Almog Cohen, le député combattant, conspué et expulsé lors de la cérémonie au kibboutz Beeri hier le 07/10/2024

Par Meïr Ben Hayoun

Il y a un an le 07/10/23, le seul député de la Knesset qui a combattu là où le sang coule est Almog Cohen, numéro 3 de la liste du parti Otzma yehoudit du ministre Itamar Ben Gvir.

Se trouvant à Ofakim où des terroristes firent irruption, Almog prit son pistolet Glock 19 et s’est jeté dans la gueule du loup. Un pistolet de calibre 9 mm avec seulement deux chargeurs de 15 balles pour combattre des terroristes du hamas armés de fusils d’assauts AK 47, c’est très, très léger.

Des policiers qui s’étaient précipités pour combattre dont des amis à lui ont été atteints et tués autour de lui. Almog à court de munitions a saisi le M16 de l’un d’entre eux gisant au sol pour poursuivre le combat.

Vingt-sept résidents et six policiers ont été assassinés par les nazislamistes ce jour-ci à Ofakim. La promptitude, l’héroïsme de ces civils dont une mère de famille, Tali Haddad, même pas armée évacuant sous le feu lDes blessés, les policiers en sous-nombre sur place avec Almog ont évité un carnage d’une toute autre amplitude comme cela a eu malheureusement lieu dans les localités voisines.

Almog, 36 ans, a servi pendant 11 ans dans les unités de choc du Yamas et du Yassam de la police d’Israël et ensuite comme agent infiltré. Né d’un père d’origine iranienne et d’une mère de Tunisie, son grand-père maternel était le Rav Elyahou Haddad originaire de Djerba, rabbin de la communauté tunisienne à Ofakim, pas tout à fait le même profil socio-politique que les habitants des kibboutzim du pourtour de la Bande de Gaza.

Hier pour les commémorations de la première année du 07/10, Almog a été sollicité par i24news en hébreu pour une interview lors de la cérémonie au kibboutz Beeri.

Certains résidents de Beeri reconnaissant ce député du parti Otzma yehoudit se sont mis à lui hurler dessus : « Assassin! Tu as du sang sur les mains! ».

Humilié et blessé, Almog a déploré cet état d’esprit bas de semer la discorde en temps de guerre, d’autant plus en cette journée solennelle. Il a décidé de ne pas réagir et a quitté les lieux. Il n’aurait pas évoqué cet incident si cela n’avait pas fuité dans les médias.

Almog conclut: « j’ai préféré ne pas répondre, car si j’avais répondu, cela aurait entaché le souvenir de ceux qui sont tombés »