VIDEO :SERGE KLARSFELD PARTAGE LA POSITION D’ERIC ZEMMOUR SUR LE SAUVETAGE DES JUIFS FRANÇAIS PAR VICHY
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A Partir de la 6 ème minute 30 s de cette vidéo Serge Karlsfeld démontre que des juifs francais ont été préservés par le gouvernement de vIchy
Pour info Monsieur Zemmour ne dit pas plus que cela. Monsieur Klarsfeld serait il révisioniste ?
Merci pour le lien. C’est effectivement édifiant. Après le visionnage, je comprends encore moins l’interview de M. Klarsfeld à L’humanité, et les propos proférés à l’encontre de Eric Zemmour.
J’hallucine, je ne comprends plus là ! C’est quoi ce délire de faire croire des choses fausses ?! Demandez aux juifs de l’époque ! Enfin, ceux qui ne sont pas morts bien sûr !
Il ne partage pas du tout la position d’Eric Zemmour
Il dit bien que Vichy a reculé sous la pression des églises et de la population Française.Alors que Zemmour prétend que Petain et Vichy ont les Juifs Français volontairement.
Il faut écouter avec attention
Peu importe les raisons ; E. Zemmour n’a jamais dit que le régime de Vichy avait épargné en priorité les Juifs français par philosémitisme ; et d’ailleurs S. Klarsfeld ne dit pas pourquoi cette pression des églises et de la population ont conduit à ce que 85 % des Juifs français ont été « sauvés », alors que seulement 60 % des Juifs étrangers vivant en France l’ont été ? C’est qu’il y a bien eu un moment où le régime de Vichy pris en tenaille entre la population et les Nazis, ont marchandé et privilégié les français aux étrangers.
Ce n’est ni plus ni moins ce que dit E. Zemmour, et ce qu’ont d’ailleurs confirmé de nombreux intellectuels, dont A. Finkelkraut encore récemment.
La position de S. Klarsfeld est intenable, si ce n’est à cause de son aversion systématique pour l’extrême droite française (comme d’ailleurs la plupart des gens de gauche), dans laquelle il inclut par réflexe pavlovien E. Zemmour.
On comprends mieux ainsi pourquoi un journal aussi antisioniste, donc antisémite que L’Humanité ait accepté cette interview !
Il est temps qu’il prenne sa retraite, eu égard au formidable travail de recherche qu’il a effectué.
Quelques lectures d’histoire utiles :
https://www.cercleshoah.org/IMG/pdf/semelin.pdf
https://www.auschwitz.be/images/_expertises/220-peeters-semelin.pdf
https://clio-cr.clionautes.org/persecutions-et-entraides-dans-la-france-occupee-comment-75-des-juifs-en-france-ont-echappe-a-la-mort.html
.
https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/fr/document/la-aide-aux-juifs-sous-le-national-socialisme-approches-ma-thodes-et-problames-de-recherche
.
https://cdn.reseau-canope.fr/archivage/valid/N-9124-13415.pdf
Raoul Hildberg dit là-même chose :
Hilberg/Livre Destruction des juifs d’Europe Tome II/
Page 1123 ,
« Quand la pression allemande s’intensifia en 1942 , le gouvernement de Vichy se retrancha derrière une seconde ligne de défense.Les juifs étrangers et les immigrants furent abandonnés à leur sort, et l’on s’efforça de protéger
les Juifs nationaux. Dans une certaine mesure, cette
stratégie réussit. En renonçant à épargner une fraction, on sauva une grande partie de la totalité. »
Lettre de Pierre Masse à Pétain,
Pierre Masse, juif, sénateur, avocat, déporté à Auschwitz.
Monsieur le Maréchal,
J’ai lu le décret qui déclare que les Israélites ne peuvent plus être officiers, même ceux d’ascendance strictement française. Je vous serais obligé de me faire dire si je dois aller retirer leurs galons à mon frère, sous-lieutenant au 36ème régiment d’infanterie, tué à Douaumont en avril 1916, à mon gendre, sous-lieutenant au 14ème régiment de dragons, tué en Belgique en mai 1940; à mon neveu J.-P. Masse, lieutenant au 3ème colonial, tué à Rethel en mai 1940 ?
Puis-je laisser à mon frère la médaille militaire, gagnée à Neuville-Saint-Vaast, avec laquelle je l’ai enseveli ?
Mon fils Jacques, sous-lieutenant au 62ème bataillon de chasseurs alpins, blessé à Soupir en juin 1940, peut-il conserver son galon ?
Suis-je enfin assuré qu’on ne retirera pas rétroactivement la médaille de Sainte-Hélène à mon arrière-grand-père ? Je tiens à me conformer aux lois de mon pays, même quand elles sont dictées par l’envahisseur.
Veuillez agréer, Monsieur le Maréchal, les assurances de mon profond respect.
Pierre Masse
Ancien Capitaine au 36ème RI
Officier de la Légion honneur, Croix de guerre
Ancien sous-secrétaire d’État à la Justice militaire »
Pierre Masse, né le 13 décembre 1879 à Ribérac (Dordogne), est un avocat français, sénateur et secrétaire d’État, déporté par le convoi no 39 du 30 septembre 1942
Docteur en droit et premier secrétaire de la Conférence des avocats en 1906, Pierre Masse est élu député de l’Hérault en 1914. Quelques mois plus tard, il part pour le front où sa conduite valeureuse est récompensée par la croix de guerre et la Légion d’honneur. En 1917, Paul Painlevé l’appelle dans son nouveau gouvernement. Il est sous-secrétaire d’État à la Guerre chargé de la justice militaire du 12 septembre 1917 au 15 novembre 1917 dans le gouvernement Paul Painlevé (1).
En 1919, il abandonne la vie parlementaire pour se consacrer à sa carrière professionnelle. Devenu l’un des plus grands civilistes de sa génération et un éminent avocat d’assises, il siège au conseil de l’Ordre de 1928 à 1934.
L’année 1939 voit son retour en politique : il est élu sénateur de l’Hérault et adhère au groupe de la gauche démocratique. Le 10 juillet 1940 à Vichy, il tente vainement, avec Jean Boivin-Champeaux, d’obtenir de Pierre Laval l’inscription dans la nouvelle Constitution de la garantie des libertés individuelles et vote finalement en faveur des pouvoirs constituants pour le maréchal Pétain.
En octobre 1940, lors de la parution de la loi chassant de l’Armée les officiers d’origine israélite, Pierre Masse envoie au maréchal Pétain une lettre de protestation lui demandant s’il doit aller enlever leurs galons à son frère (officier, tué à Douaumont en 1916), à son gendre et son neveu (officiers, tués en mai 1940), s’il peut laisser la médaille militaire à son frère (mort à Neuville-Saint-Vaast), si son fils (officier, blessé en juin 1940) peut garder son galon2 et si « on ne retirera pas rétrospectivement la médaille de Sainte-Hélène à son arrière-grand-père »3. Peu de temps après, il accepte d’être l’avocat de l’auteur dramatique, Henri Bernstein, grossièrement diffamé pour ses origines juives par Alain Laubreaux, critique de théatre du journal Je suis partout, dans un article de novembre 19384,5,6. Sa brillante plaidoirie lui fait une publicité redoutable7. Condamné pour diffamation en février 1940 par défaut, Laubreaux fit opposition au jugement et devait être à nouveau jugé en juin 1940 mais ni Bernstein, réfugié à New York, ni Laubreaux, emprisonné, ne vinrent à l’audience. Il est jugé une nouvelle fois, en février 1941, et se défend sans avocat. Il est acquitté8.
En février 1941, Pierre Masse reçoit une circulaire adressée à tous les parlementaires leur demandant de préciser s’ils sont d’ascendance juive. Dans une seconde lettre adressée au maréchal Pétain, il exprime avec vigueur son refus d’être traité en « Français de la deuxième catégorie »7.
Il est arrêté à son domicile par la police française, sur ordre des Allemands, le 21 août 19417 en compagnie d’autres confrères, tous juifs et parmi les plus célèbres du barreau de Paris, Jean Weill, Théodore Valensi, Maurice Azoulay, Albert Ulmo, Gaston Crémieux et Edmond Bloch9. Il est ensuite séquestré au camp de Drancy, puis à Compiègne. Un quotidien collaborationniste, Paris-Soir, publie un reportage antisémite consacré à Masse et ses collègues sous le titre « Je les ai vus, ces juifs millionnaires, ex-célébrités du barreau parisien internés dans un camp proche de notre capitale »10.
Dans l’un et l’autre camp, sa préoccupation première est d’aider ses camarades de captivité, consolant les uns, partageant avec les autres les quelques colis qui lui parviennent. Il collabore pour cela avec Annette Monod, une assistante sociale relevant de la Croix-Rouge qui a organisé un service social dans le camp et parvient à entrer et sortir du camp avec des messages ou des colis. Pour essayer de le soustraire à cette antichambre de la déportation, des amis ingénieux imaginent de toutes pièces un prétendu abus de blanc-seing dont se serait rendu coupable Pierre Masse. Leur but, gagner du temps en suscitant une enquête approfondie, est partiellement atteint : il est ramené à la prison de la Santé et incarcéré comme détenu administratif. Mais le non-lieu prononcé par le procureur de l’État Maurice Gabolde le renvoie à Drancy, puis à Compiègne7. Le maréchal Pétain adresse, tardivement, une demande de libération aux autorités d’occupation. Celles-ci donnent une fin de non recevoir en s’étonnant que le cabinet civil du maréchal s’inquiète du sort d’un « Juif particulièrement dangereux… ». Le 30 septembre 1942, il est déporté à Auschwitz, par le convoi no 3911, où il meurt, probablement au cours du mois d’octobre12.