Une avocate non juive visée par des inscriptions antisémites à Paris

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En un mois, Me Nathalie Renard a déposé trois plaintes après l’apparition d’inscriptions sur la façade de l’immeuble où est installé son cabinet. Il y a également eu des croix gammées. Un déchaînement qu’elle attribue au contexte actuel.
Par Nicolas Goinard
Il y avait eu les appels, les menaces. Puis un cran a été franchi il y a un mois. Me Nathalie Renard a déposé ce week-end sa troisième plainte après l’apparition d’une nouvelle inscription sur le bâtiment de l’avenue de Versailles, à Paris (XVIe arrondissement), où son cabinet est installé.
« Deux fois, on nous a arraché notre plaque professionnelle et des croix gammées ont été taguées », rapporte l’avocate auprès du Parisien : « Je suis visée par des tags antisémites, je ne suis même pas juive. » Vendredi matin, au feutre noir sur la pierre de taille, le tag dit cette fois : « Renard, sale p… de voleuse de juif ». « C’est toujours une expérience un peu flippante », a réagi Me Renard lundi 1er juillet. Souhaite-t-elle que son nom apparaisse dans notre article ? Elle répond : « Ce n’est pas à nous de rougir. » L’enquête est entre les mains du commissariat du XVIe arrondissement.
Le 24 juin, la même inscription était apparue au même endroit. Et un peu plus tôt, toujours au même feutre avec une écriture qui laisse à penser qu’il pourrait s’agir de la même personne, « ici habitent des juifs ». Mais qui lui en veut ? « J’ai ma petite idée », glisse l’avocate. Elle pense à un dossier qu’elle avait remporté dans lequel elle défendait des clients de confession juive. L’adversaire pourrait avoir une dent contre l’avocate. Mais si l’affaire est assez ancienne, le déferlement de haine sur la façade de l’immeuble de cette avenue cossue est récent. « Je suis intimement persuadée que le contexte général libère une parole décomplexée. Il y a dix ans, ça aurait été impensable », reprend Me Renard.
Cela correspond à une tendance déjà observée depuis l’automne. Les actes antisémites sont en augmentation en France : insultes, tags, parfois violences physiques. En 2023, le nombre d’actes antisémites recensés en France a été multiplié par quatre — 1 676 contre 436 en 2022, selon un rapport du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France). Une « explosion » surtout constatée après le 7 octobre, date des attaques du Hamas contre Israël. Dans son 34e rapport annuel, publié le 27 juin, la Commission nationale consultative pour les droits de l’Homme (CNCDH) note « un nombre d’actes antisémites exceptionnellement élevé, qui rappelle de manière brutale la persistance de l’antisémitisme dans notre pays ».
Source
https://www.leparisien.fr

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  1. David92 dit :

    Vu la tournure des évènements , Je crois de plus en plus à l’intervention de l’armée..
    Je suis pour un référendum ….je n’ai aucun doute quant à son issue .

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