Affaire Sarah Halimi: « Il y a une difficulté des juifs à vivre dans certains quartiers qui s’islamisent »
Le caractère antisémite a été retenu la semaine dernière concernant l’affaire du meurtre de Sarah Halimi un an après les faits. La journaliste Noémie Halioua, qui publie une enquête sur l’affaire, estime que c’est symptomatique du mal-être des juifs en France.
Près d’un an après le meurtre à Paris de Sarah Halimi, l’affaire a connu un tournant la semaine dernière. La juge a retenu le caractère antisémite du crime au terme d’une audition du suspect en se fondant davantage sur l’enquête que sur les déclarations confuses du jeune suspect.
C’était la deuxième fois que la juge entendait Kobili Traoré, 28 ans, hospitalisé depuis qu’il a roué de coups et défenestré sa voisine juive en avril 2017, au cours d’une « bouffée délirante » probablement provoquée par une forte consommation quotidienne de cannabis, selon l’expertise psychiatrique.
Lucie Attal, 65 ans, aussi appelée Sarah Halimi – nom de son ancien époux -, était morte dans la chute. « J’ai tué le sheitan » (le démon, en arabe), avait hurlé le jeune homme, que les témoins avaient entendu crier des insultes et des versets du Coran.
« Aujourd’hui l’antisémitisme ne vient plus de l’extrême droite traditionnelle »
La journaliste Noémie Halioua publie une enquête concernant cette affaire et était l’invitée de RMC ce mardi. En fin d’interview, alors que Jean-Jacques Bourdin lui demande si cette affaire reflète le mal-être des juifs en France, elle répond par l’affirmative.
« L’affaire symptomatise différents maux de l’époque. Il y a une vraie difficulté des juifs à vivre dans certains quartiers aujourd’hui. Dans des quartiers populaires, des quartiers qui s’islamisent, c’est un fait. »
La journaliste poursuit en estimant que, de nos jours, l’antisémitisme « ne vient plus de l’extrême droite traditionnelle ».
« La principale source d’antisémitisme vient de la radicalisation de l’islam. Aujourd’hui les juifs déménagent, il y a des synagogues qui se vident. Ils ne partent pas en Israël, ils changent de quartier. C’est un mal qui faut soigner et qui symptomatise les fractures qui touchent la communauté nationale dans son ensemble ».
Source :
http://rmc.bfmtv.com/emission/affaire-sarah-halimi-il-y-a-une-difficulte-des-juifs-a-vivre-dans-certains-quartiers-qui-s-islamisent-1389268.html