Terrorisme : le procès de l’antijuif réunionnais Jérôme Lebeau s’ouvre lundi 2 mars à Paris
Le 27 avril 2017, des policiers viennent interpeller Jérôme Lebeau pour radicalisation à son domicile à Saint-Benoît à La Réunion. Il était surveillé depuis quelques temps par les enquêteurs de la sûreté départementale et par la direction générale de la sécurité intérieure. Le jeune homme avait été repéré pour son apologie du terrorisme sur internet, où il tenait des propos pro-djihad et antisémites. Lors de son interpellation, Jérôme Lebeau avait tiré à plusieurs reprises avec un fusil à pompe, blessant deux policiers. Il avait été placé en garde à vue avec ses proches à Malartic.
Selon l’enquête, c’est Marie-Annick Lebeau, la mère de Jérôme Lebeau, qui avait acheté les armes utilisés par son fils pour blesser les policiers. Tous les deux s’étaient récemment convertis à l’Islam. Il semble que Marie-Annick Lebeau ait été influencée par son fils qui vivait chez elle. L’expert psychiatre notait « une relation fusionnelle dans laquelle l’autorité maternelle a quasiment disparu ».
Jérôme Lebeau comparaîtra pour « tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste ». Sa mère est poursuivie pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Si cette dernière comparaîtra libre, son fils est incarcéré à la prison de Fresnes, où il a été transféré il y a une dizaine de jours dans l’attente de son procès. Il était incarcéré à La Réunion depuis son arrestation.
L’avocat de Marie-Annick Lebeau, Maître Martin Desrues, ne plaidera pas pour son acquittement. « Il y a eu dans ce dossier un certain nombre de choses dont elle a reconnu la réalité et l’existence », précise-t-il.
Regardez le reportage d’Outre-mer la 1ère/France Ô :
Une reconstitution a été effectuée en septembre 2019 sur les lieux de l’interpellation, cité Fragrance à Saint-Benoît, par le pôle national de lutte contre le terrorisme et des équipes d’intervention spécialisées dans le terrorisme.
Le 6 novembre 2019, les juges d’instruction ont rendu l’ordonnance de mise en accusation. Le procès doit durer quatre jours
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