Agression d’un étudiant israélien dans le métro : un sentiment de désespérance traverse la communauté juive
Par
Victor-Isaac Anne
Le passage à tabac d’un étudiant israélien qui s’exprimait au téléphone en hébreu attise le sentiment d’insécurité parmi les juifs de France.
Lundi matin, 6h55. Une rame de métro de la ligne 4 marque un arrêt à la station Château d’Eau (Xe arrondissement). Yogev, un étudiant israélien en échange à HEC, se rend sur le campus de l’école de commerce à Jouy-en-Josas pour y passer un examen. Les événements en décideront autrement. Tandis qu’il laisse un message vocal en hébreu à son père, deux individus le dardent du regard puis hurlent dans sa direction. L’un deux s’approche en le pointant d’un doigt redoutable. Yogev somme l’individu de ne pas le toucher – il n’en fera rien. Enfiévré d’une violence qui dépasse l’entendement, l’agresseur lui porte plusieurs coups au visage. L’étudiant perd connaissance avant de se réveiller quelques instants plus tard sur le sol de station, le visage maculé de sang.
« Une personne a activé la borne d’appel d’urgence installée sur le quai. Ce qui a permis l’intervention rapide d’un agent de station », explique-t-on à la RATP. En attendant l’arrivée des pompiers, d’autres voyageurs apportent les premiers secours à Yogev. De leur côté, l’agresseur et son comparse ont pris la fuite.
Transporté à l’hôpital Lariboisière (XVIIIe), l’étudiant qui souffre d’une fracture du nez et d’une plaie ouverte au visage s’est vu prescrire cinq jours d’ITT. « Le lendemain, le ressortissant israélien a porté plainte au SAIP 10 (service d’accueil et de l’investigation de proximité) », explique une source policière.
Quant à l’auteur de l’agression, une autre source proche du dossier révèle qu’il s’agit d’un individu mineur, interpellé mercredi dans un foyer de l’Oise : « Les enquêteurs de la sûreté régionale des transports ont rapidement identifié le mis en cause présumé et ont procédé à son interpellation. C’est un jeune homme d’origine africaine très défavorablement connu des services. Il a été placé en garde à vue pour violences délictuelles à caractère antisémite en réunion dans un moyen de transport collectif. »
À ce jour, l’enquête se poursuit pour identifier l’individu accompagnant l’auteur des faits. « Dans la mesure où la victime ne déplore aucun vol, les enquêteurs ont retenu le caractère antisémite de l’agression », poursuit cette même source.
Une aversion du juif dans tous ses états
Pour le Grand-rabbin de France Haïm Korsia, le caractère antisémite de cette agression ne fait aucun doute : « Quelques mots d’hébreu, voilà ce qui a provoqué l’hydre de l’agresseur. C’est entendu, un simple détail, un pendentif, un prénom hébraïque peut donc engendrer le pire. » Le chef religieux de la communauté juive française voit dans ce drame l’illustration qu’antijudaïsme et antisionisme sont les deux faces d’une même médaille : « Certes cet étudiant parlait hébreux mais cela ne préjugeait en rien de sa judéité. Il aurait pu tout aussi bien être copte ou palestinien musulman. Par conséquent, ce n’est pas seulement le juif de confession qui a été ciblé lundi mais également le juif en tant que représentant d’Israël. »
À Jérusalem, l’affaire est prise très au sérieux. Mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a condamné cette agression avec la plus grande fermeté : « Pour nous, ce n’est pas un incident normal et nous ne sommes pas prêts à l’accepter », a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux où il échange avec l’étudiant. Et ce dernier de s’étonner de l’incrédulité des forces de l’ordre devant l’importance des réactions : « Les policiers, je dois dire, sont très surpris. Ils ne comprennent pas pourquoi un Premier ministre et un député m’appellent. Pour eux, il s’agit d’un incident normal », regrette Yogev.
Aussi scandaleux que cela puisse paraître, dans un pays qui a enregistré une progression de 74 % des actes antijuifs en 2018 et où depuis 2006, onze personnes ont perdu la vie parce qu’ils étaient juifs, une telle agression devient un fait divers parmi tant d’autres.
« Ça m’inspire une immense désespérance, soupire l’avocat Gilles-William Goldnadel. Cet événement montre — si cela était encore à prouver — que le juif est détesté dans tous ses états, sous tous les temps. Il y a un drame de l’anachronisme juif : lorsque la mode était jadis au nationalisme, le juif était perçu comme un internationaliste apatride. Maintenant que la mode est à l’internationalisme, le juif est perçu à travers Israël comme un nationaliste belliqueux. »
Sombre coïncidence, cette agression intervient un peu plus d’une semaine après le vote par la majorité d’une résolution (décision non contraignante, NDLR) affirmant que l’antisionisme est l’une des expressions de l’antisémitisme. Concrètement, ce texte adopte la définition usitée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste qui englobe « les manifestations de haine à l’égard de l’État d’Israël justifiées par la seule perception de ce dernier comme collectivité juive ». Pour Haïm Korsia, ce nouvel acte antijuif qui traduit symétriquement une haine ontologique d’Israël, confirme la pertinence de ce texte : « Le vote du 3 décembre vient reconnaître que l’antisionisme est souvent l’alibi de l’antisémitisme. »
Une haine dissimulée sous de convenables atours
Une haine largement alimentée, non pas par des nostalgiques du IIIe Reich mais par le fondamentalisme islamique – communément désignée sous le vocable de « nouvel antisémitisme ». Mais puisqu’il est difficile d’assumer ouvertement sa haine du juif, on la dissimule sous de plus nobles atours, comme la solidarité envers le peuple palestinien. Non que celle-ci ne soit jamais sincère – il est des défenseurs de cette cause parfaitement respectables – mais elle est également parfois un prétexte pour détester Israël, non pour sa politique mais pour ce que ce le pays représente : un État juif.
Cette idéologie antijuive prospère moyennant une intense propagande d’inversion des rôles. Ainsi, le sort des Palestiniens à Gaza est-il comparé à celui des juifs durant la seconde guerre mondiale cependant que les israéliens sont décrits en bourreaux nazis. « La position du juif en pyjama rayé est « enviable » si j’ose dire. Symboliquement, les palestiniens nazaréens ont descendu le juif de la croix pour le remplacer. Dans l’univers postchrétien, c’est le palestinien qui souffre et c’est le juif qui le fait souffrir », développe Gilles-William Goldnadel. Des représentations qui infusent dans certains esprits et nourrissent la haine du juif. Ce déchaînement de violences lundi dans une rame de métro parisien en est peut-être une nouvelle expression.
l agresseur est un black Mouslim! originaire du mali dit on ! les africains toujours aussi bidons devraient plutôt se pencher sur le sort peu enviable de leurs pays respectifs !au lieu de s enerver sur la palestine terre inconnue d eux et tellement loin .stupides cretins !
Il n’y a aucun sentiment de désespérance qui traverse les juifs, seul le courage nous traverse
La passivité terrible des pouvoirs publics et l’indulgence indigne de la justice.
il n y a pas de pouvoir en alfrance tout simplement car c est simplement un pays islamique , préparez vos armes ……ou vos tombes …..c est aussi simple que cela.
la victime est israelienne et aussi d origine russe.
mais ce n est pas la premiere fois ce genre d agression une proche a ete agressee dans le RER D parce qu elle parlait hebreu elle etait touriste mais elle n a pas portee plainte.
cetait fin des annees 2000
On attend toujours une réaction des 3 clowns islamo collabos Macron, Philippe, et Castaner.
En deux ans et demi de gouvernance pas un mot, pas un geste d’amitié et de solidarité envers nos compatriotes Juifs et nos amis Israéliens, ce serait l’occasion de le faire.
La justice française du moins de ce qu’il en reste n’est qu’un ramassis d’antisémites et de collabos ! Nathalie JORGE – LAICK (Nice)
La justice Française meilleure alliée de l’islamisme !
Si l’assassin tortionnaire antisémite eut été blanc, blond chrétien et de droite croyez vous que la décision des juges auraient la même ?
Nathalie JORGE – LAICK (Nice)
De quoi avoir honte de ce qui se passe en France, un pays devenu anti semite en raison des invites peu recommandables