Tours : l’avenue au nom d’un collabo débaptisée
Du nom d’un proche des nazis, l’avenue Charles-Bedaux est débaptisée. Elle portera le nom de Thérèse Voisin, une résistante déportée à Ravensbruck.
Une erreur de plus de cinquante ans a été réparée lors du conseil municipal de lundi dernier, avec le changement de nom de l’avenue Charles-Bedaux (1886-1944) au profit de Thérèse-Voisin. Le premier a été un homme d’affaires très proche des nazis (NR du 9 décembre 2017) et la seconde a été résistante.
Avec les Francs-Tireurs et Partisans, Thérèse Voisin fournissait des renseignements à un réseau franco-britannique. Arrêtée le 5 avril 1943, elle a été déportée au camp de Ravensbruck. Rapatriée en mai 1945, elle est décédée en 2008.
« Suicidé » dans sa cellule L’itinéraire de Charles Bedaux a été tout différent. Originaire de Charenton (Val-de-Marne), Charles Bedaux se rend aux États-Unis en 1906, à l’âge de 20 ans, pour faire fortune. Après avoir pratiqué différents petits métiers, il a une idée qui va le rendre immensément riche : l’organisation scientifique du travail. En 1935, son réseau de cabinet de conseil est implanté dans 22 pays, dont l’Allemagne.
A cette époque, il devient le cinquième citoyen le plus riche des États-Unis ! Il conseille Ford et sa méthode inspira même Chaplin pour « Les Temps modernes ». Pendant l’entre-deux-guerres, cet aventurier passé par la Légion étrangère pendant la « der des der », organise une expédition de plus de 2.400 km à travers les montagnes du nord de la Colombie Britannique connues aujourd’hui sous le nom de Charles Bedaux.
Sa fortune lui permet d’acheter en 1927 le domaine de Candé, à Monts, aménagé à grands frais. Son carnet d’adresses est à la hauteur de sa fortune et il est contacté par la famille royale d’Angleterre pour l’organisation du mariage, voulu discret, du duc de Windsor, avec Wallis Simpson en 1937. Il y eut beaucoup d’invités, mais aucun de la famille royale. « Il organise pour les époux un voyage en Allemagne, pour leur permettre de rencontrer les dirigeants nazis (NDLR : Goering, Hess, le Dr Schacht, banquier du régime) avec qui il a beaucoup sympathisé en 1935 ; voyage au cours duquel Hitler suggère de façon insistante que Wallis Simson aurait fait une parfaite reine d’Angleterre. Le duc et la duchesse de Windsor continueront de fréquenter régulièrement Charles Bedaux dans son château de Candé », écrit Jacques de Launay dans « Histoire de la diplomatie secrète. »
Bedaux possède même une maison à Berchtesgaden, près du chalet de Hitler dans les Alpes bavaroises. Pendant la guerre, Arletty et son amour, l’officier allemand de la Luftwaffe Hans Jürgen Soehring, viennent au château avant le tournage des « Visiteurs du soir ». Bedaux travaille avec Vichy et se lance dans la construction d’un pipe-line à travers le Sahara quand il est arrêté par l’armée américaine, soupçonné d’espionnage au profit des nazis. En février 1944, il est retrouvé « suicidé » dans sa cellule, à Miami.
L’avenue Charles-Bedaux « homme d’affaires » avait été inaugurée en 1966 sous Jean Royer,. Sa veuve, Fern, vivait toujours au château de Candé, qu’elle occupa jusqu’en 1972.
A Tours, une rue Alexis-Carrel, défenseur de l’eugénisme et membre d’un parti collaborationniste pendant l’Occupation, a aussi été débaptisée en 1999.
Source :
https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/l-avenue-au-nom-d-un-collabo-debaptisee
Du fait de ses relations, et surtout son expérience des affaires, il est chargé par le gouvernement de quelques missions au début de 1939 notamment par le ministre de l’Armement Raoul Dautry.
Il nourrit très tôt des sympathies pour le nazisme et semble avoir utilisé les liens entre les Windsor et certains dignitaires nazis6. Proche d’Otto Abetz, ambassadeur du Reich en France, il cherchait à faire des affaires, faisant preuve de beaucoup d’opportunisme. Il était suffisamment proche du régime nazi pour posséder une maison voisine du Berghof, la résidence d’Hitler à Berchtesgaden dans les Alpes bavaroises.
En septembre 1939, il loue une partie du château de Candé, pour une somme symbolique, à l’ambassade américaine pour qu’elle s’y replie. Il supervise les travaux de reconstruction de Tours, qui avait été bombardée en 1940. En 1942, le château est mis sous séquestre par les Allemands.
Sous l’Occupation, il développe des relations d’affaires avec les autorités allemandes et participe, suivant certains, à l’aryanisation des biens juifs. Il devient aussi conseiller technique du gouvernement de Vichy7.
Il est chargé en août 1942 d’une mission par le gouvernement pour étudier l’amélioration de la fabrication d’huile d’arachide en Afrique occidentale et son transport vers la Métropole. Il conçoit la construction ad hoc d’un oléoduc de 3200 kilomètres à travers le Sahara, de Dakar à Oran. Ce projet gigantesque devait s’appeler le transsaharien.
En septembre 1942, il est arrêté, puis interné au camp de Compiègne comme citoyen américain, mais il est rapidement relâché sur intervention allemande. En décembre 1942, il se trouve en Algérie pour mettre au point son projet d’oléoduc en compagnie de son fils et de Pierre Jérôme Ullmann, fils de Lisette de Brinon. Il est en relation avec Robert Murphy, chargé d’affaires à l’ambassade américaine à Vichy, qui sur place organise le débarquement allié en Afrique du Nord (opération Torch). Le 5 décembre 1942, il est arrêté avec son fils par les autorités françaises puis remis aux forces américaines.
Arrêté une première fois par les autorités françaises, il est relâché sur intervention de Robert Murphy. Puis, soupçonné d’espionnage au profit des nazis8, il est à nouveau arrêté avec son fils à la demande des autorités américaines le 2 janvier 1944 et remis à la police militaire américaine. Son fils, une fois libéré, s’engage dans l’armée américaine et Charles est transféré aux États-Unis à la prison militaire de Miami sous l’inculpation de trahison.
Le 18 février 1944, Bedaux est retrouvé mort dans sa cellule. Une lettre aurait été retrouvée à ses côtés, validant la thèse du suicide. Bedaux aurait souhaité protéger son épouse et sa famille toujours en France. Cependant, on suppose aussi que Bedaux a été assassiné par les services secrets américains pour éviter toute révélation compromettante lors de son procès, celui-ci ayant noué des liens proches avec de nombreux politiques et industriels de tous bords.
Il est inhumé au Mount Auburn cemetery (en) de Cambridge (Massachusetts). Un sommet des Rocheuses, au nord de la province canadienne de Colombie-Britannique, le mont Bedaux est nommé d’après lui.
Selon Martin Allen, citant les rapports du FBI, en 2000, Charles Bedaux était proche des industriels américains affichant des sympathies pro-nazi (Henry Ford, la famille Dupont de Nemours) et avait des rapports d’affaires avec les Drs Schacht et Ley dès 1935 puis avec Fritz Weidmann, conseiller économique d’Hitler et Hermann Goering, le système Bedaux devenant « un élément clé du système d’Hitler »9. L’enquête du FBI effectuée en 1943 sur les agissements de Bedaux est évoquée en détail dans The Hidden agenda, How the Duke of Windsor betrayed the Allies de Martin Allen (publié par Mc Millan en 2000 et traduit en français chez Plon sous le titre Le Roi qui a trahi). Les documents concernant l’enquête menée par le FBI sur ses activités en France pendant l’Occupation ne seraient toujours pas accessibles.
On se rend compte à quel point, des collabos stars de ciné ont été nombreux à se fourvoyé avec la vermine nazis, ainsi que la couronne d’Angleterre.
Les nouveaux nazis sont les gauchistes à travers toute la planète. Écoeurant.
En février 1944, il est retrouvé « suicidé » dans sa cellule, à Miami.
xx
le genre d’ info qui te fait tilter… comme lorsqu on apprend qu israel decide de libérer 300 prisonniers arabes pour cause de surpopulation carcérale
et construire de nouvelles prisons, ça vaut trés cher….
…. alors, voilà une piste a exploiter…
HS.
« libérer 300 prisonniers arabes pour cause de surpopulation carcérale »
de plus en plus de similitudes avec l’Afrance … voila un bien mauvais chemin que prend Israël en s’inspirant d’un pays de merde à l’agonie ; tout ça pourquoi, séduire la communauté internationale qui de toute façon n’attend que sa mort ?
« l’avenue du nom d’un proche des nazis est débaptisée. Elle portera celui d’une résistante »
ils sont longs à la détente sur Tours, mais c’est quand même bien !