16 musulmans radicalisés écartés du Renseignement policier
Le gouvernement communique sur le nombre de ses agents exclus des services sensibles pour être soupçonnés d’accointances avec la mouvance islamiste.
Seize personnes ont été «écartées» des services de renseignement depuis 2014 «pour leur potentielle radicalisation ou celle de leur entourage» mais aucun depuis la tuerie de la préfecture de police de Paris le 3 octobre 2019, a indiqué mardi Matignon.
Les services du Premier ministre se basent sur les conclusions de deux missions confiées à l’Inspection des services de renseignement (ISR), après le quadruple meurtre commis par un informaticien travaillant à la Direction du renseignement, Mickaël Harpon, soupçonné de radicalisation islamiste. L’homme avait poignardé à mort trois policiers et un agent administratif dans l’enceinte de la préfecture de police de Paris, avant d’être abattu.
Dans un communiqué, Matignon annonce avoir pris une série de mesures destinées à renforcer la sécurité interne des services de renseignement.
En matière de détection, de signalement et de traitement des comportements «à risque et des vulnérabilités» pouvant survenir en cours d’affectation des agents, il est apparu à l’ISR que les procédures entre différents services de renseignement pouvaient être «hétérogènes» et que leur appropriation par les différents échelons hiérarchiques devait «être renforcée».
«Depuis le 15 janvier 2020, les cas de radicalisation au sein des forces de sécurité intérieure et des services de renseignement font désormais l’objet d’un suivi centralisé», indique Matignon sans autres précisions.
«Dès cette année, la formation initiale puis continue sur les signaux faibles de radicalisation sera systématisée au sein des services et dans le cadre de l’académie du renseignement», ajoute Matignon.
En matière de recrutement, Matignon souligne l’instauration du principe d’habilitation préalable au secret-défense à toute prise de fonction au sein d’un service de renseignement.
«Afin d’améliorer le traitement des risques internes, en particulier en matière de radicalisation, les meilleures pratiques observées dans certains services seront généralisées. Les entretiens préalables à l’affectation seront notamment systématisés, mieux formalisés et complétés par d’autres entretiens avec un psychologue et un officier de sécurité», poursuivent les services du Premier ministre.
En matière d’habilitation au secret-défense, il est notamment précisé que la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) regroupera à partir du deuxième trimestre 2020 les services chargés des enquêtes d’habilitation du ministère de l’Intérieur, ce qui mettra fin aux enquêtes réalisées par la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris et «standardisera l’ensemble des enquêtes d’habilitation réalisées par les services de renseignement».
Sous supervision du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), la procédure d’habilitation au secret-défense sera revue et renforcée
Source :
https://www.24heures.ch/monde/16-radicalises-potentiels-ecartes-renseignement/story/12944995
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