
Le 9 août 1982, un commando faisait six morts et vingt-deux blessés en plein quartier juif de la capitale. Un hommage sera rendu ce mardi aux victimes en présence du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.
Il est 13h15, ce 9 août 1982. Une cinquantaine de personnes sont présentes dans le restaurant casher Jo Goldenberg, situé dans une petite rue très passante du vieux quartier juif de Paris.
Un commando de trois à cinq hommes arrive rue des Rosiers (IVe), en deux groupes. Le premier groupe jette une grenade en direction du restaurant. Le second pénètre dans l’établissement et ouvre le feu.
Quelques instants plus tard, les assaillants remontent en courant la rue. Ils tirent sur des passants affolés, qui cherchent désespérément un refuge et courent en tous sens en hurlant. Au total, cette attaque, qui aura duré trois minutes, fait six morts et 22 blessés.
« Une reconnaissance de notre souffrance »
Elle aura traumatisé Paris et la France. Ce mardi 9 août, précisément 40 ans plus tard, les victimes recevront pour la première fois un hommage présidé par un membre du gouvernement, Éric Dupond-Moretti.
Cette cérémonie est « une reconnaissance de notre souffrance », réagit auprès du Parisien Yohann Taïeb, porte-voix de Jacqueline Niego, dont le mari a été assassiné lors de l’attentat de la rue des Rosiers.
À 82 ans, cette rescapée de la Shoah doit prendre la parole durant la cérémonie de commémoration, qui débutera à 13 heures devant l’ancien restaurant Jo Goldenberg.
Un long travail des associations
L’hommage, retardé à plusieurs reprises à cause de la crise sanitaire, de la guerre en Ukraine et de l’élection présidentielle, arrive finalement au jour J de ce quarantième sombre anniversaire. La date est importante pour les proches des victimes, mais l’hommage officiel n’est pas allé de soi pour autant.
« C’est l’aboutissement de deux ans de travail auprès de l’Élysée », explique Yohann Taïeb. Avec les associations des familles des victimes, ce dernier a œuvré à obtenir cet « hommage de la Nation ». Une fierté quelque peu ternie, confie-t-il, par l’absence d’Emmanuel Macron que les associations espéraient.
La cérémonie de ce mardi fait resurgir dans l’actualité un drame qui a vieilli avec ses zones d’ombre. « Ce moment de recueillement sera également l’occasion de rappeler que trois suspects identifiés sont toujours en Cisjordanie et en Jordanie, pays qui n’autorisent pas leur extradition », glisse Yohann Taïeb. Abou Zayed, le seul suspect incarcéré — en France depuis 2020, après une extradition par la Norvège — clame de son côté son innocence.
Dans une tribune relayée par nos confrères du JDD ce week-end, maîtres Ariel Goldmann, Alain Jakubowicz, David Père et Francis Szpiner, avocats de parties civiles, rappellent que « le président de la République a redit le 17 juillet à Pithiviers sa détermination à lutter contre l’antisémitisme. Le procès des assassins de la rue des Rosiers en fait partie ». Ils jugent « également indispensable que les victimes de cet attentat puissent être reconnues dans leur statut de victimes d’acte de terrorisme ».
Source
https://www.leparisien.fr/paris-75/attentat-de-la-rue-des-rosiers-40-ans-plus-tard-un-premier-hommage-de-la-nation-organise-ce-mardi-08-08-2022-22W2OCXT2NFLHCIOV53K4P23GE.php
« La Cisjordanie » et la Jordanie n’autorisent pas l’extradition des assassins! Qu’attend le gouvernement français pour obtenir leur extradition? Des représailles, des pressions sur ceux qui protègent les terroristes s’imposent. A moins que le gouvernement français…