Tsedek ! Juifs mais pas trop
Des Juifs qui cautionnent la destruction d’Israël ? Une aubaine pour la gauche radicale pro-Hamas, qui les exhibe dans les manifestations ! Portrait d’un groupuscule antisioniste et décolonial qui voit l’« islamophobie » partout et l’antisémitisme nulle part.
C’est le groupuscule juif antisioniste que la gauche pro-Hamas adore inviter pour montrer qu’elle n’est pas antisémite… Elle a des amis juifs, et ils s’appellent ¬Tsedek ! Un groupuscule fondé quatre mois avant le pogrom du 7 octobre, mais que l’on voit partout depuis. Guillaume Meurice a bien sûr leur numéro de téléphone. On le soupçonne d’être obsédé par les Juifs depuis une énième chronique glissante, pas la pire, sur le prépuce de Nétanyahou ? Il appelle Tsedek ! Et leur demande de le soutenir à l’antenne pour sa chronique Le Grand Pardon. Une blague certifiée casher… Dieudonné, lui, feignait, des « excuses ». Il pouvait aussi compter sur des amis juifs : les Neturei Karta, des rabbins négationnistes pro-Hamas financés par l’Iran. Un credo pour Tsedek ? Le risque ne semble pas inquiéter l’un de ses chefs. Lors d’une table ronde, Maxime Benatouil préfère s’accommoder des critiques qui les voient en idiots utiles : « Il faut qu’on assume d’être de temps en temps les feujs de service. »
CONTRE LA MARCHE CONTRE L’ANTISÉMITISME
Le mot hébreu Tsedek renvoie au concept de « justice ». Une belle ¬promesse. En théorie. Car en pratique, ces « militant·e·s juifs·ve·s décoloniaux·ales » – pour reprendre leur charabia inclusif – cultivent une justice à sens unique. Tout à la volonté de mettre « fin [à] l’apartheid et [à] l’occupation », ils chargent Israël de tous les torts envers des Palestinens forcément victimes. Un tropisme que Tsedek ! partage avec sa grande sœur, l’Union juive française pour la paix (UJFP), une organisation antisioniste active depuis plus de trente ans, dont il n’est que l’excroissance « décoloniale ». Ses fondateurs s’y sont formés. Même pedigree, mêmes liens suspects. Ils se réclament de « l’antiracisme politique », « porté notamment par le QG Décolonial et le média Paroles d’honneur », deux succursales de la mouvance identitaire indigéniste et pro-Hamas, où ils ont leur rond de serviette. Parmi leurs amis douteux, on compte aussi l’association Samidoun, affiliée au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), classée terroriste par l’Europe, ou le mouvement de boycott d’Israël BDS, considéré comme un proxy du Hamas. Des amitiés scellées par des ennemis communs : Israël, bien sûr, « émanation du colonialisme européen », le sionisme, mal absolu, sans oublier la « France néocoloniale » et son « islamophobie d’État ».
En plus d’adopter le registre lexical de l’islamisme, Tsedek ! vomit les organisations qui dénoncent l’antisémitisme, accusant la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) d’être la « voiture-¬balai du gouvernement » et de « trahison permanente »… Quant à la marche contre l’antisémitisme du 12 novembre 2023, l’un de ses porte-parole l’a qualifiée d’« islamophobe ». Tsedek ! revendique même fièrement sa « rupture avec la majeure partie des collectifs juifs antiracistes français ». Autant dire que leur cercle d’amis est restreint… Heureusement pour eux, La France insoumise est là, et les adore. Mathilde Panot est « fière que Tsedek ! et l’UJFP aient rejoint le NFP ». Au point de remplacer avantageusement, aux yeux des Insoumis, une association centenaire comme la Licra à la table ronde sur l’antisémitisme lors des dernières universités d’été du parti… Des liens apparus au grand jour lorsque la députée insoumise Ersilia Soudais a eu l’idée géniale, finalement contrariée, d’inviter à l’Assemblée la militante du FPLP Mariam Abu Daqqa. LFI ayant un sens aigu du timing, la militante palestinienne devait y intervenir un mois après le 7 octobre. « Alors là, c’était le pompon ! » gloussait Ersilia Soudais au micro de Paroles d’honneur. À ses côtés, hochant de la tête : Jonathan Ruff, un porte-parole de Tsedek ! Ses militants se sentent comme à la maison chez ce média indigéniste. Simon Assoun, l’un des fondateurs, assure aussi sans problème la promo de la leader de Paroles d’honneur, ¬Houria Bouteldja. Bien qu’elle ait commis un pamphlet maurrassien, Les Blancs, les Juifs et nous. La maîtresse à penser des groupuscules décoloniaux pro-Hamas est aussi la grande prêtresse de Tsedek ! Cette soumission grossière fait parfois grincer des dents, même au sein de la gauche radicale. À Toulouse, en octobre 2023, la librairie Terra Nova, qui invitait Bouteldja, se voit recouverte d’affiches portant l’inscription « Souviens-toi Ozar Hatorah ».
C’est devant cette école juive toulousaine que Mohamed Merah a assassiné trois enfants et un enseignant en 2012. Alors que Tsedek ! et l’UJFP dénoncent dans un communiqué commun « l’agression », les « intimidations » et la « campagne sournoise » dont ils se disent victimes, un autre groupuscule, les Juives et Juifs révolutionnai res, salue au contraire une mise au point salutaire. Eux rappellent le « texte abject d’Houria Bouteldja » écrit « quelques jours après les tueries antisémites de Mohamed Merah ». Celui dans lequel ¬l’essayiste décoloniale déclarait : ¬« Mohamed Merah, c’est moi. » À l’entendre, il s’agissait de souligner la condition de sujet postcolonial qu’elle partage avec le terroriste. Sauf qu’elle nourrit aussi, et depuis longtemps, la haine des Juifs.
TERRA MERAH
Pas de quoi déranger les Juifs décoloniaux de Tsedek ! En septembre, ils faisaient encore table et cause communes avec Houria Bouteldja à la Fête de l’Huma. Au programme, un atelier au titre plutôt tordu : « Combattre l’antisémitisme par-delà les instrumentalisations sionistes et islamophobes ». Vous l’aurez compris, pour eux, dénoncer l’antisémitisme reste plus problématique que l’antisémitisme lui-même. « Les expressions antijuives des masses arabo-musulmanes » ne seraient qu’une réaction à l’exaspération provoquée par « la politique d’occupation et de destruction de “l’État des Juifs” », estime le collectif. Rien à voir, bien sûr, avec la haine antisémite des Européens. Quant au Hamas, Tsedek ! tient à apporter cette nuance sur son blog Mediapart : même si leur rhétorique « emprunte volontiers à l’antisémitisme européen », leur « antijudaïsme » ne serait motivé que par la colonisation. Demandez le pogrom… puisque c’est de la résistance.
Source
Franc-tireur
happywheels
ils ont tous été finis à la pisse lors de leur conception.
Je ne vois aucune autre explication rationnelle, sinon c’est psychiatrique pur et dur !