,3. Au cri de “Allah akbar”, un migrant clandestin tunisien avec 42 mentions à son casier judiciaire menace de faire sauter un tramway à Reims

Maîtrisé par des passagers, l’individu avait exhibé une prétendue bombe qui s’est révélée être une lampe de chantier. Il était saoul et a déclaré ne se souvenir de rien après avoir cuvé ses libations au commissariat.

Brusque montée de tension, ce dimanche 5 mai vers 22 h 30, dans une rame du tramway de Reims : un individu qui venait de monter à la station Comédie, au bas du pont de Vesle, a ordonné aux passagers de se déplacer vers l’arrière au motif qu’il possédait une bombe, tout en exhibant le prétendu explosif et en scandant « Allah akbar ».
Révélée ce lundi par le magazine Valeurs actuelles, l’information est confirmée par le procureur de Reims François Schneider. « Le mis en cause est un Tunisien de 49 ans, sans titre régulier sur le territoire français depuis le 7 avril 2024 », détaille le magistrat. « Il a crié “Allah akbar” dans le tramway, en disant qu’il avait une bombe et qu’il allait faire tout sauter. ». La prétendue bombe qu’il tenait à la main était en fait « une lampe de chantier ». « Il a été maîtrisé et « désarmé » par les passagers, qui ont été très courageux. »
Au nombre de six, selon Valeurs actuelles, les passagers qui ont maîtrisé l’individu l’ont remis aux policiers à l’arrêt Courlancy. En complet état d’ivresse, il a déclaré ne plus se souvenir de rien après avoir dessaoulé au commissariat.
S’il est inconnu du renseignement territorial, l’homme ne l’est pas des juridictions de droit commun, avec « 42 mentions au casier judiciaire », indique le procureur de Reims. De plus, l’individu faisait l’objet d’une « peine d’emprisonnement en attente d’aménagement ».

L’expert psychiatre venu l’examiner l’a déclaré pénalement responsable de ses actes, sans noter l’existence de troubles mentaux particuliers. Pour toutes ces raisons, la garde à vue du quadragénaire va être prolongée ce lundi soir, « en vue d’un éventuel défèrement mardi pour les menaces de mort réitérées ». La décision de le poursuivre ou non pour « apologie du terrorisme » n’était pas encore prise (les éléments permettant de caractériser cette infraction ne semblaient pas être suffisants, en l’état du dossier).
Le mis en cause pourrait être jugé selon la procédure de comparution immédiate.
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