Arles : perquisitions dans une mosquée de Barriol et chez ses dirigeants
Plusieurs perquisitions administratives ont eu lieu à Arles dans la nuit de dimanche à lundi, dans le cadre de l’état d’urgence. Dans le viseur de la préfecture de police, la mosquée Rahma, située dans le secteur des Semestres du quartier de Barriol. À minuit, les policiers ont fait simultanément irruption au domicile du président de l’association qui la gère, Youssef El Guerch, et chez l’oncle de celui-ci, qui en est l’imam. Le lieu de culte a également été perquisitionné. Si aucune arme n’a été retrouvée, la police est repartie avec quelques documents informatiques et téléphoniques sous le bras.
Mais Youssef El Guerch est reparti libre du commissariat d’Arles, vers 5 heures du matin, après avoir refusé de signer le procès-verbal. « J’étais en colère, confie-t-il, assis dans la très dépouillée salle de prière qu’il dirige. Sous prétexte d’état d’urgence, on réveille et on humilie des gens qui n’ont rien à se reprocher et qui prônent un message de paix. »
Ce père de famille de 32 ans raconte qu’une quinzaine de policiers, dont « quatre ou cinq cagoulés et armés », ont toqué à la porte de son logement, à Griffeuille, avant de le plaquer au sol. « Ma femme s’est réveillée en sursaut. Ils ont pris son téléphone et le mien, ainsi que mes disques durs qu’ils ont aussitôt analysés. Ils ont fouillé l’appartement pendant deux heures, et jusque dans le moteur de la voiture. Évidemment, ils n’ont rien trouvé. Ils ont regardé des livres à connotation religieuse. Je leur ai dit que s’ils me prenaient pour un extrémiste, ils étaient mal informés. Je suis un pacifiste. »
Vers 3h30, Youssef El Guerch est conduit à la mosquée, où tout a également été passé au peigne fin. « Ils n’ont trouvé que de la paperasse et des crayons pour les enfants, mais pas de kalach », ironise cet informaticien, qui rappelle qu’il avait fermement et publiquement condamné les attentats de Paris dans cette même salle de prière (lire La Provence du 23 Novembre 2015).
« Je n’ai été relâché que vers 5 heures du matin, sans avoir pu m’exprimer ni qu’on m’explique le pourquoi de ces perquisitions. Je suis rentré chez moi à pied, en pyjama. » Youssef El Guerch dit avoir cru comprendre qu’on lui reprochait de faire du »prosélytisme » à travers la boutique informatique qu’il tient avec son oncle, avenue Stalingrad. Ce magasin a également fait l’objet d’une perquisition.
J’vous jure, M’siou c’est pas moi qui l’ai mit dans ma poche.
Comme si ils avaient été assez cons pour garder des choses a cacher, malgré l’état d’urgence.
Ils sont niais mais quant même !!!!
Encore un innocent !