UN ADMIRATEUR DE MERAH ET FABRICANT D’EXPLOSIFS DEVANT LES TRIBUNAUX
Rappel des faits : EN MARS 2013, ce jeune de 22 ans était interpellé à Marignane, suspecté d’être sur le point de s’engager dans le djihad.
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Pendant cinq heures hier, les juges de la 16e chambre correctionnelle de Paris ont tenté de s’immiscer dans la tête de Yohan Moussouath, de sonder sa conscience. Avec un seul objectif : déterminer si en ce jeune homme de 22 ans, une graine de moudjahidine est née, après les attentats de Mohamed Merah, un an plus tôt. « Si vous êtes là c’est que l’on peut craindre que vous deveniez un futur Mohamed Merah, par lequel vous êtes visiblement fasciné », lâche le président Denis Couhé.
Une juge assesseur trouve même des points communs entre les deux hommes : « Petit gabarit, une famille éclatée avec un papa âgé et une maman bien plus jeune, une fascination des armes et aussi des caméras portatives ». Yohan Moussouath rétorque : « Je n’ai aucune fascination pour Merah, pour le djihad peut-être… mais pas pour lui ! » Le juge rebondit : « Et pourquoi pour le djihad alors ? »
Le prévenu, veste « bombers » noir, petit bouc et l’air agacé : « Les entraînements, tout ça… » Le magistrat enchaîne et marque un point : « Pourquoi pas l’entraînement des GI américains alors ? Visiblement vous êtes plutôt dans l’autre camp… »
C’est en 2012, en regardant les reportages décryptant les horreurs perpétrées par Merah, que la dérive djihadiste de Yohan Moussouath prend racine. Son compte Facebook « Ansardine Aqmi » du nom de deux organisations islamistes armées devient un support d’exposition de photos de moudjahidines, d’armes qu’il porte fièrement – avec son ami Ali Kelious, poursuivi pour cela -, de vidéos islamistes qu’il regarde à longueur de journées selon ses proches. « Vous comprenez monsieur qu’il y a une nuance entre publier des photos de moudjahidines et publier ces images agrémentées du commentaire : voilà mes frères moudjahidines ? », percute une juge. « Madame, oui je comprends la nuance, mais si j’avais voulu faire le djihad, j’aurais entrepris les démarches et je l’aurais fait ! » Certaines écoutes téléphoniques évoquent pourtant formellement ce souhait de partir combattre, illustré par la publication sur sa page Facebook d’un manuel pratique intitulé « Devenir djihadiste en 18 leçons ». Son ex-petite amie a même évoqué en audition son « désir de partir combattre en Afghanistan auprès de ce qu’il appelait ses frères d’armes ». « Des paroles en l’air pour me faire remarquer. Si j’avais voulu agir, je n’aurais rien dit ! », balaye Yohan. « Certes, en discrétion et en professionnalisme vous êtes zéro ! Mais comme l’a conclu le juge d’instruction, Marc Trévidic, cela ne veut pas dire pour autant que vous en êtes moins dangereux », assure une magistrate.
Le danger – imminent ou non, là est toute la question – dans ce dossier émane des saisies dans sa maison de plusieurs armes, pour certaines factices, mais surtout d’innombrables ingrédients explosifs – nitrate, fioul, ammonium, engrais, acide sulfurique, eau oxygénée etc. – que Yohan Moussouath manipulait, sur les conseils avisés de son cousin, Cédric Liguori, jugé pour cela. Les deux prévenus s’invectiveront à plusieurs reprises quant au rôle de chacun dans cette confection. Reste que selon les experts du laboratoire de police scientifique de Marseille : « La mise en oeuvre correcte de 150 kg du mélange nitrate-fioul aurait pu conduire à des dégâts considérables sur un rayon de plusieurs centaines de mètres ». Yohan écarte encore de façon légère : « C’était juste pour faire des expériences, faire des mélanges ». La juge : « Eh bien faites de la cuisine monsieur. » Selon le procureur Juliette Le Borgne, le tribunal avait à juger « un dossier paradoxal de djihad sans filière, sans groupuscule. Nous sommes davantage dans un délire islamiste d’un fanatique mais avec une dangerosité avérée, et que même si l’on s’est trompé, que ce dossier n’a pas la dimension que l’on pensait au début, nous parlons tout de même de terrorisme. Il fallait mettre un coup d’arrêt à tout cela car son profil correspond aux profils que recherchent les organisations comme Al-Qaïda ». Refusant donc « de prendre le risque de croire qu’il ne passera jamais à l’acte », le procureur a requis 6 ans de prison contre Yohan Moussouath, 2 ans dont 18 mois avec sursis contre Kelious et 3 ans contre Liguori. Des réquisitions « sécuritaires qui présument le pire », selon Me Pascal Roubaud, en défense de Moussouath.
« Ce garçon n’a aucune connaissance géopolitique, il sortait avec une catholique et le soi-disant antiaméricain qu’il est adore aller au McDonald’s ! Alors oui son comportement a été malsain mais tout cela n’était qu’une posture dans une image sulfureuse et subversive. Il avait la panoplie, certes, mais était-il vraiment dangereux ? » Réponse du tribunal le 20 janvier prochain.
lire l’article de LA PROVENCE en cliquant sur le lien ci-après
Pas de prison ça coute chèr aux contribuables , il paye son billet aller simple pour la syrie , et basta !
C’est domage que les tweets n’apparaissent plus c’etait trés intéressant
Non ni la prison, ni la Syrie. J’ai une autre solution RADICALE.
Mais chut !!!!!
Libérez cet innocent en Syrie !
Mais s’il revient c’est 12 balles dans la peau!