Antiterrorisme: faut-il suivre le modèle israélien?
Pour “Le Monde”, le remède est pire que le mal
De Pierre LURCAT
La vague d’attentats qui a frappé la France et le monde depuis le 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et depuis le Bataclan à Paris, a fini par faire comprendre, avec retard, à de nombreux observateurs occidentaux, ce qu’Israël répète depuis de nombreuses années. Le destin de l’Etat juif, en proie au terrorisme islamiste depuis sa création, préfigure celui de l’ensemble du monde libre face aux organisations terroristes (et aux Etats qui les soutiennent et les financent), qu’elles soient motivées par l’idéologie du djihad global, comme l’Etat islamique et Al-Qaïda ou par sa variante islamo-nationaliste, comme le Hamas et le Fatah.
L’antiterrorisme dans le viseur
Ce constat simple et aujourd’hui banal, a même fini par gagner un journal comme Le Monde, qui publiait, vendredi 2 décembre, une chronique signée Christophe Ayad en dernière page, intitulée “L’israélisation du monde (occidental)”. Encore faut-il tirer de ce constat les bonnes conclusions… Ayad explique ainsi, en renvoyant à un autre article du Monde paru quelques jours auparavant, que “les services de sécurité israéliens ont déjoué, en avril 2016, le projet d’attaque au couteau d’une jeune fille palestinienne de Jénine, avant qu’elle ne tente de passer à l’acte. Une attaque fomentée dans le secret de sa chambre d’adolescente, sans prendre d’ordre ni avertir personne, un projet parfait de “loup solitaire”. Comment ? En croisant des renseignements humains avec les données de ses connexions Internet, analysées par de puissants algorithmes qui surveillent en permanence la quasi-totalité de la population palestinienne (2 millions sur 2,9 millions) de Cisjordanie”.
Cette information a de quoi impressionner et réjouir ceux qui se soucient de la sécurité d’Israël et de la France, face aux attentats menés par des “loups solitaires”, qui sont par définition imprévisibles et difficiles à contrer. Mais pour le chroniqueur du Monde, ce n’est pas une bonne nouvelle ! Il déplore en effet “la cybersurveillance poussée à son point de sophistication le plus élevé et le refus de se poser la seule question qui vaille : pourquoi une jeune fille pas encore majeure en vient à projeter de poignarder des soldats ou des civils au lieu d’aller en classe?”
Cette question est certes légitime, et on peut se demander quelle éducation les jeunes Palestiniens reçoivent de leurs enseignants et dans leurs manuels scolaires, et quelle incitation subissent-ils des réseaux sociaux, des programmes télévisés glorifiant les “martyrs” du djihad, et de l’environnement général où ils grandissent, pour en venir à de telles abominations? Mais la réponse de Christophe Ayad est tout autre : “Israël n’a cessé de sophistiquer son arsenal technologique et ses moyens militaires dans sa lutte sans fin “contre la terreur” [guillemets de C. Ayad], avec un succès réel mais en adoptant une approche essentialiste des Palestiniens, qui chercheraient par nature à tuer les juifs, et au détriment de toute possibilité de règlement politique”.
Qui essentialise qui ?
S’il observait la réalité israélienne de manière objective et sans la regarder à travers le prisme de l’idéologie, le chroniqueur du Monde écrirait plutôt que ce sont les Arabes qui adoptent une “approche essentialiste” des Juifs, approche qui apparaît déjà dans le Coran, où les Juifs sont dépeints comme “maudits” et comme des “singes et des porcs”. Mais sa lecture biaisée des événements ne concerne pas seulement Israël : pour étayer sa thèse, Ayad écrit aussi que “l’Occident tout entier s’est mis à ressembler de plus en plus à l’Etat juif : une forteresse assiégée, cherchant des réponses sécuritaires à ses problèmes politiques”.
“Si la droitisation extrême de la vie politique et de l’opinion israéliennes a pu donner l’illusion d’un isolement croissant de l’Etat juif par rapport au reste du monde occidental… c’est en réalité le contraire qui s’est passé : c’est l’Occident qui a rejoint Israël, devenu le symptôme avant-coureur de ce qui l’attend”, conclut Christophe Ayad. L’israélisation de l’Occident est ainsi, sous ses plumes, une marque d’infamie : en adoptant les techniques et le mode de pensée israéliens pour combattre le terrorisme, l’Occident deviendrait selon lui aussi critiquable que l’Etat juif dans sa lutte contre le terrorisme!
Cette description très tendancieuse de la réalité, tant israélienne que française, montre que certains observateurs n’ont rien appris des derniers attentats meurtriers qui ont frappé la France. Aux yeux du chroniqueur du Monde, de manière quasiment pathologique, c’est toujours la France, Israël et l’Occident qui sont coupables, même quand des terroristes islamistes tuent hommes, femmes et enfants dans les rues de Paris ou de Jérusalem… Mais il faut reconnaître que cette “culpabilité originelle” de l’Occident n’a pas été inventée par Christophe Ayad et par Le Monde.
En réalité, comme je le montre dans mon livre La trahison des clercs d’Israël, ce sont des intellectuels juifs qui ont, parmi les premiers, développé l’idée d’une faute consubstantielle à la naissance de l’Etat d’Israël (le “péché originel du sionisme”), en accusant systématiquement les Juifs et le sionisme d’être responsables de chaque vague de violence arabe en Eretz Israël, depuis les années 1920 (avant la création de l’Etat et bien avant la soi-disant ‘occupation des territoires’…). Nous vivons aujourd’hui encore dans le paradigme trompeur de la culpabilité des Juifs et de l’Occident.
Source :
http://www.causeur.fr/antiterrorisme-israel-monde-ayad-41463.html
tu as le fondateur du raprochement du fej et du tagar..tout a fait ok avec ta comunication..
la photo ils ont des corner shoot cest une arme ou on emboite un glock et on tire dans les coins grace a une camera insseree
pierre
on connait le journal le monde on a deja manifeste devant.
ce journal a toujours ete pour les islamistes et les terroristes.
Christian Estrosi, encore Maire de Nice, avait fait le voyage pour rencontrer les acteurs majeurs de la sécurité. C’était à peine 5 mois avant le 14 juillet 2016.
Il y a donc bel et bien des contacts et des échanges, passés et en cours. Même si la situation n’est pas tout à fait la même, tout retour d’expérience, bon ou mauvais, est toujours intéressant à prendre en compte.