Val-d’Oise : une femme de 88 ans traitée de « sale juive » et tabassée
Une femme de 88 ans a été frappée et insultée à Saint-Brice-sous-Forêt, le 24 juin dernier. Elle a déposé plainte. Ses agresseurs sont en fuite.
Une femme de 88 ans a déposé plainte contre X pour violences aggravées au commissariat de Sarcelles, ce 1er juillet, après avoir été agressée, à Saint-Brice-sous-Forêt, dans le Val-d’Oise, a appris Valeurs actuelles, confirmant une information diffusée par le Collectif des vigilants sur le réseau X.
Le 24 juin dernier, entre 11h00 et 11h45, Marie B. a quitté son domicile pour se rendre dans un laboratoire d’analyse. Sur le chemin, entre la Poste et le petit rond-point en direction de la rue de Paris, elle a été attaquée par derrière par deux individus porteurs de bonnets.
Au cours de son audition par la police, la plaignante a précisé qu’un des hommes l’a frappée au visage, jusqu’à lui casser une dent. Déséquilibrée et tirée par le bras gauche, elle a fini par chuter au sol sur ses sacs avant d’être tabassée à terre à coups de pieds dans le dos.
« Pendant qu’ils me frappaient, ils m’ont insultée de sale juive car je pense qu’ils ont vu ma médaille, sinon ils n’auront pas pu savoir », a raconté Marie B., qui portait une étoile de David, dans sa plainte que nous nous sommes procurés. « Ils m’ont aussi traitée de sale vieille en tenant les propos suivants : ‘Voilà ce que tu mérites…’ »
« Ils m’ont craché dessus »
Ne parvenant pas à se relever, elle a crié « au secours, aidez-moi ! », faisant fuir ainsi ses deux agresseurs, décrit comme étant de « type maghrébin ». Souffrant de douleurs à la tête, au dos, aux genoux, à l’épaule gauche et aux mains, elle a rendez-vous à l’Unité médico-judiciaire (UMJ) de Gonesse, ce jeudi 4 juillet.
Née à Casablanca au Maroc et naturalisée française en 1967, Marie B. est toujours traumatisée aujourd’hui. « Ils m’ont traitée de ‘pourrie’ et m’ont craché dessus, confie-t-elle en sanglotant à Valeurs actuelles. Je n’arrive pas à dormir le soir et je fais des cauchemars la nuit, c’est très difficile pour moi. »
« Ils ne m’empêcheront pas de porter l’étoile de David de mon mari, je ne l’enlèverai pas, insiste Marie B., veuve et retraitée, dont une petite-fille siège à la Knesset, le parlement israélien. Je ne comprends pas cette haine. » Sur les six premiers mois de 2024, les actes antisémites en France ont augmenté de 73% par rapport à l’année précédente.
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