Un an après le 7 Octobre, le sursaut industriel et militaire d’Israël face au terrorisme

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DÉCRYPTAGE. Face au Hamas et au Hezbollah, l’État hébreu mobilise toutes ses ressources. La production accélérée de l’industrie de défense israélienne et les opérations ciblées sont au coeur de la stratégie de Benjamin Netanyahu.
Par Maxime Coupeau
« C’est une guerre de civilisation contre la barbarie, nous sommes en tête de cette guerre. » Un an après l’attaque terroriste du 7 octobre, Israël est plus que jamais à un tournant de son histoire. Les mots de son premier ministre, Benjamin Netanyahu, à l’antenne d’Europe 1, rappellent la réalité tragique du pays, encerclé face à une « organisation de la terreur » et le « mouvement islamiste ». Un discours martial pointant l’Iran et ses soutiens inféodés, le Hamas et le Hezbollah. Plus que jamais, Israël joue sa survie…

Car, les événements tragiques du 7 octobre et les bombardements permanents de l’Iran et ses alliés, sont toujours vécus par la population comme un traumatisme. Les habitants n’attendent qu’une seule chose : le rétablissement de la sécurité à la frontière du pays. Le général (2S) Christophe Gomart, vice-président de la sous-commission de la Défense au Parlement européen, analyse cette situation : « Pour les Israéliens, la sécurisation de leur frontière est une nécessité. Plus aucune menace ne doit peser sur leur pays. »
Une nation en lutte pour sa survie
« La survie d’Israël est pour eux plus qu’un enjeu, rappelle l’eurodéputé LR. Ils se sont vu disparaître au moment du 7 octobre. Les pays occidentaux ne se rendent pas compte de ce que représente pour Israël le combat face à un pays comme l’Iran, qui s’appuie sur des proxies, le Hezbollah, le Hamas et les Houthis et dont l’objectif est la destruction d’Israël. La population, bien évidemment, soutient ce combat qui vise à ramener les otages tout en assurant leur sécurité, quoi qu’il en coûte. »
Cette sécurité est un voeu pieux. Malheureusement, jamais au cours de son histoire, Israël n’a eu à mener une guerre si longue, si couteuse en vie. Et surtout, de vivre avec deux guerres ouvertement déclarées à ses frontières. La première guerre de l’État hébreu, considérée alors comme la plus longue de son histoire, avait duré moins de neuf mois, de mai 1948 à mars 1949.
Aujourd’hui, plus de 900 des soldats ont perdu la vie en l’espace d’une année seulement. Cette guerre contre le terrorisme a également mis la société israélienne face à une autre réalité : comment maintenir la pression sur le terrain des opérations, avec une usure importante des effectifs de réservistes et une diminution des matériels et des munitions.
Le sursaut patriotique de l’industrie de défense israélienne
Pour l’industrie de défense israélienne, il a fallu, en l’espace de quelques semaines seulement, renforcer les capacités des chaînes de production et mettre en place rapidement un circuit court de recherche et de développement. Parmi les entreprises en première ligne : IAI, industriel aérospatial spécialisé dans les missiles mer-mer et mer-air ; ELTA, fabricant de systèmes de radars militaires ; RAFAEL, concepteur de missiles et de systèmes de missiles ; MANTAK, principal fabricant des véhicules terrestres de l’armée israélienne et IMI, manufacturier d’armes légères pour l’infanterie, d’obus et de mortiers.
« Le défi principal n’est pas technologique, mais plutôt de produire et de stocker des munitions et des équipements en nombre conséquent, analyse Gil Mihaely, docteur en histoire et directeur de la revue Conflits. Cette guerre a imposé à Israël de transformer son économie de défense pour s’armer suffisamment, élargir ses effectifs. Mais aussi de se battre dans un combat de moyenne intensité, si souvent et si longtemps. »
S’inspirant du modèle ukrainien, les industriels en relation étroite avec les unités combattantes de Tsahal ont oeuvré à faire évoluer la doctrine d’emploi de leurs systèmes d’armes. Parmi les remontées des soldats, adapter les équipements pour la guerre souterraine de Tsahal dans les tunnels du Hamas et du Hezbollah. Une innovation rendue possible par la production locale dans les domaines des drones et des équipements de protection individuelle.
« Le principal retour de cette guerre est la continuité de l’activité économique de la société civile israélienne au profit des forces armées, ajoute Gil Mihaely. Il y a eu des appels à projets et des levées de crowdfunding pour disposer de beaucoup d’équipements en les produisant en quelques jours ou quelques semaines. L’adaptation du système industriel israélien a ainsi permis d’apporter des matériels permettant aux soldats d’avancer sur le terrain. » Une aide de première main à l’heure où Israël combat sur deux fronts simultanés.
La traque implacable des terroristes du Hamas
Dans sa guerre contre le Hamas et le Hezbollah, l’État hébreu s’est engagé dans un « conflit du fort au faible », selon l’adage militaire. Une guerre asymétrique dans laquelle Israël détient l’ensemble des moyens satellitaires, aériens et de capacités d’assaut terrestre. Mais, Tsahal fait face à un adversaire se fondant dans la population civile et n’hésitant pas à l’utiliser comme bouclier humain. Car depuis le 7 octobre, une pluie de roquettes s’abat sur le territoire israélien, depuis des positions dissimulées au coeur des territoires de Gaza et de Beyrouth.
Pour le cas du Liban, depuis le 30 septembre dernier, Israël cherche à repousser le Hezbollah au nord du fleuve Litani et à faire appliquer la Résolution 1701 des Nations unies. Le but initial de cette résolution étant de renforcer la sécurité à la frontière israélo-libanaise depuis la guerre de 2006. Mais dans les faits, cette résolution ne s’est jamais réellement appliquée. En prenant l’initiative au Liban, Tsahal a décidé de prendre son ennemi par surprise.
Objectif de la manoeuvre : éliminer les postes de tirs du Hezbollah situés à la frontière et créer une zone tampon d’une dizaine de kilomètres pour empêcher toute incursion du groupe terroriste en territoire israélien. « La mission est double pour Israël, explique Gil Mihaely. Cette opération vise à détruire les infrastructures de commandement, les dépôts d’armes, les tunnels, saisir et détruire le matériel du Hezbollah. Israël cible également les institutions financières du Hezbollah pour l’affaiblir durablement comme organisation politique au sein du Liban. »
Dans le même temps à Gaza, Tsahal poursuit son combat minutieux contre le terrorisme islamique. Mais après les bombardements ciblés, le combat sur place a pris une autre dimension. L’armée israélienne fouille tous les tunnels, quartier par quartier. Les soldats encerclent les zones où la menace du Hamas est omniprésente, inspectent les moindres sorties de tunnels et les bâtiments suspects.
« Cette technique repose sur plusieurs axes pour neutraliser la menace et empêcher l’organisation d’attaques futures, développe Christophe Gomart. Israël a effectué du ciblage intensif et des frappes aériennes massives contre les structures clés du Hamas comme celles du Hezbollah. » À cela s’ajoute la neutralisation des dirigeants du groupe terroriste par l’intermédiaire d’opérations spéciales. Opérations combinant une pression militaire intense, à laquelle s’ajoute le renseignement de terrain de première main.
« Israël a montré son endurance au combat, constate Christophe Gomart. Sinouar a sous-estimé la capacité de réaction dans la durée de l’armée israélienne. Celle-ci a mené un important travail de recueil d’informations pour identifier les cibles de haute valeur du Hamas avant de s’engager. Puis grâce au renseignement satellitaire, aérien, électromagnétique et humain, attaquer le moment venu. Et depuis, ils ne relâchent pas la pression. » » L’Iran est désormais prévenu.
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2 Commentaires

  1. V dit :

    Personne ne cause de la nouvelle du jour ?
    .

  2. benjamin dit :

    l iran a pris un coup terrible !pas de doute !les ignobles pourritures barbues minimisent ! bien sur :cette race maudite de barbus iraniens n ont plus qu a organiser comme ils savent faire des attentats antijuifs dans le monde entier !grace a leurs proxis !et en france ceux de la lfi ou de la npa ou de eelv !!proxis iraniens sans aucun doute !!dument remunèrès d ailleurs !!porteurs de valises comme au bon vieux temps ……..

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