Vendre des armes à n’importe qui ? OK mais … Vendre du ciment à Trump… Quelle horreur !

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Par Bely.
2 poids -2 mesures ? Pourquoi vendre des armes est légitime pour un marchand d’armes à contrario d’un fabricant de ciment interdit de vendre son ciment ? Rien n’interdit, il est même recommandé aux marchands d’armes de vendre des armes quoi que l’on sache pertinemment que les armes sont faites pour tuer !
Mais lorsqu’il s’agit d’un fabriquant de ciment, le problème est tout autre et l’on ne peut l’autoriser à vendre son ciment à n’importe qui, plus encore pour en faire n’importe quoi.
D’ailleurs, à ce sujet, ce jeudi, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Marc Ayrault a rappelé la société Lafarge à « ses responsabilités sociale et environnementale ».
On croit rêver … Car enfin, même s’il est évident que de construire un mur de séparation entre les peuples n‘est pas du « meilleur goût », il semble pourtant qu’au niveau de la morale, il n’y ait pas photo !
De toute façon « les affaires étant les affaires », nous ne pouvons refuser cette énorme opportunité qui nous est offerte, (un marché de plus de 20 milliards de dollars, tout de même)… a déclaré sans états d’âme le géant franco-suisse PDG de Lafarge-Holcim, Mr Eric Olsen.
Un argument qui ne va pas changer grand-chose à l’image du cimentier, une respectabilité mise à mal après qu’eurent été révélées les apports en monnaie sonnante et trébuchante à Daesch pour payer une certaine sécurité, éviter aux employés de la société envoyés sur place, moult dangers à traiter avec pareil sauvage..
Déjà dans les années de début de siècle, les ciments Lafarge s’étaient « fâchés très fort » lorsqu’un petit marchand local de béton israélien leur avait volé le marché des premiers morceaux de « murs de sécurité ». Cette fois-ci, après avoir déclaré que de toute façon, s’ils remportaient le marché, il était convenu qu’ils ne participeraient pas à la construction du mur mais serait simplement le fournisseur de ciment, il n’est pas impossible que ce soit la société israélienne – Magal Security Systems qui puisse « construire » le fameux mur grâce à son expérience dans le domaine, en particulier l’établissement de “barrières intelligentes” autour de la bande de Gaza et le long des frontières avec l’Egypte, la Jordanie et les territoires de Cisjordanie, alliant, cerise sur le gâteau, les clôtures barbelées avec des systèmes vidéos, des capteurs et de la surveillance par satellite. De quoi faire également le bonheur de sociétés high-tech et d’armement alors que le lobby militaire US n’a jamais caché ses accointances avec Donald Trump.
Numéro un du ciment aux Etats-Unis, Lafarge-Holcim entend préserver sa position. Dès le mois dernier, il s’est annoncé sur le portail des investissements publics du gouvernement comme l’ont fait nombre de ses concurrents, dont le cimentier mexicain Cemex.
En face, des associations de défense des droits de l’homme ont dénoncé le mur séparant les Etats-Unis du Mexique, invoquant un danger supplémentaire pour les personnes traversant illégalement, soit, mais régulièrement la frontière en temps ordinaire, les obligeant à prendre davantage de risques…
« Il y a toujours un coté du mur à l’ombre »…
Source :
http://coolamnews.com/vendre-des-armes-a-nimporte-qui-ok-mais-vendre-du-ciment-a-trump-quelle-horreur-par-bely/

happywheels

3 Commentaires

  1. Daniel dit :

    Lafarge soutenait les nazis durant la 2e GM. Aujourd’hui l’entreprise soutient Daesh et la folie du mur.
    D’ailleurs qui a dit que vendre des armes à n’importe qui était OK?

    • liguedefensejuive dit :

      Pendant la Seconde Guerre mondiale, les usines dans la zone occupée pratiquent une collaboration neutre ou tactique alors que certains dirigeants d’usines dans la zone libre (où Lafarge a replié son siège social à Viviers) collaborent avec zèle pour la construction du Mur de l’Atlantique. À la libération, le Comité départemental de libération de l’Ardèche préconise sa mise sous séquestre, qui est effective de septembre 1944 à avril 1947 et va de pair avec une autogestion ouvrière. Robert Lacoste, ministre à la Production industrielle dans le gouvernement provisoire du général de Gaulle, appuie le recours en Conseil d’État contre le séquestre. L’arrêt du 28 mars 1947 lève la séquestration, et des projets de loi de nationalisation n’aboutissent pas

      Source : Fiche Wikipedia
      En juin 1941, le conseil d’administration déclare : “Après les jours tragiques de 1940 qui virent la France terrassée et vaincue (…), la vie continue et notre devoir à tous est de travailler (…). Si nous savons nous grouper autour de notre chef (le maréchal Pétain) et nous consacrer à notre tâche, l’avenir nous appartient” .
      Le ciment, produit stratégique pour la construction du mur de l’Atlantique, représente de très grosses commandes, mais l’évolution de la situation après le débarquement allié en Afrique du Nord (nov. 42), et surtout après Stalingrad (fév. 43), commande la prudence à la direction générale. L’intérêt du groupe invite à se ménager des relations dans les différents camps. Alors que les usines de la filiale anglaise sont placées sous séquestre par les autorités britanniques, et que celles situées en Afrique du Nord tombent sous la tutelle alliée, les usines françaises sont confiées à leurs directions locales. Il s’agit de continuer à faire des affaires en adoptant des stratégies diversifiées.
      Tandis que la direction de l’unité de Couronne, près d’Angoulême, généralise la fraude sur la production destinée aux Allemands en complicité avec le syndicat CGT clandestin, au Teil, la direction locale souscrit aux Comités sociaux de Vichy, et encourage la propagande pro-allemande du PPF. Le commissaire de police du Teil signalera, en mai 1943, une réunion de recrutement de la LVF où “une dizaine de travailleurs nord-africains” de Lafarge, viennent de s’engager pour partir sur le front de l’Est.
      Au début du mois de septembre 1944, une enquête, soutenue par l’inspection du Travail et les autres courants de la Résistance ardéchois, est diligentée par la commission économique du Front National de Libération (proche du PCF). L’affaire est menée par Raphaël Evaldre, ingénieur des mines, ancien administrateur d’une société belge ayant refusé la collaboration, réfugié en Ardèche, résistant, membre du comité directeur du FN, de la direction fédérale du PCF. Accompagné de l’inspecteur du Travail, il se rend auprès de la direction de l’usine du Teil, qui l’éconduit. Mais, le 19 septembre, accompagné de Gaston Chizat représentant la CGT Drôme-Ardèche, il propose à l’assemblée des travailleurs présents la mise sous séquestre de l’usine. Dans la résolution adoptée à l’unanimité, les personnels font “le serment solennel de rester unis pour faire de l’usine une entreprise modèle où le travail sera à l’honneur, où chacun étant payé selon ses mérites, travaillera au maximum de ses moyens” . La direction de l’usine est alors chassée de l’entreprise.
      Le 27 septembre, le préfet suspend par arrêté les onze principaux actionnaires de la société Lafarge et place sous séquestre leurs entreprises. Raphaël Evaldre, sur proposition de la CGT, est officiellement désigné comme administrateur-séquestre. Pendant trente mois, il en assumera la direction, s’appuyant sur plusieurs commissions élues par les salariés. L’école confessionnelle est remplacée par une école publique. Une colonie de vacances, une maison de jeunes sont créées. La cantine, le groupement d’achat, ainsi que celle de l’ensemble des œuvres sociales, échappant à la direction sont confiée aux commissions de salariés. Une convention collective, revalorisant de 20% les salaires, est signée.
      Source :
      http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article523

  2. CHARLES dit :

    Très bon article la LIGUE!
    Comment va réagir le Président Mexicain concernant CEMEX ?… perso , j’ai de petits cimentiers moins cher que Lafarge … mais je pense qu’il faudrait demander la permission aux véritables Américains que sont les tribus Indiennes ..bien que certaines venues d’ailleurs ..et même en remontant le temps à celui qui l »avait découverte …un certain Colombo Christophe d’origine GÉNOISE NÉ SUR LE SOL CORSU !. Comme beaucoup l’ignorent, le grand Amiral de la flotte océane était présenté jusqu’en 1875, comme un navigateur génois né en 1436 à Calvi dans l’Ile de Corse. Un décret du Président Grévy l’atteste même en 1892. Bien que les livres d’histoire contemporains attribuent le lieu de naissance de Christophe Colomb à Gênes, Calvi, forte de sa tradition, veut rendre hommage au plus grand navigateur de tous les temps …

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