Un recruteur français de Daesh incarcéré en Turquie, deux de ses femmes transférées en France

Le Français Kevin Guiavarch, 23 ans, dit être « un repenti » et a quitté la Syrie. Il a été incarcéré en Turquie tandis que deux de ses quatre femmes ont été mises en examen
Il figure sur la liste noire de l’ONU des jihadistes les plus dangereux : le Français Kevin Guiavarch, qui dit être « un repenti », a quitté la Syrie avec ses quatre femmes pour rejoindre la Turquie où il est incarcéré.
Âgé de 23 ans, il avait rejoint la Syrie fin 2012, d’abord dans les rangs du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, puis ceux de Daesh. Il est soupçonné d’avoir été un recruteur très actif, directement impliqué aussi dans son financement.

KEVIN GUIAVARCH – Un djihadiste français se dit… par NewsTV2424« >
KEVIN GUIAVARCH – Un djihadiste français se dit… par NewsTV2424
La justice française s’est intéressée à lui en 2014, après le départ d’une mineure, originaire de Troyes (Aube) pour la Syrie. Elle avait été récupérée par sa famille en Allemagne, mais l’enquête avait établi qu’elle avait été recrutée via les réseaux sociaux par le jihadiste.
Kevin Guiavarch a écrit aux autorités françaises disant qu’il voulait rentrer en France, puis a traversé en juin la frontière avec ses quatre compagnes françaises et leurs six enfants. Interpellé en Turquie, il y est écroué dans l’attente d’un procès.
Certains de ses enfants pourraient être considérés comme apatrides
Deux de ses femmes, âgées de 26 et 34 ans, expulsées la semaine dernière de Turquie, ont été mises en examen à Paris pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». La plus âgée, qui a eu avec lui deux enfants en Syrie, (10 mois et trois ans), a été placée en détention provisoire. L’autre, qui l’avait rejoint en 2014 et a aussi eu un enfant, a été laissée libre sous contrôle judiciaire. Deux autres compagnes devraient être « prochainement remises aux autorités françaises avec leurs trois enfants ».
Le cas de Kevin Guiavarch avec ses quatre femmes et leurs six enfants, dont certains sont nés sur le sol syrien et pourraient donc être considérés comme apatrides, reste toutefois « exceptionnel », souligne une source proche du dossier.
Le jeune homme, d’origine bretonne, est « un gros poisson pour les services de renseignement » qui le soupçonnent d’avoir « mis en place un circuit de financement de l’organisation jihadiste », d’après une source proche du dossier.
Son parcours comporte toutefois de nombreuses zones d’ombre. « Pourquoi a-t-il pris contact avec la France ? Quelles sont ses motivations réelles ? S’agit-il véritablement d’un repenti comme il le prétend ? », s’interroge cette source.
« Une fois qu’il sera jugé en Turquie. Nous espérons qu’il sera remis aux autorités françaises à qui il pourrait livrer des informations précieuses sur l’organigramme et le financement de l’organisation »
Source :

http://www.sudouest.fr/2016/10/26/un-recruteur-de-daesh-incarcere-en-turquie-deux-de-ses-femmes-transferees-en-france-2548019-6093.php

L’été 2002, en Espagne. David, 13 ans (à droite), et Cyril, 15 ans, se sont convertis, mais rien n’alerte leur entourage.