Alès : course-poursuite de la police avec un islamiste criant « Allah akbar » et agressant les policiers
Pour une question de virginité, le futur marié, dépressif, sur fond de menace terroriste, insulte et agresse des policiers. Leur sang-froid a permis d’éviter le pire.
Des policiers sous pression, un amoureux de confession musulmane en pleine dépression et un drame évité de peu. L’issue de la scène tient du miracle tant les conditions étaient réunies ce 31 décembre 2017 pour la que la vie du prévenu s’arrête sous le tir de l’arme de service du policier de la BAC. Seul son sang-froid a pu éviter le pire dans cette affaire présentée, jeudi, dans le cadre d’une comparution immédiate en chambre correctionnelle du tribunal de grande instance présidée par Émilie Debasc.
Ce 31 décembre, après avoir ressassé dix jours durant un sentiment de trahison concernant la non-virginité hypothétique de sa future épouse, le prévenu, âgé de 21 ans et sans antécédent judiciaire, souhaite prendre conseil auprès d’un imam. Au cours du trajet, vers 12 h 50, l’équipage de police de la BAC le croise inopinément, prêt à s’engager dans le mauvais sens du giratoire de la cathédrale.
« Je me suis rendu fou pour savoir si elle était vierge ou pas »
Une course-poursuite s’ensuit, à allure modérée, le conducteur grillant cependant plusieurs feux au rouge. Le jeune homme vêtu d’une djellaba de couleur claire, à la barbe fournie, insensible à toute injonction, fait naître, par son comportement, le doute d’une menace terroriste dans l’esprit des fonctionnaires de police. Le véhicule est finalement immobilisé sur la chaussée en direction de Saint-Christol-lèz-Alès, quand le policier entend alors l’homme hurler plusieurs fois “Allah akbar” avant de s’emparer d’un objet qu’il ne peut distinguer. Le fonctionnaire met alors en joue le mis en cause avant de s’apercevoir que l’objet en question est une raclette à dégivrer avec laquelle il tente de s’égorger.
Maîtrisé avec grande difficulté, portant des coups, insultant et menaçant les policiers, une attitude qui sera jugée dans un autre dossier pour apologie du terrorisme, l’amoureux dépressif est transporté au CHU de Nîmes et ne parvient à retrouver son calme qu’après l’injection de calmants. Par sécurité, les services de déminage seront sollicités afin d’opérer le contrôle du véhicule.
“Je compte m’excuser de tout mon cœur, déclare en préambule le prévenu. J’étais avec elle depuis deux ans et je me suis rendu fou pour savoir si elle était vierge ou pas. Je n’étais pas moi-même et j’ai du mal à gérer mon stress. Je veux être soigné pour ça”.
« J’allais tirer quand je le vois se mutiler avec la raclette à dégivrer ! »
À la barre, l’un des deux policiers souligne combien son attitude “était robotisée, il n’avait rien d’un délinquant normal fuyant à grande vitesse. Vêtu d’une djellaba, de type nord africain, son comportement en criant “Allah akbar” correspondant aux consignes de tir possible que l’on nous donne aujourd’hui. Je ne vois pas l’objet qu’il prend et j’allais tirer quand je le vois se mutiler avec la raclette à dégivrer !” “Je voulais que vous me laissiez me tuer, poursuit le prévenu. Mais je ne suis pas un terroriste et je vous remercie de ne pas avoir tiré.”
Alors qu’aucune pathologie mentale ni psychique n’a été soulignée dans l’expertise médicale, aucune altération du discernement comme de trace d’alcool et de stupéfiant n’a été également enregistré. Seul un caractère de trouble explosif intermittent est annoté.
Six mois de prison ferme
“C’est inadmissible, et inquiétant, de n’avoir comme seule explication que la déception amoureuse, lance la procureure Mélodie Fabre. Cela aurait pu prendre l’allure d’un périple meurtrier. Je requiers une peine de prison assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve de deux ans, dont 6 mois ferme, avec mandat de dépôt et une obligation de soins et d’indemnisation.”
Son conseil, Me Vergani, soutient combien pour son client “la colère, la déception, après deux ans de relation, a nourri une forme d’obsession, devenue une névrose peut-être et, au jour du 31, une sorte de décompensation. Il ne s’appartient plus ce jour-là. Sa première réaction est de tenter de se mutiler alors soyez convaincu que vous n’avez pas affaire à un terroriste et qu’une incarcération n’aura rien de bénéfique pour lui.”
Après en avoir délibéré, le tribunal reconnaît le jeune homme coupable des faits qui lui sont reprochés et le condamne à deux ans de prison assorti d’un sursis avec mise à l’épreuve, dont 6 mois ferme avec mandat de dépôt ainsi qu’une suspension du permis de 12 mois et une obligation de soins.
Source :
http://www.midilibre.fr/2018/01/05/ales-le-futur-marie-pris-pour-un-terroriste-par-les-policiers-etait-depressif,1610096.php
hs.
« névrose »
https://www.youtube.com/watch?v=NOlpY-B2Z3w
(vidéo un peu ancienne mais malheureusement toujours d’actualité)
« l’objet en question est une raclette à dégivrer avec laquelle il tente de s’égorger »
Ca résume totalement le niveau de ces individus