Un fanatique de Daech qui projetait une attaque contre une église mis en examen

INFO LE PARISIEN. Interpellé le 5 mars par les policiers de la DGSI en région parisienne, cet homme a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et écroué. Les investigations révèlent qu’il avait effectué plusieurs repérages d’édifices chrétiens.
À l’approche des Jeux olympiques, cette affaire très sensible illustre le haut niveau de la menace terroriste en France. Un homme d’une trentaine d’années a été interpellé, le 5 mars dernier : Partisan de l’organisation État islamique (EI), il est soupçonné d’avoir projeté une action violente contre des édifices chrétiens, notamment une église. Les enquêteurs ont mis au jour divers repérages aux abords de sites de la communauté catholique.
À l’issue de sa garde à vue, le suspect a été mis en examen le 8 mars pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et placé en détention provisoire. Il s’agit du deuxième projet d’action violente déjoué par la DGSI en 2024.

C’est le deuxième projet d’action violente que la DGSI déjoue en 2024. En 2023, trois attentats avaient été déjoués grâce au travail des services antiterroristes. De très jeunes individus étaient notamment dans le viseur. Auprès du Figaro le 9 mars dernier, le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, s’est dit « surpris par la montée en puissance des cas de mineurs » impliqués en 2023 dans des projets d’actions violentes. « Ces jeunes se repaissent de vidéos épouvantables, de décapitation notamment. Cette radicalité a-t-elle à voir avec une génération qui n’a connu que le numérique ou est-ce la banalisation de la violence ? », s’est-il interrogé.

Un suspect radicalisé appelé à « faire la même chose que Paty »
D’après Le Parisien, la communauté catholique serait régulièrement la cible des organisations djihadistes. Un individu de 20 ans d’origine tchétchène nommé Romain T. avait été mis en examen et écroué en juillet 2023. Il était suspecté d’avoir projeté le meurtre d’un influenceur chrétien. La DGSI avait arrêté l’individu en flagrant délit à Paris. Le suspect radicalisé se trouvait en effet dans un magasin vendant des produits à base de CBD, géré par l’influenceur visé. Romain T. était à ce moment-là vêtu d’une tenue noire similaire à celle d’un ninja mais ne portait pas d’arme sur lui. Il était en revanche en contact avec plusieurs individus radicalisés sur les réseaux sociaux, qui l’aurait poussé à l’acte en l’informant de la localisation de l’influenceur, accusé de blasphèmes. D’après les messages retrouvés par les enquêteurs, Romain T. était appelé par l’un d’eux à « abattre » la victime et « lui faire la même chose que Paty », indique enfin Le Parisien.