Tags antisémites à proximité de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes : un suspect arrêté et jugé ce vendredi

Un homme de 48 ans a été arrêté et a reconnu avoir tagué 33 inscriptions à caractère antisémite à Vincennes et à Saint-Mandé, a appris «Libération» auprès du parquet de Créteil. Le suspect va être jugé ce vendredi 10 janvier.
Un homme de 48 ans a reconnu être l’auteur de tags antisémites découverts à proximité de l’Hyper Cacher à Vincennes et à Saint-Mandé en début de semaine, informe le parquet de Créteil ce vendredi 10 janvier. «Dans le dossier des tags commis à Vincennes et Saint-Mandé (mais aussi sur la commune limitrophe de Montreuil), entre le 5 et le 6 janvier 2025, ont été recensées 33 adresses concernées par des inscriptions à caractère antisémite, précise la même source. Le suspect vu sur les vidéoprotections a été interpellé en fin d’après-midi le 8 janvier et placé en garde à vue.» Ces tags ont été découverts alors que la ville de Vincennes s’apprêtait à commémorer le dixième anniversaire de la prise d’otages qui avait ensanglanté le magasin, le 9 janvier 2015.
Domicilié à Saint-Mandé, le suspect a reconnu les faits. Il est déjà connu de la justice pour des faits de violence et agression sexuelle en 2014 et et vol en 2018. «Il est déféré ce matin au parquet de Créteil en vue d’une audience de comparution immédiate ce jour vendredi 10 janvier pour des faits de dégradation ou détérioration du bien d’autrui commis en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion», ajoute le parquet. Ces faits sont punis de quatre ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
Dans un communiqué, la maire de Vincennes, Charlotte Libert, avait condamné lundi «avec la plus grande fermeté ces actes odieux de provocation, commis à la veille de cette semaine de commémoration des attentats de janvier 2015, et notamment celui de l’Hypercacher de la porte de Vincennes». L’édile y exprimait sa «pleine solidarité aux victimes de ces inscriptions et à l’ensemble de la communauté juive» de Vincennes et de Saint-Mandé : «Rien – aucune parole, aucune provocation, aucun acte antisémite, ne pourra nous détourner de la mémoire et du respect que nous devons aux victimes innocentes de ces abjects attentats meurtriers et à leurs familles».
Source
Libération