Attentat de Berlin : les sulfureuses habitudes d’Anis Amri

Plusieurs médias allemands affirment que le terroriste était accro à la cocaïne et l’ecstasy et en avait consommé le soir de l’attaque.
Près de deux mois après l’attaque d’un marché de Noël à Berlin, on en apprend un peu plus sur le profil du terroriste présumé, Anis Amri. Plusieurs médias allemands révèlent que le Tunisien était accro à la cocaïne et l’ecstasy. Il était même probablement sous leur emprise lorsqu’il a foncé sur la foule avec un camion-bélier le 19 décembre dernier. Die Welt explique que c’est ce qui ressort du premier rapport d’enquête des services de renseignements allemands qui devait être transmis ce lundi 16 janvier au comité de contrôle parlementaire du Bundestag.
La police italienne, qui a tué Anis Amri le 23 décembre lors de sa cavale à Milan, n’avait pas retrouvé de drogue sur lui ni dans son sac à dos. Mais selon Die Welt, des dealers berlinois ont déclaré aux services de renseignements que le clandestin âgé de 24 ans était un consommateur régulier de drogues. L’enquête avait déjà fait la lumière sur le passé de délinquant du djihadiste, qui s’est probablement radicalisé en prison. Déjà en Tunisie, durant sa jeunesse, il avait plusieurs fois eu affaire à la justice pour des délits liés à la drogue.

En Allemagne, où Amri est arrivé en juillet 2015 après quatre ans de prison en Italie, les services de renseignements l’avaient rapidement repéré à cause de ses liens avec des cellules terroristes. Il avait ainsi fait l’objet pendant plusieurs mois d’une enquête confiée au parquet de Berlin pour « préparation d’un acte criminel grave représentant un danger pour l’État ». Mais son activité de dealer connue en parallèle pourrait avoir induit en erreur la police criminelle.
C’est ce que tentent désormais de déterminer les enquêteurs, selon le journal allemand Bild. Il est en effet probable que les policiers aient sous-estimé le danger que représentait celui qui semblait n’être qu’un petit dealer du Görlitzer Park de Berlin, un parc connu pour les allées et venues des vendeurs et consommateurs de drogue. La surveillance d’Anis Amri avait ainsi été levée en septembre, soit trois mois avant son passage à l’acte, qui a causé la mort de douze personnes.

Source :
http://www.lepoint.fr/monde/attentat-de-berlin-les-sulfureuses-habitudes-d-anis-amri-16-01-2017-2097613_24.php#xtor=CS3-190